L'essentiel Mardi 31 Janvier @ VIPress.netHausse de 8% du chiffre d’affaires des sous-traitants en France en 2011
Après avoir fait un bond de 17,25% en 2010 suite au recul de 7,88% de 2009, le chiffre d’affaires des sous-traitants français aura progressé de 7,91% en 2011, avec une activité pour le quatrième trimestre en progression de 3,15% par rapport au troisième trimestre, selon l’indicateur de conjoncture du SNESE ; cette croissance s’effectue avec un effectif en recul de 3,17% en 2011 par rapport à 2010, une baisse des effectifs qui s’est accentuée au 4e trimestre (-5,79% par rapport au trimestre précédent).
Notons que la croissance d’activité au quatrième trimestre concerne les entreprises de plus 350 salariés (+6,31% en trois mois), alors qu’elle est en recul de 0,42% pour les entreprises de moins de 100 salariés et en baisse de 1,54% pour celles de 100 à 350 salariés.
« La divergence entre activité et effectif s’explique, d’une part par l’augmentation de la valeur des achats (augmentation globale du prix des composants, valeurs faciales plus élevées), l’amélioration de la productivité liée aux efforts constants de formation, à l’augmentation de l’utilisation des composants CMS au détriment des composants traditionnels et le recours croissant à la sous-traitance, et d’autre part par le moindre recours à la main d’œuvre peu qualifiée (automatisation) et l’externalisation de certaines productions en zones low cost », commente l’organisation professionnelle.
En revanche, le SNESE stigmatise « la pression permanente sur les coûts imposée par les clients, ainsi que leur difficulté à fournir des prévisions compatibles avec la disponibilité des composants, qui pèsent sur les finances des entreprises et a pour conséquence directe une confiance limitée pour les mois à venir et des perspectives d’investissement quasi nulles ».
En effet, l’indice de confiance de la profession pour les trois mois à venir reste faible (52% contre 50,5% trois mois plus tôt). Il est vrai que l’indice de solvabilité de profession (calculé sur 174 entreprises) est en recul à 5,43/10. Plus tangible, l’indice des prévisions d’investissement reste désespérément plat (0,21/10 au quatrième trimestre).
Vraisemblablement un attentisme prudent pour voir comment le défi du produire en France sera relevé par les politiques à l’issue de la Présidentielle.
Le SNESE représente les fabricants d'électronique et services associés – près de 650 entreprises, principalement des PME (80% des entreprises du secteur emploient entre 20 et 99 salariés), réalisant un CA de 3 milliards d’euros avec un effectif de 20 000 personnes.
L’Inde commande 126 avions de chasse Rafale
Premier succès à l’exportation pour l’avion de combat Rafale de Dassault Aviation : l’Inde aurait confirmé ce matin un contrat de 10,4 milliards de dollars auprès de l’avionneur français pour s’équiper de 126 Rafale.
Dassault aurait ainsi remporté l’appel d’offres au nez et à la barbe du consortium Eurofighter, qui fabrique l’avion de combat européen Typhoon. La proposition du groupe français était la moins onéreuse.
Selon l’agence AFP, l’Inde achètera directement 18 avions d’ici à 2012 tandis que les 108 autres appareils seront construits sur place.
L’industrie du semiconducteur coréenne a dépassé le Japon en 2011
L’an passé, pour la première fois, le chiffre d’affaires cumulé des fabricants de semiconducteurs de nationalité coréenne a dépassé celui des entreprises japonaises (respectivement 16,1% contre 16%), selon une étude d’IC Insights qui montre que la part des entreprises américaines continue de croître avec 53,2% du marché mondial, contre 50,1% en 2010.
L’étude, qui écarte les fondeurs et ne prend pas en charge les discrets et les composants optoélectroniques, attribue une part de marché de 6,1% aux fabricants taiwanais (Powerchip, ProMOS et Nanya, notamment) pénalisés l’an passé par le recul du marché des mémoires. La part des Européens est également en baisse de 7,6% à 7%. En dehors des Américains, seuls les Chinois ont vu leur part de marché augmenter, passant de 1,4% en 2010, à 1,6% en 2011, grâce notamment aux entreprises fabless HiSilicon et Spreadtrum Technologies.
