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Nokia durcit sa restructuration de 10 000 suppressions de postes de plus

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14/06/2012 14:55:29 :


Où s’arrêtera l’hémorragie ? Le Finlandais Nokia, qui a perdu son rang de premier fournisseur mondial de téléphones mobiles au premier trimestre au profit de Samsung, vient d’annoncer un net durcissement de son plan de restructuration, sacrifiant 10 000 emplois supplémentaires, tout en réduisant le nombre de ses usines, de ses centres de R&D, et en renouvelant son état-major.

Déjà en février, le Finlandais avait pris la décision de transférer en Asie les opérations d’assemblage de téléphones mobiles qui étaient jusqu’ici réalisées dans ses usines de Salo, en Finlande, de Komarom en Hongrie et de Reynosa au Mexique ; une restructuration qui devait à une suppression de 4000 emplois de production sur les trois sites d’ici à la fin de l’année. En janvier, Nokia avait annoncé la vente de son usine de Cluj, en Roumanie, à l’Italien De' Longhi, un fabricant de petit électroménager ; l’usine, qui employait 2200 personnes, avait arrêté sa production en novembre 2011.

Cette fois-ci, ce sont 10 000 emplois supplémentaires qui seront supprimés d’ici la fin de l’année 2013. Son usine emblématique de Salo, en Finlande sera purement et simplement fermée (seule y subsistera une activité de R&D). Seront fermés également les centres de R&D d’Ulm en Allemagne et de Burnaby au Canada. Des cessions d’activités en dehors du cœur de métier sont également envisagées. Déjà, l’activité mobiles de luxe Vertu, qui emploie 1000 personnes à travers le monde, vient d’être cédée à un fonds d’investissements européen. Nokia conservera une participation de 10% dans Vertu, dont le prix de vente demeure confidentiel.

Les dépenses d’exploitation de sa division téléphones mobiles conventionnels (Devices & Services) devraient être réduits de 5,35 milliards d’euros en 2010 à 3 milliards fin 2013. Soit une réduction des coûts supplémentaires de 1,6 milliard d’euros par rapport à celle de 700 M€ qui était déjà engagée depuis le début de l’année. Un plan de restructuration qui devrait coûter un milliard d’euros de plus à Nokia.

En incluant les 17 000 suppressions d’emplois programmées chez Nokia Siemens Networks, le groupe finlandais aura ainsi annoncé plus de 40 000 suppressions depuis la prise de fonction de Stephen Elop à la tête du groupe en septembre 2010.

Parallèlement, Nokia annonce le rachat des actifs du Suédois Scalado dont la technologie d’images numériques équipe déjà plus d’un milliard de terminaux. Cette acquisition doit renforcer l’expertise en imagerie de Nokia pour ses smartphones sous Windows. Sa dernière planche de salut.




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