L'essentiel Vendredi 20 Décembre @ VIPress.netPanasonic transfère sa production de semiconducteurs à TowerJazz
Le fondeur israélien TowerJazz vient de signer un accord de partenariat avec Panasonic, qui devient son principal client. Panasonic va apporter ses trois usines japonaises de fabrication de semiconducteurs sur tranches de 200 mm et 300 mm de diamètre (Uozu, Tonami and Arai) à une société commune qui sera contrôlée par TowerJazz (51%) et dont il conservera 49% du capital …
Cet accord permet à TowerJazz d’augmenter sa capacité de production de 800 000 tranches par an (en équivalent 200 mm). Panasonic s’est engagé à faire produire ses semiconducteurs par la société commune pour une durée d’au moins cinq ans. La transaction, qui doit être finalisée pour avril 2014, doit permettre alors à TowerJazz une augmentation de son chiffre d’affaires annuel de 400 millions de dollars, portant ainsi ses ventes annuelles à environ 900 M$.
Le fondeur israélien se dote ainsi -via la société commune TowerJazz Panasonic Semiconductor- de sa première fab 300 mm (pour la fabrication de circuits analogiques), dont il pourra faire bénéficier ses autres clients. Il augmente également son panel de technologies de production, notamment par un procédé 65 nm pour imageurs CMOS, un procédé numérique 45 nm et une technologie SOI haute tension pour la gestion de puissance.
Actuellement, TowerJazz dispose de quatre unités de production : deux en Israël (sur tranches de 150 et 200 mm de diamètre), une aux Etats-Unis (200 mm) et une au Japon, à Nishiwaki (200 mm également). Cette dernière pourrait toutefois être restructurée. TowerJazz va en effet rationaliser sa production au Japon, ce qui inclut des rationalisations entre son usine de Nishiwaki et les trois sites de la société commune.
Dans le cadre de l’accord, Panasonic va investir 40 M$ dans la société commune (en sus du parc machines apporté) et va entrer au capital de TowerJazz en tant qu’actionnaire minoritaire (le Japonais recevra pour 8 M$ d’actions TowerJazz).
Lourdement déficitaire, Panasonic a perdu beaucoup de sa superbe au cours des derniers mois. Il vient récemment d’avancer à 2014 l’arrêt de sa production de téléviseurs à écran plasma, dont il fut le numéro un mondial, avant que le LCD ne l’emporte définitivement sur le plasma.
En octobre, Panasonic avait également officialisé la vente de 80% de sa division santé au fonds d’investissement privé KKR pour 165 milliards de yens (1,67 milliard de dollars). Panasonic conservera 20% du capital de Panasonic Healthcare, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 134,3 milliards de yens pour un bénéfice d’exploitation de 8,7 milliards de yens lors du dernier exercice clos fin mars. Fin juillet, son compatriote Konica Minolta avait également annoncé la signature d’un accord pour reprendre l’activité équipements diagnostic par ultrasons de Panasonic Healthcare. En début d’année, Panasonic avait conclu un accord avec son compatriote Fujitsu pour mettre en commun dans une co-entreprise leurs activités dans les systèmes-sur-une-puce.
L’offre de technologies de TowerJazz
Liquidation judiciaire en vue pour LFoundry Rousset
La liquidation judiciaire de LFoundry Rousset a été requise hier par le Tribunal de Commerce de Paris et sa décision mise en délibéré pour le 26 décembre. Le fondeur, issu de la reprise de l’usine d’Atmel à Rousset en 2010, avait été placé en redressement judiciaire le 27 juin dernier avec une période d’observation de 6 mois …
Faute de repreneur, la décision de liquidation devrait être validée le lendemain de Noël. Un plan de suppression de 153 emplois sur un effectif de 613 salariés, avait été annoncé en novembre, mais c’est maintenant l’ensemble de l’effectif qui est menacé.
Dans un entretien à [L]http://www.usine-digitale.fr/article/atmel-n-est-aucunement-responsable-de-la-faillite-de-lfoundry-selon-son-directeur-general-en-france.N218042|L’Usine Nouvelle[/L] début novembre, Alfredo Vadillo, directeur général d’Atmel France, s’exonérait de toute responsabilité dans les difficultés actuelles du site, pointant la mauvaise gestion de LFoundry depuis la reprise de l’usine, et jugeant l’offre de fonderie de l’unité de production non compétitive.
La colère est grande chez les syndicats et les salariés du site, d’autant que, selon la CFDT, une offre de reprise d’un fabricant de semiconducteurs californien aurait été transmise à l’administrateur judiciaire, mais assortie d’une demande de poursuite de l’activité de trois mois, le temps d’affiner son offre, rapporte l’AFP.
