L'essentiel Mardi 21 Décembre @ VIPress.netIngenico renonce à un offre de rachat de 1,4 milliard d’euros
Le spécialiste français des terminaux de paiement Ingenico ne passera pas sous pavillon américain : après avoir reçu vendredi une offre de rachat valorisant l’entreprise à environ 1,4 milliard d’euros, -offre, qui selon les fuites, émanerait de l’Américain Danaher (Tektronix, Fluke, Keithley)-, le conseil d’administration d’Ingenico a finalement décidé de repousser l’offre, vraisemblablement sur injonction du gouvernement qui considère l’entreprise comme stratégique.
Avec plus de 15 millions de terminaux en activité dans plus de 125 pays et un chiffre d’affaires de 700,7 millions d'euros en 2009, Ingenico est un acteur majeur des solutions de paiement. Le groupe emploie 3000 personnes pour accompagner les commerçants, les banques et les fournisseurs de services dans l'optimisation et la sécurisation de leur solution monétique, le développement de leur offre de services et l'accroissement de leurs revenus au point de vente.
On peut comprendre la volonté des pouvoirs publics de ne pas laisser le champ libre aux seuls Américains dans le domaine des transactions électroniques.
Déjà, l’Américain Verifone, numéro un mondial du paiement électronique sécurisé et des transactions numériques, a annoncé à la mi-novembre avoir signé un accord définitif pour racheter Hypercom dans une transaction par échange d’actions évaluée à 485 millions de dollars. Or, Ingenico avait échoué à racheter Hypercom en février 2008.
En avril 2008, Hypercom avait déjà racheté Thales e-Transactions, donnant naissance au deuxième groupe de solutions de paiement électronique sur le marché d’Europe de l’Ouest derrière Ingenico, et solidifiant son troisième rang mondial. En trois ans, Hypercom est ainsi passé de 290 M$ à 450 M$ de chiffre d’affaires.
Rappelons que Verifone a décidément beaucoup d’appétit. Fin octobre, Gemalto et l’Américain sont entrés en négociations exclusives pour l’acquisition par VeriFone de l’activité POS (point of sale) de Gemalto, et pour que Gemalto devienne le fournisseur privilégié de VeriFone en modules sans fil M2M. Les clients des POS de Gemalto pourraient ainsi bénéficier d’un accès à la totalité de la gamme de solutions de paiement de VeriFone. Principalement basée en France, l’activité POS de Gemalto servirait aussi de plateforme de lancement pour l’expansion européenne prévue par VeriFone.
Création d’un observatoire des STIC en France
Demain 22 décembre, le comité de Filière Stratégique STIC de la Conférence Nationale de l’Industrie (CNI) présentera sa feuille de route et mettre en place divers groupes de travail pour renforcer la compétitivité française dans le domaine des STIC (Services et Technologies de l’Information et de la Communication) et redonner aux jeunes le goût de l’industrie ; ce comité doit remettre son rapport final d’ici 12 à 15 mois.
Lors de la conférence de la FIEEC, marquant le retour du Gitep TICS au sein de la fédération, Guy Roussel, Président du comité de Filière Stratégique STIC, a ainsi annoncé la création de groupes de travail permettant d’identifier les ruptures technologiques auquel l’homme sera confronté dans les vingt prochaines années et d’améliorer la compétitivité de cette filière STIC française, qui pèse aujourd’hui 6% du PIB et entre 15% et 20% à un horizon de vingt ans.
Un premier groupe de travail sera chargé de mettre en place un observatoire des STIC, qui, bizarrement, n’existait pas. Ce groupe devra mettre au point un indicateur incontestable, qui consolidera la multitude d’indicateurs épars sur les STIC émanant de la FIEEC, de l’Arcep, du Syntec, de l’Idate, etc. La RSE (responsabilité sociale de l’entreprise) sera également mesurée par cet observatoire.
