L'essentiel Vendredi 06 Décembre @ VIPress.netDomotique, robotique, santé à distance : trois leviers de croissance pour la « silver économie »
Lors du Salon « Silver Economy Expo », la ministre Michèle Delaunay a reçu le rapport sur la « silver économie » rédigé par le Commissariat Général à la Stratégie et à la Prospective (CGSP). Ce rapport présente les possibilités de croissance et de développement offertes par cette nouvelle filière industrielle et économique. L’industrie française a des atouts à faire valoir en matière de domotique, de robotique et de technologies et de services de santé à distance …
En 2005, un Français sur cinq était âgé de plus de 60 ans. En 2035, la proportion sera de un sur trois. Le nombre des seniors devrait ainsi connaître une hausse de 80%. Ce rapport de 112 pages a pour originalité de se fixer pour objet la valeur économique que peut receler le vieillissement.
Nous retiendrons pour notre part les trois technologies propres à développer le marché de la Silver économie : la domotique, la robotique et tout ce qui tourne autour de la santé à distance. Ces technologies apparaissent centrales pour le développement de la Silver Économie, notamment dans la perspective de favoriser la prévention et le maintien à domicile.
L’adaptation du logement est un enjeu pour le maintien à domicile des personnes fragiles ou dépendantes, souligne le rapport. A ce titre, la domotique regroupe l’ensemble des techniques (électronique, informatique, physique du bâtiment, télécommunications) permettant de centraliser le contrôle des systèmes présents dans l’habitat (chauffage, volets, etc.). Faisant appel à plusieurs types de technologies, elle favorise la mise en réseau des appareils. Utilisées dans l’optimisation de la consommation d’énergie (smart building) et plus particulièrement d’électricité (smart grid), ces technologies permettent aussi une amélioration du confort (volets roulants), de la sécurité (téléalarmes) et de la surveillance (capteurs). En ce sens, elles peuvent jouer un rôle majeur dans le maintien des personnes âgées en perte d’autonomie à domicile.
« Le « smart home » est un lieu idéal pour déployer l’internet des objets. Les solutions de M-health ou santé mobile peuvent transformer des fonctions (réguler son chauffage depuis son téléphone) en moyens d’assurer le maintien à domicile », souligne le rapport.
La robotique a été récemment identifiée comme filière. Le rapport identifie trois segments adaptés à la silver économie : la robotique d’assistance à la personne en perte d’autonomie ; la robotique personnelle et le robot compagnon ; la robotique de surveillance et de gardiennage.
Le marché mondial de la robotique est évalué par le rapport autour de 8 milliards de dollars en 2015, en hypothèse basse. La fédération internationale de robotique (IFR) estime pour sa part que 2,5 millions de robots personnels et domestiques ont été vendus en 2011, chiffre en hausse de 15%, pour une valeur de 640 millions de dollars. Les robots dédiés à l’assistance aux handicapés ne représentent qu’un nombre très faible d’unités de par le monde (estimé à 156) mais l’IFR prévoit pour les personnes âgées et les handicapés un nombre d’unités de 4600 sur la période 2012-2015, et un très fort développement dans les vingt prochaines années. Le nombre de robots domestiques vendus en 2011 est estimé par la fédération à 1,7 million d’unités. Le marché est évalué à 0,45 milliard de dollars. En 2015, les robots dédiés aux tâches domestiques (nettoyage des sols, des vitres, etc.) devraient atteindre 11 millions d’unités pour un marché de 4,8 milliards de dollars. Les robots de loisir : 4,7 millions d’unités pour 1,1 milliard de dollars.
Il s’agit pour l’essentiel de marchés de masse grand public tirés par les coûts, pour lesquels l’industrie française est mal armée. « Certes, la France conçoit des robots, mais elle ne dispose pas de chaîne industrielle de production les rendant compétitifs. Sur les marchés de niches, où la production reste artisanale, la France est un acteur visible au niveau international », souligne le rapport.
