Jeudi 28 Avril @ VIPress.netLe marché français du test et mesure a progressé de 6% en 2010
Le marché français de la mesure en électronique a progressé de 6,1% en 2010, à 350 millions d’euros (*), selon les chiffres dévoilés ce matin par le Simtec, syndicat de l’instrumentation de mesure, du test, de l’énergie et des communications dans le domaine électronique ; la profession est donc sortie de la crise, et l’indicateur de conjoncture du Simtec montre une très forte hausse au premier trimestre 2011, inhabituelle pour un premier trimestre par rapport au quatrième trimestre précédent, qui laisse entrevoir un encore meilleur crû pour l’année 2011.
Ce retour à la croissance en 2010 après la chute de 5,7% de 2009, s’explique principalement par la forte progression du marché des services (maintenance, réparation, calibration, formation, audit, etc.) : + 15%, à 93,2 M€. Une hausse qui incombe notamment aux services de réparation. « Nous assistons à une augmentation des bonnes pratiques pour le maintien en condition du parc d’instruments de mesure de nos clients, ce qui est un bon signe pour la qualité des produits qu’ils développent », se félicite Benoît Neel, président du Simtec. Les ventes d’instruments de mesure ont également été orientées à la hausse, progressant de 3%, à 256,8 M€.
Globalement, les télécoms (filaires, optiques, sans fil) ont été le principal moteur de la croissance du marché français de la mesure, représentant 23% du marché. L’aéronautique, le spatial et la défense (29% du marché) et l’éducation et la recherche (9%) constituent des socles stables de la consommation d’instrumentation de mesure en France.
Pour le détail de la répartition des ventes par familles de produits, les chiffres délivrés ce matin ne sont pas tous significatifs car ils sont calculés uniquement à partir des chiffres des membres qui ont répondu. Dans les analyseurs de spectre, le marché français a été stable (-1,75%, à 13,4 M€). Le secteur de l’instrumentation modulaire et des logiciels associés a vu ses ventes progresser de 4,3%, à 37,8 millions d’euros. Le Simtec note la forte hausse du secteur en nombre d’unités (+50%), notamment en nombre de châssis à équiper de cartes. Le marché des testeurs radiocoms a progressé, quant à lui, de 49%, à 16,9 M€. Ce rebond s’explique par la sortie de crise et l’évolution des technologies, notamment vers la 4G/LTE. Il s’agit avant tout d’un marché d’études qui supporte le « conçu en France », un domaine où l’expertise française devrait continuer de rayonner à travers le monde au cours des prochaines années, même si les productions ont depuis bien longtemps déserté le territoire. La palme de la croissance revient néanmoins aux ventes de testeurs (+60%, à 11,3 M€), grâce au redémarrage de l’automobile, à la reprise des investissements et à l’essor des besoins liés aux énergies propres. Le secteur des analyseurs de réseaux RF et micro-ondes a pour sa part reculé de 7,4%, à 10,3 M€, celui des générateurs de signaux RF et micro-ondes de 9,7%, à 8,9 M€. Enfin, le marché français de l’instrumentation pour les télécoms filaires et optiques a progressé de 4,7%, à 23 M€, dopé par l’explosion des trafics de données sur les réseaux.
(*) Ce marché de 350 M€ correspond en fait à une estimation des entrées de commandes extrapolée pour l’ensemble des 54 adhérents du Simtec et non pas à l’ensemble des acteurs présents sur le marché. Le Simtec estime représenter environ 80% du marché total de la mesure électronique en France.
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