L'essentiel Jeudi 04 Octobre @ VIPress.net

Les usines de semiconducteurs ne tourneront pas à plus de 87% de leur capacité avant fin 2013

Semiconducteurs>Production>Monde>Conjoncture>Etude de marché
04/10/2012 15:30:45 :


Depuis l’arrêt de la publication du taux d’utilisation des capacités de production des fabricants de semiconducteurs par la profession, il est difficile d’appréhender la réalité du plan de charge des usines en dehors de la divulgation, ça et là, de mesures de chômage partiel ; Gartner lève le voile sur cette réalité en estimant que la moyenne du taux d’utilisation des capacités de production se situera aux alentours de 80% à la fin de l’année 2012.

Il ne faut pas s’attendre à un redressement rapide de la situation, puisque le taux d’utilisation des capacités de production ne devrait pas dépasser 87% à la fin de 2013, soutient l’étude de Gartner. Pour les circuits les plus avancés, les lignes de production devraient tourner à plus de 85% à la fin de l’année et à plus de 90% durant 2013.

« Même si semble être derrière nous la période de réduction des stocks chez les clients, qui a conduit à la baisse de charge des usines, la faiblesse actuelle de la demande continue de peser sur le taux d’utilisation des capacités de production », reconnaît Gartner. Pour les circuits les plus avancés, le manque de maturité des rendements a pu conduire à des pénuries ponctuelles pour certains circuits logiques, poursuit le cabinet d’études. « Mais ces phénomènes ponctuels ne sont pas assez importants pour faire grimper le taux d’utilisation des capacités de production à des niveaux acceptables ». Dans les mémoires, certains acteurs ont même dû réduire leur production pour tenter d’enrayer la chute des prix.

Pour 2012, Gartner s’attend à une chute des investissements de production dans les mémoires Drams et à une stabilité de ceux dans les flash NAND. Chez les fondeurs, une baisse de 10% du taux d’utilisation de leurs capacités de production d’ici fin 2012, du fait d’une baisse de la demande et de rendements initiaux meilleurs que prévus dans les technologies 28 nm. Leurs niveaux d’investissements devraient s’en faire ressentir à court terme, même si à moyen terme le passage au 450 mm entraînera de lourds investissements.

Dans ce contexte morose, Gartner prévoit pour 2012 une chute de 13,3% du marché des équipements de production au niveau de la tranche (hors assemblage et test), à 31,4 milliards de dollars. Ces dépenses devraient à nouveau reculer de 0,8% en 2013, avant de retrouver le chemin de la croissance en 2014 (+15,3%, à 35,9 milliards de dollars).


Les fondeurs ont mangé leur pain blanc

Semiconducteurs>Production>Monde>Conjoncture>Etude de marché>
05/10/2012 14:01:40 :


Les revenus des « purs » fondeurs (ceux qui produisent des semiconducteurs exclusivement pour des clients externes) ont représenté 7,8 milliards de dollars au deuxième trimestre, soit une progression de 16% par rapport à leurs ventes du premier trimestre, selon IHS iSuppli ; pour autant, après ce bon trimestre, le cabinet d’études s’attend à un second semestre 2012 beaucoup moins étincelant, en raison de l’environnement macroéconomique mondial.

IHS iSuppli estime ainsi que les problèmes macro-économiques mondiaux (crise de la dette en Europe notamment) vont peser sur le moral des ménages et conduire à une grande incertitude sur la visibilité des dépenses de fin d’année. La cabinet d’études s’attend ainsi à un gonflement des stocks sur l’ensemble de la chaîne de l’industrie.

Pour les fondeurs, le troisième trimestre est traditionnellement le plus fort. Il le sera encore cette année, mais avec une croissance séquentielle de seulement 8%, à 8,3 milliards de dollars. IHS iSuppli estime qu’il s’agit en fait d’une contre-performance, préfigurant la baisse des commandes à venir. Pour le quatrième trimestre, les ventes du fondeur devraient d’ailleurs reculer de 5% en trois mois, à 7,9 milliards de dollars. IHS estime ainsi que le taux d’utilisation des capacités de production des fondeurs va reculer, rejoignant ainsi l’analyse de Gartner (voir article dans cette édition). La conjoncture devrait continuer à être mauvaise pour les fondeurs jusqu’à la moitié du deuxième trimestre 2013. Un redressement devrait alors commencer à s’opérer permettant une croissance de 10% entre le 2e et le 3e trimestre 2013.