De plus, selon la CFDT, depuis le 12 novembre 2013, les trois actionnaires allemands de LFoundry ont décidé de ne plus reverser à LFoundry Rousset les créances en cours. « Nous rappelons qu’une plainte pour abus de biens sociaux contre les trois actionnaires a été déposée en février 2012 par les représentants de la CFDT qui se sont constitués partie civile suite à l’ouverture d’une information judiciaire pour abus de biens sociaux complicité et recel de délit. Pour les représentants de la CFDT, les trois repreneurs allemands, qui ont déjà siphonné près de 35 millions d’euros, continuent le pillage de la trésorerie de LFRousset en toute impunité », dénonçait le syndicat sur son site le 11 décembre dernier. Les salariés se sentent également lâchés par le ministère du Redressement productif.
Alcatel-Lucent décidé à céder son activité télécoms d’entreprises avant l'été ?
« Le groupe Alcatel-Lucent a décidé de se débarrasser de son activité de télécom d’entreprises. 2800 salariés dans le monde dont 1400 en France sont concernés », écrit la CFDT sur son site. Selon le syndicat, Michel Combes, directeur général d’Alcatel-Lucent, a comme objectif de finaliser cette cession d’ici le 1er juillet 2014 …
Divers scénarios seraient en cours de négociation, dont un avec un fonds d’investissement et un autre avec un investisseur chinois. Un ou des industriels seraient également sur les rangs.
Pour autant, ce projet de cession n’avait pas été mentionné dans le « plan Shift » annoncé en octobre par Michel Combes, souligne l’organisation syndicale.
Si ce désengagement se confirme, le nombre de salariés d’Alcatel-Lucent en France, - 8000 aujourd’hui dont 1400 dans la division télécom d’entreprises-, passerait à 4 600 fin 2015, soit une baisse de plus de 40% en deux ans, dénonce le syndicat qui est certain que cette cession se fera au détriment de l’emploi.
STMicroelectronics rejoint le projet mbed d'ARM
STMicroelectronics vient de rejoindre le projet ARM mbed. Cette nouvelle collaboration doit permettre aux développeurs de créer des produits intelligents en utilisant les microcontrôleurs STM32 architecturés autour de processeurs ARM et ainsi d'accélérer l'avènement de l'Internet des objets …
Dans le cadre de cet accord, les développeurs qui utilisent des microcontrôleurs de la gamme STM32 architecturés autour de processeurs de la série ARM Cortex-M pourront accéder librement aux logiciels, aux outils de développement et à la plate-forme de collaboration en ligne mbed pour concrétiser leur propre vision des produits électroniques intelligents de nouvelle génération.
L'initiative [L]http://mbed.org|mbed[/L] d'ARM est un projet industriel mené en collaboration dans le but de développer l'Internet des objets et de répondre aux besoins d'une nouvelle communauté de développeurs professionnels. Le projet mbed propose gratuitement des outils et des blocs de base matériels et logiciels open-source permettant de développer des circuits basés sur des processeurs ARM. Outre l'intégration de composants logiciels de connectivité, de détection (capteurs) et pour le Cloud, il fournit également les outils et l'assistance technique pour créer un écosystème collaboratif et dynamique de partenaires et développeurs.
La gamme de microcontrôleurs STM32 de ST est disponible à partir de 0,32 dollar. Ces microcontrôleurs couvrent la totalité du spectre d'applications, depuis les produits les plus élémentaires jusqu'à des plates-formes complètes. Associée à la plate-forme mbed, cette gamme de produits assure la portabilité des logiciels, présente diverses options de connectivité et propose une approche de développement rapide pour un éventail complet d'applications concernant l'Internet des objets.
« Le projet mbed réunit des grandes entreprises à la pointe de la technologie dans le but d'améliorer de façon radicale la productivité des développeurs de systèmes embarqués », a déclaré Simon Ford, directeur en charge des plates-formes Internet des objets, ARM. « Avec les révolutions du Web et des smartphones, nous avons appris que la réalisation d'une plate-forme logicielle open-source avec des composants logiciels réutilisables et des outils de développement et de collaboration libres permettrait de créer l'Internet des objets et des produits intelligents sur une échelle jusqu'alors inimaginable. »
« La prise en charge du projet mbed débutera au 1er trimestre avec une toute nouvelle gamme de cartes de développement de microcontrôleurs STM32 qui représenteront un moyen cohérent de développer des circuits pour l'ensemble de la gamme STM32, aux niveaux matériel et logiciel », a déclaré Daniel Colonna, Directeur du marketing Microcontrôleurs de ST.
Les premières cartes de développement STM32 réalisées dans le cadre de l'initiative mbed seront lancées en février 2014.