Safran et Thales montent au capital de Sofradir
Safran et Thales ont conclu le rachat des 20% d’Areva dans Sofradir, leur filiale commune dans le domaine technologique des détecteurs infrarouges ; grâce à ce rachat, Thales et Safran, qui détenaient déjà chacun 40% du capital de Sofradir, vont porter leurs participations respectives à 50%.
Sofradir fait partie des acteurs de premier plan dans les détecteurs infrarouges destinés aux industriels de l’optronique pour des applications militaires et civiles, notamment de vision nocturne. L’entreprise réalise un chiffre d’affaires d’environ 150 M€ et compte 550 salariés, dont la majorité est basée à Veurey près de Grenoble, où se trouve le centre de développement et de production.
Cette montée au capital s’inscrit dans le cadre du partenariat dans l’optronique entre Safran et Thales signé le 20 décembre dernier en vue de la création d’une co-entreprise détenue à parts égales dans le domaine de l’optronique. Cette coopération prendra la forme d’une co-entreprise technique, commerciale et programmatique, les actifs industriels demeurant au sein des maisons mères. Parmi les futurs systèmes de défense visés par cet accord qui combine les compétences de Safran et de Thales dans l’optronique, figurent la charge optronique de l’avion de patrouille maritime Atlantique 2 dans le cadre de sa rénovation, la chaîne image du futur drone MALE franco-britannique, certains systèmes optroniques modulaires des véhicules de l’armée de terre, ou encore l’optronique de l’hélicoptère du futur.
Le Suisse ABB s’empare de l’Américain Thomas & Betts pour 3,9 milliards de dollars
Spécialisé dans les technologies de puissance et d’automation, le conglomérat suisse ABB vient d’annoncer le lancement d’une offre publique d’achat à l’amiable sur l’Américain Thomas & Betts, un fabricant de composants et de produits électriques basse tension ; le montant de l’acquisition, qui devrait être finalisée à la mi-2012, atteint 3,9 milliards de dollars.
Employant 9400 personnes pour un chiffre d’affaires de 2,3 milliards de dollars et un bénéfice (EBITDA) de 390 M$ en 2011, Thomas & Betts propose un catalogue de plus de 200 000 produits électriques basse tension dont des connecteurs, des câbles, des conduits, etc. pour des applications dans la construction, l’industriel et l’énergie.
ABB (130 000 personnes et 5 milliards de dollars de CA sur les neuf premiers mois de 2011) compte sur cette acquisition pour doubler à 24 milliards de dollars le marché adressable par le groupe en Amérique du Nord dans les produits basse tension. Les produits de Thomas & Betts pourront également être vendus à travers le réseau de ventes mondial d’ABB. Le groupe suisse escompte 200 millions de dollars d’économies annuelles à partir de 2016 liées aux synergies entre les deux groupes, principalement au niveau des achats.
Semiconducteurs pour téléphones mobiles : toujours 30% du marché pour Qualcomm
En dépit des opérations de fusions-acquisitions qui ont émaillé l’année 2011 dans l’industrie des semiconducteurs pour téléphones mobiles, ce marché devrait enregistrer une faible croissance au cours des prochaines années, avec une croissance annuelle moyenne de 5,6% entre 2010 et 2016, selon ABI Research ; le marché mondial des semiconducteurs pour mobiles devrait ainsi passer de 25 milliards de dollars en 2010, à 35 milliards en 2016.
Qualcomm règne en maître sur ce secteur, avec une part de marché de l’ordre de 30%. L’an passé, Intel a racheté l’activité idoine de Siemens, Nvidia a racheté le Britannique Icera et Qualcomm a même participé à la consolidation du secteur en rachetant Atheros. Parmi les autres principaux acteurs cités par l’étude, mentionnons ST-Ericsson, Broadcom, NVIDIA, Marvell et Renesas.
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