Jeudi 01 Décembre @ VIPress.netLa production européenne en électronique pourrait reculer de 0,2% en 2012
A l’occasion de l’European Microelectronics Summit organisé mardi à Paris par le Sitelesc, le cabinet Décision a affiné ses prévisions de croissance pour les prochaines années : après avoir progressé de 10,3%, 1234 milliards d’euros en 2010, -soit un montant inférieur à la dette de la France-, la production mondiale de systèmes électroniques ne devrait croître que de 4,6% cette année, puis de 3,2% en 2012, avant de retrouver un rythme supérieur à 5% à partir de 2013, soit une progression annuelle moyenne de 4,5% à 5% entre 2010 et 2015.
En Europe, la situation est encore moins brillante : la production européenne d’appareils électroniques ne devrait croître que 1,1% cette année, avant de reculer de 0,2% l’an prochain. Soit une croissance annuelle moyenne de 1,4% entre 2010 et 2015, inférieure de 3,3 points à la croissance de l’électronique mondiale. Dans les matériels audio-vidéo, l’informatique et les télécoms, la production européenne devrait même reculer de façon répétée au cours des prochaines années (voir illustration).
« Nous ne sommes pas revenus à 2008 : la situation est pire ! » n’a pas caché Sébastien Rospide, consultant au cabinet Décision. D’autant que le tremblement de terre et le tsunami au Japon et les inondations en Thaïlande ont mis en lumière cette année l’extrême fragilité de la chaîne logistique mondiale. Reste un espoir toutefois : « l’Europe, pour s’en sortir, n’a plus d’autre choix que d’innover ».
Or la structure de la production européenne en électronique peut être un atout : l’Europe abrite encore 37% de la production mondiale en électronique automobile, 33% dans l’industriel et le médical et 29% dans l’aéronautique, la défense et la sécurité. A l’instar des besoins générés par la ville intelligente, l’Europe est bien placée pour répondre aux enjeux de ces marchés sociétaux. Ce sont des marchés émergeants dont les parts de marchés sont encore à prendre, des marchés régionaux qui avantagent les industries locales et des marchés à perspectives de croissance à long terme. L’Europe a donc tous les atouts pour réussir à répondre aux enjeux sociétaux de la ville intelligente, de l’efficacité énergétique ou du médical. Manque une vision politique et des programmes de R&D à la hauteur de ces enjeux. L’intensité de la crise en Europe poussera-t-elle les politiques à prendre leurs responsabilités ?
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