L'essentiel Vendredi 21 Septembre @ VIPress.netCap sur l’innovation et l’international pour le sous-traitant Eolane
Employant bientôt près de 3300 personnes dans le monde dont 2300 dans l’Hexagone, le groupe de sous-traitance Eolane, qui réunissait mercredi soir à Paris ses différents partenaires (clients, fournisseurs, conseils, financiers) pour faire le point sur sa stratégie a mis en avant l’innovation et l’international comme les deux axes principaux de son développement au cours des prochaines années.
« Face aux crises successives que nous traversons, il faut remettre en cause nos fonctionnements antérieurs, accompagner le mouvement pour trouver sa place dans ce contexte nouveau, tout en réaffirmant nos valeurs », a déclaré d’emblée Paul Raguin, président d’Eolane. Et de citer : « le client d’abord ! ; le respect et la valorisation des personnes ; la tenue des engagements ; l’excellence dans les détails ; la chasse au gaspillage et la culture du résultat ».
Le groupe de sous-traitance, qui, après l’acquisition du groupe NCF en juillet 2010, avait réalisé en 2011 un chiffre d’affaires de 282 millions d’euros pour un effectif de 2400 personnes, vise cette année un chiffre d’affaires de l’ordre de 360 millions d’euros, pour un effectif de 3300 personnes.
Une progression qui incombe notamment aux acquisitions réalisées dernièrement ou en passe d’être finalisées. Ainsi, Eolane a racheté en février Elcoteq Tallinn, une entité qui appartenait au groupe Elcoteq qui a fait faillite. Cette implantation en Estonie emploie 200 personnes pour un chiffre d’affaires de l’ordre de 27 M€ avec des prestations en radiocoms sécurisées et en production de cartes en moyennes et grandes séries. Le groupe français est également en train de finaliser le rachat d’une autre entité d’Elcoteq, à Bangalore. Cette unité indienne emploie 260 personnes pour un chiffre d’affaires de l’ordre de 5 M€, avec des prestations de production de grandes séries de cartes et d’intégration et de test de produits. Ces deux implantations viennent renforcer l’internalisation du groupe, de même que le site de Berlin (50 personnes ; 16 M€), un ancien site de Lagassé Communication et Industries (LC&I) repris à la mi-juillet. Déjà, en mai dernier, le Tribunal de commerce de Quimper avait désigné Eolane pour la reprise du site de Douarnenez de Lagassé, en redressement judiciaire depuis décembre 2011. Le site de Douarnenez emploie aujourd’hui 210 personnes pour un chiffre d’affaires de 47 M€, avec des compétences en radiocoms sécurisées, intégration et test de produits, ainsi qu’en SAV grand public. « Nous allons développer cette dernière compétence pour l’ensemble du groupe afin de gérer le SAV de nos clients, répondant ainsi à leur demande croissante », souligne Marc Pasquier, directeur général d’Eolane.
Ces différentes acquisitions vont d’ailleurs changer la répartition du chiffre d’affaires du groupe qui emploie aujourd’hui 3300 personnes dans le monde (2300 personnes en France, bientôt 260 en Inde, 170 personnes en Chine, 320 salariés au Maroc, 200 en Estonie et 50 en Allemagne). Alors que le ferroviaire était le premier secteur d’activité du groupe en 2011, représentant 25% des ventes, il ne devrait représenter que 19% du total cette année, devancé par les télécoms et le multimédia (26%). Suivent la défense (14%), l’industriel (12%), l’automobile (8%), les énergies (6%), etc.
Autre axe de développement du groupe, l’innovation déclinée suivant trois axes : la participation à des projets innovants (la tablette Qooq, le photovoltaïque à concentration via Heliotrop et le textile intelligent avec Cityzen Sciences), l’innovation industrielle (intégration de puces nues dans le substrat, chip-on-borad, refusion sous vide, …) et enfin l’acquisition de différentes briques technologiques (objets communicants, plate-formes FPGA et CPU, électronique basse consommation, récupération d’énergie, etc). « L’acquisition de ces compétences en innovation nous permet de « dé-risquer » les projets, de réduire le temps de mise sur le marché et de renforcer la force de proposition d’Eolane auprès des clients », développe Thierry Sachot, directeur général d’Eolane.
Rien ne va plus chez LFoundry à Rousset
Les évènements semblent se précipiter chez le fondeur LFoundry à Rousset : alors qu’en début de semaine, le fondeur de semiconducteurs analogiques et mixtes annonçait un plan d’investissement de 25 millions d'euros en R&D et innovation au cours des trois prochaines années, hier après-midi, le quotidien régional La Provence nous apprend que Jean-Pierre Delesse, président de LFoundry Rousset, vient d’être démis de ses fonctions par la maison-mère allemande pour divergences de stratégie.
Un comité d’entreprise extraordinaire doit se tenir aujourd’hui. Les salariés du site français demandent la réintégration de leur dirigeant et menacent de se mettre en grève. Nous en saurons plus la semaine prochaine.