Soulignons néanmoins un phénomène structurel qui explique une partie du glissement dans le pic de saisonnalité des ventes des fondeurs du troisième trimestre vers le deuxième trimestre, du fait de l’importance croissante des circuits pour smartphones et tablettes dans la production des fondeurs. En avançant la production plus tôt dans l’année, la durée de vie commerciale des modèles de tablettes et smartphones est ainsi allongée à trois trimestres, suggère IHS iSuppli.




Synopsys acquiert le spécialiste français de l’émulation EVE

CAO>France>Etats Unis>Fusions Acquisitions
05/10/2012 14:02:49 :


L’Américain Synopsys, leader mondial des logiciels et IP utilisés dans la conception, la vérification et la fabrication des composants et systèmes électroniques, vient d’annoncer le rachat du Français EVE (Emulation and Verification Engineering), un spécialiste mondial des plates-formes d’émulation pour la vérification des circuits intégrés de type système sur une puce (SoC) ; le montant de l’acquisition n’a pas été divulgué.

Emulation and Verification Engineering a été fondée en avril 2000 par une équipe de spécialistes de la CAO, issue principalement de Meta Systems (racheté en 1996 par Mentor Graphics), pour élaborer une solution de vérification de circuits intégrés, qui permet d'émuler du code à partir de FPGA standards. Présent en France, à Wissous, en région parisienne, et aux Etats-Unis et avec également des bureaux en Asie, EVE est dirigé par Luc Burgun, président et co-fondateur de l’entreprise.

Au sein de l’entité vérification de Synopsys, Luc Burgun sera chargé de diriger l’équipe spécialisée dans l’émulation.

L’acquisition d’EVE permettra aux clients de Synopsys d’accéder à l’offre de vérification la plus large de l’industrie, souligne le leader américain de la CAO. Synopsys précise également que cette transaction n’aura pas d’impact financier sur ses résultats en 2012 et 2013.

Pour son troisième trimestre fiscal 2012, Synopsys a réalisé un CA de 443,7 M$, contre 386,8 M$, un an plus tôt, soit une hausse de 14,8%, pour un bénéfice net de 75,7 M$, contre 52,1 M$ pour le troisième trimestre fiscal 2011. Pour l’exercice 2012, Synopsys vise un CA annuel de 1,742 à 1,75 milliard de dollars (dont 440 à 448 M$ pour le trimestre en cours).

Rappelons qu’en février dernier, Synopsys a finalisé l’acquisition de Magma Design Automation, -quatrième acteur mondial de la CAO électronique derrière Synopsys, Cadence et Mentor Graphics-, dans une transaction en numéraire qui a atteint 523 millions de dollars. Synopsys, qui a racheté cet été son compatriote Ciranova, est également engagé dans le rachat du Taïwanais SpringSoft dans une transaction évaluée à 406 M$, dont 310 M$ net de la trésorerie acquise.


Cassidian prend le contrôle de Carl Zeiss Optronics

Défense>Industriel>Europe>Fusions Acquisitions
04/10/2012 15:31:43 :


Cassidian, filiale d’EADS, vient de racheter à l’Allemand Carl Zeiss la majorité des parts de l’ancienne société Carl Zeiss Optronics ; Cassidian détient ainsi 75,1% des parts de cette nouvelle société rebaptisée Cassidian Optronics, contre 24,9% restant au sein de Carl Zeiss.

Employant 780 personnes, Cassidian Optronics développe et fabrique sur les sites allemands d’Oberkochen et de Wetzlar ainsi qu’à Irene en Afrique du sud, des produits optroniques, optiques et de mécanique de précision dédiés à des applications civiles et militaires. Les systèmes de surveillance aux frontières, les appareils optiques et optoélectroniques ainsi que les composants de véhicules et les périscopes pour sous-marins constituent le fleuron de sa production.

Les activités sur le segment optique et optronique de Carl Zeiss Optronics seront poursuivies. L’entreprise sera intégrée chez Cassidian à l’activité « capteurs et guerre électronique ». Cette unité de Cassidian développe et produit en Allemagne, en France, en Belgique et en Afrique du sud des produits dans les domaines des radars, de la guerre électronique, du contrôle du trafic aérien et de l’autoprotection.

« Carl Zeiss Optronics est un précieux complément de nos compétences établies dans le domaine des capteurs. Ce rachat va nous permettre dans les années à venir de proposer à notre clientèle du monde entier des solutions complètes d’un seul tenant en matière de capteurs », a commenté Bernhard Gerwert, CEO de Cassidian.

