L'essentiel Mardi 29 Mai @ VIPress.netTechnicolor dépose le bilan de son usine d’Angers
Sans surprise, Technicolor a confirmé vendredi dernier que Thomson Angers s’est déclaré en cessation de paiement et va être placé en redressement judiciaire par le Tribunal de Commerce de Nanterre ; l’usine d'Angers qui fabrique des décodeurs TV emploie près de 330 personnes.
La dernière usine de Technicolor en Europe, qui enregistrait un défaut de paiement de près d'un million d'euros par mois, est ainsi à la recherche d’un repreneur.
Parallèlement, Vector Capital, un fonds d'investissement américain qui détient 0,6% du capital de Technicolor, propose un projet alternatif pour devenir le principal actionnaire du groupe à la place de la banque JP Morgan Chase. Vector Capital a ainsi demandé à Technicolor de mettre sa proposition à l'ordre du jour de l'assemblée générale des actionnaires de la société qui doit se tenir le 20 juin 2012. Vector s’est déclaré déterminé à souscrire à un projet d'augmentation de capital de plus de 186 millions d'euros. Une aubaine pour Technicolor dont l’endettement atteignait 957 millions d'euros fin 2011.
Le Conseil d'administration de Technicolor se réunira aujourd’hui afin d'examiner ces projets de résolutions dans le cadre de l'arrêté de l'ordre du jour de la prochaine assemblée générale du 20 juin 2012.
Renesas renforce sa stratégie de production avec le fondeur TSMC
Alors que la presse japonaise affirme que Renesas pourrait annoncer d’ici l’été un plan de suppression de 10 000 à 14 000 emplois sur un effectif de 42 800 personnes, le fabricant de semiconducteurs japonais déclare que ces allégations ne sont pas de son fait et qu’elles ne peuvent donc pas être confirmées ou regardées à l’heure actuelle comme des faits ; pour autant, Renesas a officialisé un accord stratégique avec le fondeur taïwanais TSMC à qui il confie tout ou partie de la production de ses microcontrôleurs en technologie 40 nm et moins pour des applications dans l’automobile et l’électroménager.
TSMC collaborait déjà avec Renesas pour la production de microcontrôleurs en technologie 90 nm. Par rapport à cette génération, la technologie 40 nm permet un réduction de la consommation électronique et une diminution de la taille de la puce de plus de 50%. Renesas a, en particulier, développé un microcontrôleur avec mémoire flash embarquée pour l’automobile dans une technologie 40 nm baptisée MONOS (pour Metal-Oxide-Nitride-Oxide-Silicon).
En 2011, Renesas a réalisé un chiffre d’affaires de près de 4,3 milliards de dollars dans les microcontrôleurs dont il est le numéro un mondial avec 27% du marché : 2150 M$ dans les microcontrôleurs pour l’automobile dont il détient 42% du marché et 2147 M$ dans les microcontrôleurs pour usage général (voir illustration).
Pour mesurer l’ampleur du plan de restructuration qui se dessine, reste à savoir la part de la production que Renesas souhaite confier à TSMC. De même, une augmentation de capital de 100 milliards de yens (près de 1 milliard d’euros) serait également en préparation (soit le double de ce que la presse nipponne annonçait il y a une semaine). Mais il faudrait encore convaincre les grands actionnaires de Renesas (NEC, Hitachi, Mitsubishi) du bien-fondé de cette augmentation de capital, ce qui ne serait pas encore le cas.
Renesas justifie cet accord avec TSMC par le fait que le groupe a tiré les leçons du tremblement de terre au Japon de mars 2011 qui a considérablement désorganisé la chaîne d’approvisionnement pour ses clients dans les microcontrôleurs pour l’automobile. En construisant ce « réseau de fabrication », Renesas estime ainsi pouvoir s’affranchir des aléas d’une catastrophe de ce type. Certains analystes soulignent toutefois qu’en se mettant à la merci de TSMC pour les technologies les plus avancées, Renesas prend un risque comme tous les autres grands clients du fondeur. Le débat est sans fin.
Renesas Electronics, issu du rassemblement des activités semiconducteurs hors Drams d’Hitachi et Mitsubishi, puis de NEC, a réalisé un chiffre d’affaires annuel de 883,1 milliards de yens (11,1 milliards de dollars), -dont 786 milliards pour les seuls semiconducteurs-, pour l’exercice qui a pris fin le 31 mars, contre un CA de 1137,9 milliards lors de l’exercice précédent, soit un recul de 22% que le fabricant attribue principalement à l’impact des inondations en Thaïlande, à la dégradation des conditions économiques en Europe et en Chine et à la persistance d’une parité yen/dollar défavorable. Dans ce contexte, le groupe nippon a affiché une perte d’exploitation de 56,8 milliards de yens et une perte nette de 62,6 milliards (785 M$), contre un déficit de 115 milliards lors de l’exercice précédent.
Renesas, numéro un mondial des microcontrôleurs
Le marché mondial des petits écrans plats a bondi de 29% en 2011
2 milliards d’écrans à matrice active de petite et moyenne taille ont été vendus en 2011 pour équiper les téléphones mobiles, appareils-photos numériques, terminaux d’aide à la navigation dans l’automobile, livres électroniques et tablettes électroniques de moins de 9 pouces de diagonale, soit une hausse de 6% par rapport à 2010, selon NPD Displaysearch ; mais en valeur, ce marché a bondi de 29%, à 28 milliards de dollars, grâce à l’intégration d’écrans offrant de meilleures performances en terme de résolution, de taille, d’interface tactile, etc.
C’est bien-sûr le marché des smartphones qui a tiré la croissance, en cannibalisant les ventes d’écrans pour appareils-photos numériques et lecteurs audio-vidéo. Les consommateurs privilégient en effet de plus en plus leur téléphone mobile pour prendre des photos, écouter de la musique et regarder des vidéos. Globalement, 1,5 milliard d’écrans plats pour téléphones mobiles ont été vendus dans le monde en 2011, contre 1,4 milliard en 2010.
Samsung Mobile Display (SMD) a conservé son rang de premier fournisseur mondial d’écrans de diagonale inférieure à 9 pouces avec 17,2% du marché, grâce notamment à son implication sur le marché des AMOLED qui a fait un bond de 182% l’an dernier. Le Coréen devance Sharp (13,5%) et Chimei Innolux (9,5%). Mais la création en avril 2012 de Japan Display (JDI), qui rassemble les activités dans ce domaine de Toshiba, Sony et Hitachi, devrait conduire JDI à concurrencer Samsung pour le premier rang mondial.
Osram construit une usine d’assemblage de DEL en Chine
L’Allemand Osram vient d’annoncer sa décision de construire une unité d’encapsulation de puces DEL à Wuxi, en Chine ; l’usine devrait être opérationnelle à la fin de 2013 et pourrait employer à terme 1600 personnes.
Le montant de l’investissement n’a pas été précisé. Osram, via sa filiale Osram Opto Semiconductors, produit actuellement des puces DEL à Ratisbonne, en Allemagne et à Penang, en Malaisie. Le marché chinois de l’éclairage général qui représente plus de 8 milliards d’euros actuellement pour doubler d’ici à 2020.
Osram, filiale à 100% de Siemens, est un groupe spécialisé dans l’éclairage qui emploie 40 000 personnes dans le monde, pour un chiffre d’affaires de 4,7 milliards de dollars en 2010.
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