L'essentiel Jeudi 25 Avril @ VIPress.netLe marché français des semiconducteurs a reculé de 2,5% en 2012
Après le rebond de 22% en 2010, puis un recul limité à 0,5% en 2011, le marché français des semiconducteurs a baissé de 2,5% en 2012, à 1670 millions d’euros, selon les statistiques annuelles que vient de publier le Sitelesc (*), le syndicat professionnel des fabricants de semiconducteurs. La répartition par segments de marché et canal de ventes consacre la domination de l’automobile (26,6 %), la distribution (24,7 %), l’industriel, la défense et l’aéronautique (23,1%) et les encarteurs (19,6 %), ainsi que la marginalisation de l’électronique grand public et l’informatique (4,5 %), et les télécommunications (1,5%) …
Comme chaque année, le Sitelesc a également chiffré le marché d'influence du semiconducteur hexagonal (ventes de semiconducteurs générées pour des projets de conceptions de produits développés ou décidés en France, quel que soit le pays où les facturations sont réalisées). Ce marché du « TAM d’influence » aurait représenté 3987 M$ en 2012, en baisse de 12% par rapport à 4513 M$ en 2011, 4553 M$ en 2010, 3887 M$ en 2009, 4410 M$ en 2008, 4694 M$ en 2007, 4968 M$ en 2006 et 4701 M$ en 2005. Il représente ainsi près du double des seules ventes en France. Le Sitelesc y voit le signe d’un maintien vitalité de l’innovation dans notre pays. Certes la baisse de 12% en un an du « TAM d’influence » est significative, mais il convient toutefois de remarquer que le taux du dollar a baissé de 8% entre 2012 et 201, note l’organisation professionnelle.
Par secteurs d’applications, l’automobile absorbé 26,6% de la consommation de semiconducteurs en France, malgré une conjoncture très difficile : les immatriculations de voitures neuves en France sont tombées sous la barre des 1,9 millions (niveau le plus bas depuis 1997) ce qui affecte fortement les constructeurs français et les oblige à des restructurations, fermetures ou délocalisations des sites de production.
Le secteur industriel & militaire-aéronautique se place toujours en seconde position (23,1%) et continue de croître : +0,8% en 2012. Malgré le report de programmes au niveau de la défense, de bonnes performances ont été enregistrées dans le domaine du spatial et du médical. Les cartes à puce (19,6%) bénéficient du développement des marchés de l’identification, de l’insertion de puces sur les cartes bancaires et des tablettes. C’est le seul domaine qui enregistre une forte augmentation sur l’année 2012 (+ 35,1%).
Le grand public et l’informatique (4,5% du marché français des semiconducteurs) affichent leurs résultats les plus bas depuis six ans (fin des PC et marché passant essentiellement par le canal de vente que représente la distribution). Idem pour les télécoms qui ne représentent plus que 1,5% de la consommation de semiconducteurs en France.
Après deux années de croissance, les chiffres de ventes à la distribution sont en baisse de 8,8%, à 412 millions d’euros. Concernant les ventes via la distribution, le secteur industriel mil-aéro reste en tête (42,1%), suivi de l’automobile (18,7%) et de l’électronique grand public et de l’informatique (13,9%).
Malgré cette morosité ambiante, le marché français des seuls circuits intégrés a néanmoins réussi à conserver une croissance positive (+5,3%, à 1050 M€), alors que le marché des semiconducteurs discrets a reculé de 0,6%. La croissance du marché des circuits intégrés est liée notamment aux bons résultats enregistrés depuis trois ans par les circuits MOS Micro qui augmentent leur part de marché (45,4% contre 40,4% en 2011). Viennent ensuite les circuits analogiques (21,9%) dont le chiffre d’affaires 2012 s’élève à 230 M€ en hausse depuis 2007, abstraction faite de 2011. Idem pour les circuits Digital MOS Logic (19,7%) avec 207 M€ en constante augmentation depuis 2006. Enfin, les mémoires (Digital MOS Memory) voient leur part de marché ramenée à 13% (16,5% en 2011) après deux années de progression.
A contrario, les trois lignes de produits des semiconducteurs discrets se trouvent directement impactées par la crise depuis deux années consécutives, avec une baisse de 0,6% en 2012. Les chiffres d’affaires sont tous en retrait par rapport à 2011. Seuls les capteurs & actuateurs augmentent leur part de marché (32,6%) au détriment des « autres discrets » (46,3%) et des circuits optoélectroniques qui chutent à 21,1% du marché des discrets (ce segment représentait la moitié du marché en 2010).