Filiale d’EADS, Cassidian est spécialisé dans le domaine des solutions et systèmes de sécurité intégrés et de l’intégration de grands systèmes, proposant à ses clients civils et militaires des produits et services à forte valeur ajoutée : systèmes aériens (aéronefs et systèmes de drones), systèmes navals, terrestres et « interarmées », renseignement et surveillance, cybersécurité, communication sécurisée, systèmes de test, missiles, services et support. Avec quelque 28 000 employés, Cassidian a réalisé en 2011 un chiffre d’affaires de 5,8 milliards d’euros.


Le prix des flash NAND repart à la hausse

Semiconducteurs>Achats>Monde>Conjoncture>Etude de marché
05/10/2012 14:06:58 :


Selon DRAMeXchange, le prix sous contrat des mémoires flash NAND a enrayé sa chute et a même progressé de 7,5% à 11% dans la seconde moitié du mois de septembre ; le cabinet d’études attribue ce redressement à la volonté des clients de regarnir leurs stocks pour préparer les ventes de smartphones et de tablettes de fin d’année.

Le fait que Toshiba ait décidé de réduire sa production de 30% fin juin pour juguler la chute des prix a également contribué à un meilleur contrôle de la production de l’ensemble des acteurs pour stabiliser les prix, commente la société d’études.




Deuxième édition du prix FIEEC de la recherche appliquée

Filière électronique>France>Recherche et développement
05/10/2012 14:06:04 :


Pour la deuxième année consécutive, le prix FIEEC de la recherche appliquée a été décerné, à trois chercheurs (ou équipes), dans le cadre des rendez-vous Carnot, des équipes de chercheurs primées pour leur apport à la croissance des PME-ETO et à l’emploi industriel.

Le premier prix a été attribué à David Andreu, Maître de conférence HDR à l’Université de Montpellier, de l’équipe projet DEMAR INRIA/LIRMM (Institut Carnot) pour ses travaux sur la robotique et sur la stimulation électro-fonctionnelle appliquée à la santé. Cette démarche permet d’apporter des fonctionnalités sans fil sur des dispositifs d’électrostimulation des nerfs et des muscles pour la rééducation des malades, produits commercialisés par la société Vivaltis, PME de Montpellier de 25 personnes.

Le second prix récompense Dominique Bergogne, du Laboratoire Ampère CNRS UMR5005 (Carnot Ingénierie@Lyon). Ingénieur et maître de conférence à l’université Claude Bernard de Lyon, ses travaux portent sur l’électronique de puissance et la gestion de l’énergie et ont contribué à développer un convertisseur de puissance pour récupérer de l’énergie sur un réseau électrique de transport en commun, commercialisé par une ETI, la société Adetel Group, basée en Rhône-Alpes, et qui emploie 600 personnes.

Sébastien Pellevrault, docteur en télécommunication optique, diplômé de SUPELEC (Institut Carnot C3S), a reçu le troisième prix pour sa contribution au développement d’un capteur intégré dans un appareil portatif capable d’évaluer simplement, rapidement et de façon stable l’épaisseur d’une lame d’eau sur une piste d’aéroport. Cette solution est commercialisée par la société francilienne Rincent BTP, TPE de 4 personnes.

Denis Boissard, Directeur du Fonds pour l’innovation dans l’industrie (F2i), Joseph Puzo, président de la Commission Innovation et croissance de la FIEEC et Bernard Bismuth, Président du Club Rodin (think tank de la profession) ont remis ce prix qui récompense des travaux de recherche industrialisés dans une PME-ETI, contribuant ainsi à la croissance et à l’emploi sur le territoire.

« Nous constatons que les chercheurs sont principalement évalués en France sur leurs publications. Ils n’ont pas toujours conscience que si leur principal objectif est de développer la connaissance scientifique, ils peuvent aussi contribuer à créer des emplois, à lancer une dynamique économique sur un territoire. C’est cet état d’esprit que le prix FIEEC cherche à promouvoir : le monde de la recherche peut accompagner le développement des PME-ETI par un apport à fort contenu technologique » explique Joseph Puzo, initiateur de ce prix et p-dg de la société Axon’Cable.

Le Fond pour l’innovation dans l’industrie (F2i) a sponsorisé le premier prix. La société Axon Cable a sponsorisé les deux autres. La FIEEC et ses partenaires, OSEO, l’association des Instituts Carnot, Supelec et la société 3A donnent d’ores et déjà rendez-vous pour l’édition 2013 aux chercheurs dont les travaux ont été industrialisés dans une PME ou une ETI.




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