Mardi 12 Avril @ VIPress.netPremières conclusions de l’observatoire des conséquences de la catastrophe au Japon sur l’électronique française
Mis en place il y a deux semaines suite à la demande du ministère de l’industrie et de la FIEEC, l’Observatoire des conséquences de la catastrophe au Japon sur l’électronique française réalisé par le cabinet Décision vient de livrer ses premières conclusions en se focalisant cette semaine sur les semiconducteurs : si Jean-Philippe Dauvin, à qui a été confiée l’étude, écarte tout réel problème à court terme grâce à la mobilisation immédiate des acteurs de la filière, des hausses de prix de 5% à 10% sont à craindre au troisième trimestre.
L’étude du cabinet Décision que nous nous sommes procurée et qui est (ou sera prochainement) en ligne sur le site de la DGCIS (direction générale de la compétitivité de l’industrie et des services) du ministère de l’industrie et de la FIEEC (Fédération des industries électriques, électroniques et de communication), dresse tout d’abord un constat du poids des fournisseurs japonais dans l’électronique française et des risques encourus sur les approvisionnements suite au séisme et au tsunami du 11 mars dernier. Les plus fortes dépendances vis-à-vis des fournisseurs japonais concernent l’automobile, ainsi que l’industriel et la défense pour les semiconducteurs (notamment pour les microcontrôleurs). Dans les composants passifs, l’étude souligne un « très fort leadership japonais » dans les claviers, commutateurs, interrupteurs, composants magnétiques, condensateurs, résistances et composants piézo-électriques.
Cette semaine, le point de conjoncture de l’observatoire a choisi de se focaliser sur les semiconducteurs. Au cours des prochaines semaines, seront plus particulièrement abordés les répercussions sur l’industrie automobile française, puis sur le secteur industriel, défense, aéronautique, etc.
Au Japon, une quarantaine de sites de production de semiconducteurs ont été impactés par la catastrophe du 11 mars concernant la production de microcontrôleurs, de mémoires, de discrets de puissance, de capteurs, de composants pour la vidéo, etc. Mais surtout plusieurs sites majeurs de fabrication de tranches de silicium ont été arrêtés, rappelle l’étude, qui souligne que l’instabilité de la production d’électricité devrait limiter fortement le redémarrage et l’intégrité des précédés de fabrication. Fort heureusement, « les évènements de mars 2011 sont survenus dans un contexte de détente des flux et de disponibilité des matériaux », ce qui n’a provoqué, -grâce à la mobilisation immédiate des acteurs de la filière-, que peu d’incidents de production dus à des ruptures d’approvisionnement ».
Par ailleurs, les problèmes les plus aigus concernant la disponibilité des tranches de 300 mm de diamètre, l’industrie française du semiconducteur est peu concernée, la majorité des productions dans l’Hexagone s’effectuant sur des tranches de plus faible diamètre.
Reste que la situation pourrait s’envenimer au troisième trimestre, avec une hausse probable de 10% à 15% du prix des tranches de 300 mm, mais également de 5% à 10% des circuits fabriqués à partir de ces tranches de 300 mm. Par effets induits, des tensions sur les approvisionnements en 300 mm risquent de générer des ruptures de production de cartes électroniques (téléphones mobiles / smartphones, tablettes type iPad) pour lesquelles la France livre d’autres composants. Des tensions qui, selon l’Observatoire, pourraient apparaître fin mai, avant une intensification au troisième trimestre.
A suivre.
[L]http://www.industrie.gouv.fr/japon/|Page Japon de la DGCIS[/L]
[L]http://www.fieec.fr|Site de la FIEEC[/L]
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