Lundi 18 Mars @ VIPress.netSTMicroelectronics et Ericsson démantèlent ST-Ericsson
Les choses n’ont pas traîné : une semaine après l’annonce de la démission de Didier Lamouche dont on comprend ce lundi matin qu’elle était motivée pour des raisons stratégiques, STMicroelectronics et Ericsson tombent le masque. Il n’y aura pas de repreneur externe pour ST-Ericsson. Leur co-entreprise va être démantelée : Ericsson réintègre les activités liées aux modems LTE multimode ainsi que 1800 personnes ; ST reprend les autres produits existants de ST-Ericsson et rapatrie 950 salariés. Les autres parties de ST-Ericsson seront fermées condamnant environ 1600 emplois …
Le démantèlement de S-Ericsson s’effectuera sous la houlette de Carlo Ferro, l’actuel Chief Operating Officer de ST-Ericsson, qui succède à Didier Lamouche à la fin du mois. Carlo Ferro est l’ancien directeur financier de ST.
Il n’aura donc pas été possible de trouver un repreneur externe pour ST-Ericsson dont les comptes se seront encore dégradés en 2012, malgré la restructuration en cours et de nouveaux contrats prometteurs, notamment auprès de Samsung. Son chiffre d’affaires est tombé de 1650 M$ en 2011 à 1351 M$ en 2012, tandis que sa perte d’exploitation se creusait de 867 M$ en 2011, à 968 M$ en 2012.
Les principales étapes de l'accord conclu pour la séparation de la co-entreprise sont les suivantes :
• Ericsson reprendra le design, le développement et les ventes du modem fin LTE multimode incluant la 2G, la 3G et la 4G multimode.
• ST reprendra les produits existants de ST-Ericsson, autres que les modems fins LTE multimode, et les activités associées ainsi que certaines installations de test et d'assemblage.
• Les autres parties de ST-Ericsson seront fermées d’ici au troisième trimestre 2013.
Un espoir subsiste néanmoins pour l’activité circuits de connectivité de ST-Ericsson qui emploie environ 200 personnes dans le monde (des négociations avec des repreneurs externes se poursuivent). En revanche, il n’y a pas d’issue pour le reste des activités qui seront arrêtées, condamnant 1600 emplois dans le monde, dont 500 à 700 en Europe (400 à 600 postes en Suède et 50 à 80 emplois en Allemagne).
Après la séparation, il est proposé qu'Ericsson reprenne environ 1800 employés et sous-traitants, avec la plus forte concentration en Suède, en Allemagne, en Inde et en Chine.
Il est aussi proposé que ST reprenne environ 950 employés, principalement en France et en Italie, pour soutenir les activités courantes et le développement de nouveaux produits chez ST.
« L'accord conclu avec Ericsson nous permet de renforcer les compétences de notre entreprise en accueillant chez ST, à l'issue du transfert, une forte expertise complémentaire qui alimentera la croissance dans certaines catégories de produits clefs. Par ailleurs, il protège et renforce l'activité courante de ST-Ericsson, nous permettant de renforcer nos relations avec des clients clefs à la fois de ST et de ST-Ericsson », a commenté Carlo Bozotti, President et CEO de ST.
Avec le transfert proposé de compétences de ST-Ericsson, ST compte renforcer ses capacités dans les domaines des processeurs d'application, de la radiofréquence (RF), des circuits analogiques et de puissance, ainsi que dans le logiciel et les systèmes d'intégration complexes. De plus, le portefeuille de ST-Ericsson comporte des produits qui sont complémentaires aux objectifs de ST dans les segments du marché des semiconducteurs pour les communications sans fil, comme les systèmes optimisés analogue signaux mixtes et de gestion de l'énergie, les solutions d'amélioration de l'audio et de la vidéo à faible consommation, et les solutions innovantes de récupération de l'énergie.
En conséquence de l'accord, ST prévoit de supporter des coûts, incluant la prise en compte des activités courantes de ST-Ericsson pendant la période de transition et ses coûts de restructuration, dans une fourchette comprise approximativement entre 350 et 450 millions de dollars.
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