Mardi 19 Avril @ VIPress.netL’industrie automobile française ne pourra éviter les répercussions de la catastrophe japonaise
Mis en place début avril suite à la demande du ministère de l’industrie et de la FIEEC, l’Observatoire des conséquences de la catastrophe au Japon sur l’électronique française réalisé par le cabinet Décision vient de livrer ses conclusions sur les répercussions du drame nippon sur l’industrie automobile française: si l’étude écarte tout réel problème d’approvisionnement à court terme grâce aux 2 à 6 semaines de stocks présents chez les fabricants de composants électroniques, des tensions sur l’approvisionnement en composants, notamment en microcontrôleurs pourraient apparaître pendant l’été.
Le secteur automobile est à ce stade faiblement affecté, reconnaît l’étude de Décision. La production d’automobiles et d’équipements électroniques au Japon a en effet été arrêtée ou très ralentie pendant 4 semaines et donc même la consommation de composants au Japon a été ralentie. En Europe, la production du secteur automobile est également ralentie en avril en raison des vacances de
printemps.
Toutefois, des difficultés d’approvisionnement sont à prévoir dès fin avril-début mai avec un accroissement graduel des problèmes ; des tensions sur les approvisionnements en composants pourraient ainsi apparaître pendant l’été, notamment dans les microcontrôleurs pour l’automobile, du fait du poids de Renesas dans ce domaine. A court terme, quelle stratégie va adopter le leader Renesas pour relancer sa production, s’interroge l’étude ?
La nécessité de faire appel à des doubles sources est au cœur des préoccupations des clients. Les grands clients ont aussitôt demandé aux fournisseurs européens et américains de microcontrôleurs d’effectuer un travail de « portabilité » du logiciel, assure l’observatoire. Mais la mise en œuvre de secondes sources ne va pas de soi : ce travail exige du temps (6 mois) et des ressources pour développer les produits et qualifier les lignes de production. « Sous la pression des évènements, certains délais de qualification d’une usine vont être réduits à 6 mois environ (contre 2 ans actuellement). On peut penser que la situation actuelle va conduire à plus long terme les grands clients à revoir leur stratégie et à revenir plus systématiquement vers la seconde source », écrit Décision. D’où une opportunité de gagner ou regagner des parts de marché pour les fabricants de semiconducteurs européens déjà fortement présents sur le secteur de l’automobile.
A suivre.
[L]http://www.industrie.gouv.fr/japon/|Page Japon de la DGCIS[/L]
[L]http://www.fieec.fr|Site de la FIEEC[/L]
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