Parmi les actions du Sitelesc, soulignons la reconduite cette année du Sommet Européen de la Microélectronique dont l’édition 2013, qui se déroulera à Paris le 26 septembre prochain, sera consacré au thème des semiconducteurs pour les transports et les infrastructures intelligentes.
(*) Après une année 2011 difficile (-10,1%), les adhérents du Sitelesc ont réalisé en 2012 un chiffre d’affaires cumulé de 5616 M€ (soit une hausse de 1% par rapport à 2011). Dans les semiconducteurs, le chiffre d’affaires des adhérents a représenté 3933 M€, soit une hausse de 3,5% par rapport à 2011. Celui des activités associées (autrefois principalement les tubes, mais aussi les outils de conception et les activités orientées applications) a chuté de 30,7%, à 183 M€, contre 264 M€ en 2011. Concernant les équipements, matériaux et services pour la fabrication des semiconducteurs regroupés au sein de SEMI Grenoble Office, le chiffre d’affaires du secteur reste estimé à 1500 M€.
L’ensemble des adhérents du Sitelesc représente 27 462 emplois directs, soit une hausse de 2,3% par rapport à 2011. Les fabricants de semiconducteurs regroupent 18 851 personnes (+4,8% par rapport à 2011). Les activités associées ont employé 4661personnes (-4,4%) et SEMI Grenoble office rassemblerait 4250 personnes.
Le gouvernement va structurer les activités liées aux personnes âgées en filière industrielle
Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, et Michèle Delaunay, ministre déléguée chargée des personnes âgées et de l’autonomie, ont lancé hier devant 650 personnes, la filière de la Silver Economy et annoncé la constitution d’un comité de filière, qui aura pour objectif d’aider au développement du secteur. La Silver Economy regroupe toutes les entreprises agissant pour et/ou avec les personnes âgées. Création de services personnalisés, de technologies pour l'autonomie, ces biens et services sont autant d’activités appelées à se développer fortement dans les prochaines années …
En 2035, un tiers des Français auront plus de 60 ans. Ils seront alors plus de 20 millions. L’ensemble des activités liées aux personnes âgées est donc porteur de croissance et d’emplois au cours des prochaines années. Son développement n’en est qu’à son début : aux Etats-Unis, ce secteur croît de 12% par an. Pour les pouvoirs publics, il s’agit à présent de structurer ces activités en une filière économique et industrielle. Ce que souhaite depuis longtemps l’industrie électronique.
Arnaud Montebourg et Michèle Delaunay ont donc réuni hier 24 avril tous les acteurs concernés : entreprises, associations, institutionnels, mutuelles, assurances, pôles de compétitivité, économistes, mais aussi acteurs du monde médico-social. L'objectif est de favoriser les échanges entre ces acteurs, de faire connaître les produits et services déjà existants, de tracer une feuille de route pour cette filière émergente, ainsi que les perspectives de développement de ce marché en France en Europe et dans le monde, avec plus de 900 millions de personnes âgées.
Les acteurs ont remis aux deux ministres le résultat de leurs travaux. Sept groupes de travail se sont réunis, correspondant aux sept freins identifiés (offre / demande / distribution / organisation / communication / financement en fonds propre / labellisation). Ces freins ralentissent l’émergence d’une Silver Economy française.
Pour aider à la structuration de cette filière, le gouvernement a annoncé plusieurs dispositifs :
• Création d’un Comité « filière de demain » sur la Silver Economy qui rassemblera les entreprises, les fédérations professionnelles, les pôles de compétitivité concernés, les ministères, les financeurs, les acteurs de l’autonomie et de la prévoyance.
• Fixation prochaine d’une nouvelle feuille de route, centrée sur la Silver Economy, pour le Centre national de référence santé à domicile et autonomie. Le CNR Santé à domicile et autonomie aura notamment un rôle à jouer dans la définition et la mise en œuvre d’un processus de labellisation des technologies pour l’autonomie, démarche qui doit notamment augmenter la visibilité des offres en France comme à l’international.
• Inscription de l’assistance aux personnes comme l’un des cinq axes stratégiques du plan « France Robots initiatives » qui vise à faire de la France l’un des cinq leaders mondiaux de la robotique à l’horizon 2020.
