Mercredi 26 Mars @ VIPress.netLacroix Electronics industrialise les gélules communicantes du Caennais BodyCap
Le sous-traitant Lacroix Electronics diversifie ses compétences dans le secteur médical en produisant des gélules électroniques miniaturisées pour la start-up BodyCap. Cette société de 15 salariés, basée près de Caen, commercialise des dispositifs médicaux pour la mesure de paramètres physiologiques chez l’homme et chez l’animal sous forme de gélules à ingérer (pour l’homme), à ingérer ou placées sous la peau (pour l’animal) …
Lancé officiellement le 13 février à destination de la recherche, le produit Anipill de [L]http://www.bodycap-medical.com/index.php?lang=fr|BodyCap[/L]permet des mesures fiables et régulières de la température centrale chez l’animal à des fins de recherches ou de suivi de santé. Les données relatives à un ou plusieurs animaux sont transmises en continu, par télémétrie, à un moniteur dédié.
Par la suite, dès cette année, la gélule sera certifiée sous le nom e-Celsius pour un usage humain. Ingérée, ce petit dispositif, de la taille d’un comprimé médicamenteux, suivra l’évolution de la température du patient, sans intervention du personnel soignant qui sera alerté uniquement en cas de dépassement de seuil. Le système peut être utilisé en milieu hospitalier pour des applications per-opératoire, ou dans des plateformes de télémédecine, amenées à se développer dans les prochaines années. Cette gélule bio-compatible de 1,7 mm x 8 mm intègre une pile à l’oxyde d’argent, une antenne enroulée pour un fonctionnement à 434 MHz et une mémoire pour le stockage des données. Sa durée de vie est de 8 mois. Elle permet de suivre en continu la température du corps avec une portée de 1,5 à 2 m.
Concernant le procédé de fabrication du produit de BodyCap, Lacroix Electronics a apporté plusieurs expertises. Premièrement, du fait de la conception sur la base d’un circuit imprimé extrêmement fin et totalement flexible, il a été mis au point une méthode de fabrication adaptée et sécurisée incluant un procédé spécifique de pose des composants. La seconde particularité concerne la sécurité liée au caractère médical du produit. Avant l’assemblage final de la gélule, les composants sont protégés par un vernis biocompatible afin de ne pas interférer ou dégrader les tissus biologiques du patient ou de l’animal. Enfin, une fois le produit terminé, s’en suit une phase finale de tests qui simule le fonctionnement du produit dans des conditions identiques à sa future utilisation.
Quand nous avions rencontré BodyCap à Caen en décembre dernier, son co-fondateur Fabrice Verjus nous avait indiqué qu’il espérait commercialiser entre 15 000 et 20 000 gélules en 2014 (dans un premier temps pour des applications chez l’animal), et atteindre à terme une vitesse de croisière de plus de 50 000 capteurs par an.
Historiquement basée en France, Lacroix Electronics a construit une usine de production à Kwidzyn (Pologne, 1998) puis à Zriba (Tunisie, 2005), et a ensuite fait l’acquisition en 2008 du site de Willich (Allemagne, Production et R&D). En plus de son centre R&D basé en Allemagne, Lacroix Electronics dispose de 4 bureaux d’études en France ; à Vern-sur-Seiche (Rennes), Ramonville (Toulouse), Fontaine (Grenoble) et Quimper. Avec ses 4 usines et 5 bureaux d’études, Lacroix Electronics, qui emploie 2000 personnes, a réalisé en 2013 un chiffre d’affaires d’environ 180 millions d’euros.
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