Déjà, à la mi-septembre, un [L]http://cfe-cgc.smpca.fr/communique-de-presse-cfe-cgc-lfoundry-rousset,453.html|communiqué de presse CFE-CGC[/L] dénonçait les difficultés de l’entreprise. « Depuis le rachat de l’ancienne usine de fabrication d’Atmel Rousset en juin 2010, LFoundry n’a jamais cessé de montrer des difficultés financières […]Aujourd’hui, LFoundry Rousset est au bord du gouffre comme le montre les nombreux sous-traitants et fournisseurs voyant leurs factures non payées retardées au point de ne plus intervenir, ce qui engendre inévitablement de nombreux problèmes de production plus important les uns que les autres », pouvait-on y lire.
Pire, la justice enquête sur la gestion du fondeur allemand : en février dernier, -nous l’apprenons aujourd’hui-, à la suite d’un audit des comptes réalisé par le cabinet Syndex, le Comité d’Entreprise, le syndicat CFDT de la métallurgie d'Aix-Marseille ainsi que plusieurs salariés ont déposé une plainte pour délit d'entrave au bon fonctionnement du CE et abus de bien social. « Contrairement aux engagements pris par les repreneurs allemands de ne pas sortir d'actifs de la société française pendant les quatre années de contrat de sous-traitance, les repreneurs allemands n'ont eu de cesse que de renflouer leur unité de production à la dérive à Landshut, unité de production mise en redressement judiciaire et qui a définitivement fermé ses portes en septembre 2011, laissant sur le carreau 250 salariés. Le montant de ces transferts s'élève à 20,6 millions d'euros », [L]http://www.fncb.cfdt.fr/rewrite/article/38730/salle-de-presse/lfoundry:la-cfdt-pointe-l-exemple-allemand-a-ne-pas-suivre.htm?idRubrique=7425|dénoncent[/L] ces représentants des salariés. Une enquête préliminaire a été ouverte depuis par le parquet de Paris. A suivre.
Selon le site de l’entreprise, au deuxième trimestre, LFoundry a réalisé un chiffre d’affaires de 23,7 millions d’euros, en baisse de 0,5% par rapport au premier trimestre 2012 et en recul de 14% par rapport au deuxième trimestre 2012. Mais le fondeur a dégagé un bénéfice (un EBITDA de 1,5M€ contre une perte de 2,5 M€ il y a trois mois et 1 M€, un an plus tôt).
L’usine de LFoundry à Rousset dispose d’une capacité d'environ 20 000 tranches de 200 mm de diamètre par mois.
La justice américaine inflige une amende 500 M$ à AU Optronics
La Cour de justice de San Francisco vient de condamner le fabricant d’écrans LCD taïwanais AU Optronics à une amende 500 millions de dollars pour entente illicite sur les prix entre le 14 septembre 2011 et le 1er décembre 2006 ; deux anciens dirigeants d’AU Optronics écopent également de trois ans de prison et de 200 000 dollars d’amende.
Pour la justice américaine, il s’agit de la plus grosse amende infligée à une entreprise pour avoir violé les lois antitrust américaines.
Avec cette sentence, huit entreprises ont ainsi été convaincues d’entente illicite dans cette affaire qui a lésé des clients tels que Apple, Dell et HP, permettant à la justice américaine de leur réclamer 1,39 milliard de dollars. L’amende peut paraître salée, mais le Département américain de la justice rappelle opportunément que le marché mondial des LCD avait franchi la barre des 70 milliards de dollars fin 2006.
Déjà, en décembre 2008, le Coréen LG Display, le Japonais Sharp et le Taïwanais Chunghwa Picture Tubes avaient accepté de payer une amende de 585 millions de dollars dans le cadre de cette enquête. LG Display a réglé une amende de 400 M$ ; Sharp a réglé 120 M$ et CPT 65 M$. Fin 2009, le Taïwanais Chi-Mei Optoelectronics avait accepté de plaider coupable dans le cadre de cette enquête et de payer une amende de 220 millions de dollars. Le 11 septembre dernier, Toshiba annonçait pour sa part accepter de payer 30 M$ dans le cadre de cette affaire.
AU Optronics dénonce ce jugement et a déclaré ce matin qu’il ferait appel de la décision le condamnant.
Chute de 8,7% de la production japonaise en électronique sur sept mois
De janvier à fin juillet 2012, la production japonaise en composants et appareils électroniques a représenté 7074,679 milliards de yens (69,6 milliards d’euros), soit un recul de 8,7% par rapport aux sept premiers mois de 2011, selon les statistiques dévoilées par la JEITA, l’association nippone des industries électroniques et des technologies de l’information.
La production de circuits intégrés sur sept mois affiche notamment un retard de 13,1% par rapport à) janvier-juillet 2011, à 1153,567 milliards de yens (11,35 milliards d’euros).
Obtenez le détail par type de produits en cliquant sur l’image.
[L]http://www.jeita.or.jp/english/stat/electronic/2012/product/pro_07.html|[/L]
© VIPRESS - Soyez le premier informé !
Mentions légales