Mercredi 26 Octobre @ VIPress.netLa conjoncture se dégrade à grands pas pour les petits sous-traitants
Au troisième trimestre, le chiffre d’affaires des sous-traitants français a reculé de 9,19% par rapport au deuxième trimestre 2011, selon l’indicateur de conjoncture du SNESE ; ce recul, plus important que la seule saisonnalité de l’activité, succède à une hausse de 5,2% au deuxième trimestre et s’effectue avec un effectif stable (+0,23% en trois mois), mais avec un indice de confiance de la profession dégradé (55,3% contre 56% trois mois plus tôt).
Ce sont les entreprises de moins de 100 personnes (majoritaires dans la profession) qui paient le plus lourd tribut à la dégradation de la conjoncture. Leur activité plonge en effet de 24,28% en trois mois, avec un effectif en baisse de 0,61%, un indice de confiance en berne à 50,7% et un indicateur de solvabilité qui se détériore (5,4/10).
Globalement, le SNESE souligne que la baisse d’activité, amorcée au deuxième trimestre chez les petits sous-traitants, se généralise et que l’inquiétude pour les mois à venir est confirmée par un indice de confiance en recul. « La cause est protéiforme : regain de frilosité des clients, amélioration insuffisante des délais d’approvisionnement qui naviguent toujours pour certains composants entre 20 et 24 semaines, retour de la crise financière qui fait craindre un recul des engagements bancaires. La progression annuelle du chiffre d’affaires restera positive, dans la tendance européenne signalée par Reed Electronics Research, qui annonce une croissance de 6,4%. La variation positive de l’effectif, même faible s’explique par le recours aux CDD et aux intérimaires pendant la période estivale. Les prévisions d’investissement sont stables et peu dynamiques », commente l’organisation professionnelle.
Quant à la note de solvabilité, elle est en baisse, signe de la dégradation générale des ratios financiers, selon les critères d’analyse des assureurs crédits. L’encours moyen de crédit - révélateur de la capacité des entreprises à soutenir leur développement, est lui en hausse passant en trois mois de 44,5 K€ à 45,6 K€.
Le SNESE représente les fabricants d'électronique et services associés – Près de 700 entreprises, principalement des PME (80% des entreprises du secteur emploient entre 20 et 99 salariés), réalisant un CA de 3 milliards d’euros avec un effectif de 22 000 personnes.
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