Flextronics ouvre un centre de conception pour le médical à Milan
Deuxième sous-traitant mondial, Flextronics annonce l’ouverture d’un centre de conception et d’industrialisation dédié au médical, à Milan. Certifié ISO 13485, ce centre italien de 5000 m2 emploie environ 200 ingénieurs…
Le centre de développement médical milanais abrite des machines de prototypage rapide, un laboratoire d’introduction de nouveaux produits pour le développement de process, une petite unité d’assemblage pour les pré-séries sous atmosphère contrôlée, des laboratoires d’ingénierie et une aire de test et de métrologie.
Prises de commande en hausse de 9% en trois mois pour TE Connectivity
Pour son deuxième trimestre fiscal clos le 29 mars, le fabricant de composants passifs TE Connectivity (anciennement Tyco Electronics) publie un chiffre d’affaires trimestriel de 3,27 milliards de dollars, contre 3,25 milliards un an plus tôt, pour un bénéfice net de 277 M$, contre 257 M$, un an plus tôt. Ses prises de commande du trimestre (hors activités câbles télécoms sous-marins) ont progressé de 9% en trois mois à 3,36 milliards de dollars, soit un book-to-bill de 1,02 …
TE Connectivity se félicite d’une amélioration des commandes et s’attend à une augmentation de ses ventes pour le trimestre en cours, avant une plus forte reprise dans la seconde moitié de son exercice annuel.
Globalement, pour le trimestre en cours, TE Connectivity table sur un CA de 3,325 à 3,425 milliards de dollars. Pour l’ensemble de son exercice 2013, TE Connectivity vise ainsi un chiffre d’affaires annuel compris entre 13,075 et 13,375 milliards de dollars.
Recul des commandes et hausse des ventes pour Thales
Pour le premier trimestre 2013, Thales a réalisé un chiffre d’affaires de 2,76 milliards d’euros, en progression de 5% sur un an, à périmètre et taux de change constants. Mais ses prises de commandes du trimestre chutent de 21% sur un an, en raison de l'enregistrement de plusieurs commandes majeures au premier trimestre 2012 …
Malgré un environnement économique toujours défavorable en Europe, le groupe table sur des prises de commandes en légère croissance en 2013, grâce notamment à la performance attendue dans les pays émergents. Le chiffre d’affaires devrait rester globalement stable, la croissance des activités civiles permettant de compenser une situation moins favorable dans la défense. Enfin, la poursuite des efforts d’amélioration des performances devrait conduire Thales à afficher une nouvelle progression de son résultat opérationnel courant, qui devrait s’inscrire en hausse de 5% à 8% par rapport à 2012.
Chiffre d’affaires trimestriel en baisse de 11,9% en trois mois pour Molex
Troisième fabricant mondial de connecteurs, l’Américain Molex publie, pour son troisième trimestre fiscal clos fin mars, un chiffre d’affaires trimestriel de 852,9 M$, en baisse de 11,9% en trois mois et en hausse de 1,9% par rapport au troisième trimestre de l’’exercice précédent ; exprimées en monnaies locales, les ventes de l’Américain ont reculé de 11,5% en trois mois et progressé de 4,2% sur un an…
Les prises de commandes du trimestre ont atteint 909,2 M$, en baisse de 1,1% par rapport au trimestre précédent et en hausse de 4,2% par rapport au premier trimestre 2012. Molex affiche ainsi un book-to-bill (commandes sur facturations) de 1,07, contre 0,95 lors du quatrième trimestre 2012.
Son bénéfice net du trimestre atteint 44,8 M$, contre 70,4 M$ au quatrième trimestre 2012 et 64,9 M$ au premier trimestre 2012.
Molex anticipe une hausse de ses ventes pour le deuxième trimestre 2013, avec un CA compris entre 870 M$ et 910 M$.
Chiffre d’affaires annuel en baisse de 3% pour Xilinx
Premier fabricant mondial de circuits logiques programmables, l’Américain Xilinx publie un chiffre d’affaires annuel de 2,17 milliards de dollars, en baisse de 3% par rapport à l’exercice précédent, pour un bénéfice net de 487,5 M$, en recul de 8%. Au dernier trimestre, le fabricant de FPGA a dégagé un bénéfice net de 130,6 M$ sur un chiffre d’affaires de 532,2 M$, en hausse de 4% en trois mois et en baisse de 5% sur un an …
Lors du dernier trimestre, l’Américain a réalisé 26% de ses ventes en Europe, contre 31% en Amérique du Nord, 34% dans la zone Asie-Pacifique et 9% au Japon. Ses ventes européennes ont progressé de 14% en trois mois, mais ont reculé de 9% sur un an.
Pour le trimestre en cours, Xilinx vise des ventes mondiales en hausse de 1% à 5% séquentiellement.
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