Vendredi 08 Avril @ VIPress.netLe comité de filière stratégique STIC fera des propositions avant l’été
Lors de la conférence de presse annuelle du Sitelesc (voir notre édition de la veille), Guy Roussel, Président du comité de Filière Stratégique STIC (Services et Technologies de l’Information et de la Communication), a annoncé qu’à la demande d’Eric Besson, ministre chargé de l’industrie, les membres du comité stratégique ont accéléré le pas et remettront les conclusions de leurs travaux avant l’été.
Mis en place par Christian Estrosi à la suite des Etats Généraux de l’Industrie, ce comité, -l’un des douze comités de filières stratégiques-, a créé quatre groupes de travail, qui, chacun, présenteront au ministre une mesure à prendre et une expérimentation à mettre en place. Eric Besson souhaite en effet accélérer le calendrier (au départ, le comité devait remettre son rapport final d’ici 12 à 15 mois) pour éviter tout télescopage avec la campagne présidentielle de 2012. Ou plutôt pour faire valoir des expérimentations concrètes pendant la campagne… Quoiqu’il en soit, les travaux du comité STIC n’auront pas été effectués en vain. Des contacts pris avec l’opposition laissent espérer qu’en cas d’alternance, des mesures pour renforcer cette filière stratégique, qui représente 120 milliards d’euros de chiffre d’affaires et entre 720 000 et 740 000 emplois, seront également prises.
Rappelons qu’un premier groupe de travail est chargé de mettre en place avant l’été un observatoire des STIC, qui, bizarrement, n’existait pas. Ce groupe met au point un indicateur, qui consolidera la multitude d’indicateurs épars sur les STIC émanant de la FIEEC, de l’Arcep, du Syntec, de l’Idate, etc. La RSE (responsabilité sociale de l’entreprise) sera également mesurée par cet observatoire.
Un deuxième groupe de travail doit faire des propositions pour lister les actions à mener pour réactiver le marché intérieur des STIC, afin de créer une base arrière solide pour rendre nos entreprises plus fortes à l’export. Le cloud computing, la confiance numérique et la sécurité, ainsi que l’Internet des objets ont été retenus comme axes majeurs de développement. Un troisième groupe a en charge l’exploration des usages des STIC (e-Santé, e-médecine, e-administration, etc.) avec un volet grand public et un volet professionnel. Un quatrième groupe est chargé de définir le cadre financier, fiscal, réglementaire le plus approprié pour favoriser l’essor des entreprises de STIC en France.
Pour réindustrialiser le pays, les membres du Comité STIC devront affronter deux obstacles majeurs : le citoyen et Bruxelles. « Les Français n’aiment plus leur industrie, parce ne nous avons pas su nous faire aimer », reconnaît Guy Roussel. L’autre réticence tient à la politique européenne : le dogme de l’Europe est d’accorder la primauté aux consommateurs, ce qui conduit à tirer les prix vers le bas et favorise les délocalisations. Le zèle mis par Bruxelles pour traquer les ententes et les cartels bride également l’éclosion de champions européens, alors que la création de leaders est encouragée dans toutes les autres grandes régions du monde…
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