Bonne fin d’année pour le marché des équipements pour SC
Les prises de commandes et les facturations en équipements de production de semiconducteurs d’origine américaine ont continué d’augmenter en novembre, ouvrant la voie un rebond des investissements en 2014, après la baisse du marché des équipements pour SC attendue par SEMI pour 2013 ; pour les machines japonaises, le book-to-bill reste très élevé …
Selon SEMI, les prises de commandes en équipements US pour la fabrication des semiconducteurs ont ainsi représenté 1,24 milliard de dollars en novembre 2013, soit 10,1% de plus qu’en octobre 2013, et 72,3% de mieux qu’en novembre 2012. Les facturations ont pour leur part augmenté de 4% en un mois, à 1110 M$, et ont été supérieures de 22,4% à celles de novembre 2012. Le book-to-bill (rapport commandes sur facturations) des fabricants d’équipements américains est remonté à 1,11, contre 1,05 en octobre, 0,97 en septembre, 0,98 en août, 1,00 en juillet et 1,10 en juin 2013.
Selon la SEAJ (Semiconductor Equipment Association of Japan), les commandes en équipements pour SC japonais ont représenté 112,863 milliards de yens en octobre (1084 M$), en baisse de 7% par rapport à octobre 2013, et supérieures de 77,4% à celles de novembre 2012. Les facturations ont, pour leur part, augmenté de 6,6% en un mois, à 81,373 milliards de yens (782 M$) et ont été supérieures de 13,9% à celles de novembre 2012. Le book-to-bill japonais reste très élevé, mais est retombé à 1,39 en novembre, contre 1,59 en octobre, 1,25 en septembre, 1,15 en août, 1,19 en juillet et 1,40 en juin 2013.
Normalisation : l’UTE se fond dans l’AFNOR pour mieux porter la voix française à l’international
A compter du 1er janvier 2014, les activités opérationnelles de l’UTE (Union Technique de l’Electricité) et les équipes associées (une quarantaine de personnes), sont transférées au sein d’AFNOR (Association française de normalisation). Ainsi, AFNOR devient l’unique membre représentant la France dans les organisations de normalisation de la filière générale et de la filière des électrotechnologies, aussi bien au niveau européen – CEN et CENELEC – qu’au niveau international – ISO et IEC …
Ce rapprochement entre ces deux acteurs majeurs de la normalisation vient d’être approuvé par les assemblées générales des deux associations, les 19 et 20 décembre 2013. « Face à des enjeux mondiaux - silver économie, gestion de l’énergie, véhicules électriques, villes intelligentes et durables - faisant appel à l’ensemble des filières de normalisation, la promotion des intérêts français sera grandement renforcée », assurent les associations.
L’association UTE (Union Technique de l’Electricité), a été fondée en 1907 pour représenter, en tant que Comité Electrotechnique Français, les acteurs économiques nationaux de l’électricité à la Commission Electrotechnique Internationale (IEC), puis à-partir de 1973 au Comité Européen de Normalisation Electrique (CENELEC), pour élaborer par la concertation entre les acteurs concernés les normes du secteur et les diffuser.
A partir du 1er janvier 2014, l’UTE n’exerce plus ces activités opérationnelles et n’est plus le Comité Electrotechnique Français. Elle conserve son objet de regroupement et de représentation des parties prenantes françaises de la normalisation des électrotechnologies. L’UTE accompagne la mise en place des évolutions liées au rapprochement.
Installation du Conseil stratégique de la recherche
Sous la présidence du Premier Ministre, Geneviève Fioraso, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche a installé, jeudi 19 décembre, le Conseil stratégique de la recherche. Composé de 26 personnalités qualifiées, il est chargé de définir les grandes orientations de l'agenda stratégique de la recherche, du transfert et de l'innovation et participe à l'évaluation de leur mise en œuvre …
Ce Conseil, qui comprend autant de femmes que d'hommes, est présidé par le Premier ministre ou, par délégation, par la ministre chargé de la recherche.
Un Vice-président a été désigné, parmi les personnalités qualifiées : Pascal Colombani, membre de l'Académie des Technologies, président du conseil d'administration de Valeo, ancien directeur de la technologie au Ministère de la recherche et ancien administrateur général du CEA.
Lors de cette première séance de travail, la ministre a demandé au Conseil stratégique de la recherche de définir un nombre limité de grandes priorités scientifiques et technologiques pour replacer notre pays au premier rang des nations innovantes.
« Ces priorités devront être partagées par tous, ministères, établissements d'enseignement supérieur et de recherche, chercheurs et industriels mais aussi être suffisamment claires et compréhensibles pour permettre aux citoyens de s'approprier pleinement ces grands enjeux scientifiques, sociétaux, économiques et environnementaux », a déclaré Geneviève Fioraso.
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