Mardi 09 Octobre @ VIPress.netSTMicroelectronics et ST-Ericsson : l’heure des décisions va-t-elle bientôt sonner ?
A en croire Les Echos de ce matin, le gouvernement met la pression sur STMicroelectronics, lui demandant des éclaircissements sur sa stratégie avant de donner son feu vert à la prolongation du programme de R&D Nano2012 jusqu’en 2017 ; par ailleurs, le quotidien économique croit savoir que la société commune ST-Ericsson a mandaté la banque d'affaires JP Morgan afin d'étudier toutes les options stratégiques pour sortir enfin de ses difficultés financières.
Recherche de partenaires, vente par appartement, ou réintégration de parties d’activités chez STMicroelectronics comme cela a été récemment pour les processeurs d’applications : à en croire le quotidien, toutes les options seraient sur la table pour sortir ST-Ericsson de l’ornière. En 2011, la co-entreprise avait réalisé un chiffre d’affaires en chute de 28%, à 1650 M$, pour une perte nette de 841 M$, contre un déficit de 591 M$ en 2010. En avril dernier, un plan de transformation conduisant à la suppression de 1700 emplois (sur un effectif de l’ordre de 6500 personnes) dont une partie (plusieurs centaines) rapatriée chez STMicroelectronics avait été annoncé (voir notre [L]http://semiconductor.vipress.net/?id=nfactitmyvERICrhmy|article[/L]).
Réagissant à l’article du quotidien sans le démentir formellement, Ericsson et STMicroelectronics et ST-Ericsson reconnaissent « travailler actuellement avec un conseiller externe de façon à assurer le meilleur avenir possible pour ST-Ericsson ». « ST-Ericsson a annoncé son plan stratégique en avril dernier et se trouve au milieu de l’exécution de la transformation de la société visant à abaisser son point d’équilibre. Il est naturel pour les sociétés mères de revoir en continu la stratégie de la société », poursuivent ST et Ericsson, qui assurent « soutenir ST-Ericsson dans son travail de transformation et demeurent confiantes que la société a une position stratégique dans l’industrie qui permet le fonctionnement de l’écosystème des terminaux mobiles ».
Quant au programme Nano2012, il avait été signé en avril 2009 par Christine Lagarde, alors ministre de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi, et l’ensemble des partenaires pour développer la compétitivité du site de Crolles afin de conforter sa position dans le développement des technologies dérivées pour systèmes sur puce, en coopération avec l’alliance technologique mise en place avec IBM à Fishkill aux Etats-Unis. Ce programme, qui représente des dépenses de R&D de 2,3 milliards d'euros sur une durée de cinq ans, a été soutenu par l’Etat et les collectivités territoriales à hauteur de 457 millions d'euros, dont 340 millions d'euros pour STMicroelectronics, chef de file du projet. Il faisait suite au programme Crolles 2, qui avait entraîné des dépenses de R&D de 1,5 milliard d’euros entre 2002 et 2007. Au total, l’impact du site de Crolles sur l’emploi avait été estimé en 2007 à plus de 26 000 emplois directs, indirects et induits.
Les pouvoirs publics et les salariés du fabricant de puces attendent donc avec impatience le nouveau plan stratégique du groupe qui doit être dévoilé en décembre. Rappelons en effet qu’à la mi-septembre, STMicroelectronics a annoncé le remplacement de son directeur de la stratégie par Georges Penalver, nommé également Executive Vice President et membre du comité exécutif stratégique, qui présentera un nouveau plan stratégique en décembre. « Les objectifs de ce plan sont de continuer à accélérer la feuille de route de la société vers un modèle financier déjà établi, prenant en compte le changement de l’environnement de nos marchés et quelques dynamiques économiques spécifiques à nos clients », soulignait alors le communiqué du groupe.
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