Jeudi 10 Juillet @ VIPress.netIBM lance un programme de R&D de 3 milliards de dollars en nanolélectronique
IBM vient de dévoiler un investissement de 3 milliards de dollars sur les 5 prochaines années pour financer la recherche dans deux programmes de développement et exploratoires concernant la technologie silicium 7 nm et au-delà et pour créer l’après-silicium. L’objectif est de repousser les limites de la technologie microélectronique actuelle de façon à faire face à la demande émanant des systèmes conçus pour le Cloud et le Big Data. « La question n’est pas de savoir si nous introduirons la technologie 7 nm en production, mais comment, quand, et à quel coût », souligne John Kelly, senior vice-président d’IBM Research …
On croyait IBM préoccupé ce céder au plus vite ses activités de production de semiconducteurs et la presse américaine, régulièrement, se faisait l’écho, que Globalfoundries tenait la corde pour racheter les usines de Big Blue (à un prix très inférieur à celui demandé par le géant informatique). Et voilà qu’IBM annonce un programme de R&D de 3 milliards de dollars pour garder la maîtrise des technologies de production du futur…
Le premier programme de recherche s’articule autour de ce que l’on appelle la technologie silicium « 7 nanomètres et au-delà ». Il s’attaquera aux défis physiques qui menacent les techniques actuelles de fabrication de dispositifs semiconducteurs toujours plus petits et plus denses, et pourraient compromettre à terme la capacité à produire de telles « puces » électroniques. Le second se concentre sur le développement de technologies alternatives pour les puces visant l’après-silicium, et est basé sur des approches totalement différentes. Les scientifiques d’IBM et d’autres experts considèrent ces options comme absolument nécessaires pour outrepasser les limites physiques des dispositifs semiconducteurs classiques à base de silicium.
En fait, toutes les pistes actuelles pour repousser les limites du silicium seront explorées par IBM : le graphène, les nanotubes de carbone, les technologies III-V, la photonique sur silicium, les nouvelles architectures de transistors basse consommation, l’informatique quantique, l’informatique cognitive, etc.
« De la même manière que les technologies microélectroniques sont confrontées à des limites physiques, les applications de type Cloud et Big Data créent de nouveaux défis à l’échelle du système. Il est de plus en plus critique et difficile de mettre en œuvre une bande passante élevée entre mémoire et processeur, une communication à haut débit entre les différents composants et une faible consommation d’énergie des dispositifs », commente IBM.
Les équipes seront composées de scientifiques issus des équipes de recherche d’IBM et d’ingénieurs d’Albany et Yorktown (état de New-York), d’Almaden (Californie) et d’Europe. IBM investira de façon significative en particulier dans des domaines de recherche émergents qui sont déjà en cours chez IBM tels que la nanoélectronique à base de carbone, la photonique sur silicium, les nouvelles technologies pour mémoire et les architectures qui supportent l’informatique quantique et cognitive.
Ces équipes viseront l’obtention de gains d’un ordre de grandeur en ce qui concerne le niveau de performance et de consommation en énergie des systèmes. En parallèle, IBM continuera à investir dans les nanosciences et l’informatique quantique – deux domaines de la science fondamentale dans lesquels IBM est pionnier depuis plus de trois décennies.
Plus de détails sur le [L]https://www-03.ibm.com/press/us/en/pressrelease/44357.wss#resource|programme[/L]
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