Un deuxième groupe de travail devra faire des propositions pour lister les actions à mener pour réactiver le marché intérieur des STIC, afin de créer une base arrière solide pour rendre nos entreprises plus fortes à l’export. Un troisième groupe aura en charge l’exploration des usages des STIC (e-Santé, e-médecine, e-administration, etc.). Un quatrième groupe sera chargé de définir le cadre financier, fiscal, réglementaire le plus approprié pour favoriser l’essor des entreprises de STIC en France. La responsabilité de ce groupe sera confiée à un patron de PME. Enfin, le comité stratégique STIC participera également à deux groupes de travail transversaux à d’autres comités de filière : l’un sur la santé, l’autre sur les transports.
Le syndicat des télécoms et réseaux rejoint la FIEEC
Hier, le GITEP TICS (groupement professionnel des télécoms et réseaux) a rejoint officiellement les autres membres du secteur des technologies du numérique regroupés au sein de la FIEEC (Fédération des Industries Electriques, Electroniques et de Communication) ; la FIEEC a également indiqué la création d’une Vice-Présidence FIEEC en charge des STIC (Services et Technologies de l’Information et de la Communication) confiée à Gabrielle Gauthey, Présidente du GITEP TICS.
« Les STIC sont un élément central dans la société et l’économie française. Ils concernent tous les secteurs et tous les domaines. Face à cette transversalité des applications nous avons souhaité rejoindre la FIEEC pour que la chaîne de valeur des technologies numériques soit enfin réunie et que nous puissions répondre aux enjeux de demain de manière unifiée. Par ailleurs, rejoindre la FIEEC c’est aussi améliorer nos synergies avec ses membres : je pense notamment au secteur de l’énergie sur les smart grids, au secteur des câbles, notamment la fibre optique, pour le très haut débit fixe et mobile, à l’électronique pour la télésanté, au logiciel pour le cloud computing, à la sécurité, à la domotique... », commente Gabrielle Gauthey, Présidente du GITEP TICS.
GITEP TICS représente une soixantaine d’entreprises, soit un poids économique totalisant 27 milliards d’euros pour un effectif de 70 000 salariés.
La FIEEC rassemble 26 syndicats professionnels dans les secteurs de l’énergie, des automatismes, de l’électricité, de l’électronique, du numérique et des biens de consommation. Les secteurs qu’elle représente regroupent plus de 2000 entreprises (dont 86% de PME), emploient près de 400 000 salariés et réalisent plus de 82 milliards d'euros de chiffre d’affaires. La FIEEC est membre du GFI, du MEDEF, de l’UIMM, de la CGPME, et de l’ORGALIME.
L’Europe et les Etats-Unis signent un accord sur l’interopérabilité des systèmes de santé en ligne
Mme Neelie Kroes, vice-présidente de la Commission européenne, et Mme Kathleen Sebelius, secrétaire américaine à la santé et aux affaires sociales, ont signé, à Washington, un protocole d'accord en vue de promouvoir une approche commune sur l'interopérabilité des dossiers médicaux électroniques et les programmes de formation pour les professionnels des technologies de l'information et de la santé.
Outre leur incidence positive sur la sécurité et la qualité des soins, les normes communes et l'interopérabilité créent des possibilités de croissance importantes pour le secteur de la santé en ligne. L'accord signé vise à dynamiser le potentiel de ce marché pour les entreprises de l'Union européenne qui souhaitent exercer des activités aux États-Unis et inversement.
Aux États-Unis, le taux d'accès aux dossiers médicaux électroniques en dehors des hôpitaux est quatre fois moins élevé qu'en Europe. Au cours des prochaines années, les États-Unis injecteront près de 20 milliards de dollars pour développer l'interopérabilité des dossiers médicaux pour les médecins.
Promouvoir l'utilisation des technologies liées à la santé en ligne, en vue d'améliorer la qualité des soins, de réduire les coûts des prestations médicales et de favoriser l'autonomie, notamment dans des endroits isolés, est un objectif de la stratégie numérique pour l'Europe.
© VIPRESS - Soyez le premier informé !
Mentions légales