M-health, téléassistance, télésurveillance, télémédecine sont le troisième pilier technologique de la silver économie. Certains dispositifs médicaux également la concernent plus directement, comme les dispositifs anti-chutes. Un acteur comme Vigilio qui propose des patches de détection de chute est par exemple leader d’un consortium européen visant à miniaturiser ces dispositifs. Vigilio, qui a signé un partenariat avec Legrand, afin de promouvoir la téléassistance, affirme que « en 2010, environ 3,6 millions de personnes âgées ont chuté au moins une fois et plus de 8 000 d’entre elles y ont perdu la vie ». Sachant que l’on estime « à 8000 euros le montant d’une hospitalisation consécutive à une chute », on a une double motivation morale et économique de chercher des solutions. Legrand souligne que les suffocations dues aux fuites de gaz ou feux entraînent également un grand nombre de décès. Entre les 65-74 ans et les 85 ans et plus, les taux de mortalité pour 100 000 personnes sont respectivement de 660 et de 5 183 pour les chutes, et de 393 à 1 286 pour les suffocations. La téléassistance met en lien des capteurs avec des plateformes qui vont gérer les procédures en cas d’alerte. La France aujourd’hui est en retard par rapport à certains pays : 4% seulement des personnes âgées profitent de la téléassistance contre 8% au Royaume-Uni et 17% en Espagne.
Enfin, la M-Health prend de l’ampleur. La M-Health est constituée
par l’ensemble des appareils de mesure des paramètres physiologiques (poids, tension artérielle, glycémie, fréquences cardiaques, etc.) associés à de nouvelles générations de capteurs qui développent un marché de la surveillance de la forme et du bien-être. Plus de 200 capteurs de santé connectés aux smartphones sont d’ores et déjà recensés. La taille du marché en 2013 serait de 407 millions de dollars. Il pourrait atteindre 5,6 milliards de dollars en 2017.
« Totalement en phase avec les nouvelles pratiques et nouveaux usages du téléphone et de l’internet, la M-Health est d’abord un marché d’électronique grand public avant d’être un marché de santé, esquivant ainsi la difficulté de la prise en charge par l’assurance sociale ou privée », souligne le rapport, qui met en avant un écosystème de jeunes entreprises innovantes (Jawbone, BodyMedia, FitDeck, RecBob, Withings, Fitbit, Zeo, Basis, GoRecess, CoachBase ou Runkeeper) dorénavant entouré d’acteurs industriels comme Apple, Samsung, ou Nike.
[L]http://www.social-sante.gouv.fr/IMG/pdf/Rapport-CGSP_Silver_Economie_dec2013-.pdf|Télécharger le rapport complet[/L]
L’Allemand Merck va racheter le Britannique AZ Electronic Materials
Le groupe allemand Merck, spécialisé dans la pharmacie, la chimie et les sciences de la vie, vient de lancer une offre publique d’achat à l’amiable sur le Britannique AZ Electronic Materials, un spécialiste des matériaux pour la fabrication des semiconducteurs et des écrans LCD. Le montant de l’acquisition est d’environ 1,565 milliards de livres, soit 1,9 milliard d’euros …
En 2012, AZ Electronic Materials a réalisé un chiffre d’affaires de 794 M$ (584 M€) pour un bénéfice d’exploitation de 262 M$. AZ réalise environ 70% de ses ventes dans les matériaux pour la fabrication des semiconducteurs, avec une marge (Ebtida) de 41%. Sa division optoélectronique, qui produit des résines photosensibles pour la fabrication des écrans plats, représente environ 30% de ses ventes avec une marge de 29%. AZ Electronic Materials emploie 1100 personnes dont 60% en Asie.
Merck compte sur cette acquisition pour se renforcer dans les matériaux pour l’industrie électronique et les écrans plats, portant à 2,3 milliards d’euros son volume d’activité sur ces secteurs. Le groupe allemand escompte 25 M€ d’économies liées aux synergies découlant de cette acquisition d’ici à 2016.
Globalement, Merck emploie 39 000 personnes dans 66 pays, et a réalisé un chiffre d’affaires de 10,74 milliards d’euros en 2012.
[L]http://www.merckgroup.com/company.merck.de/en/images/Xmediapresentation_tcm1612_118710.pdf?Version=|Présentation de l’opération[/L]
Assemblage de cartes en Allemagne : +4,1% au troisième trimestre
Selon le Zvei, les facturations liées à l’assemblage de cartes en Allemagne (à la fois pour des prestations internes et chez les sous-traitants) ont progressé de 4,1% au troisième trimestre par rapport au deuxième trimestre. Dans le même temps, les prises de commande ont progressé séquentiellement de 4,8% …
Globalement le book-to-bill de l’activité (rapport commandes sur facturations) a attient 1,10 et l’effectif employé a progressé de 0,8%.
Le Zvei souligne que la part des prises de commandes à l’export a progressé pour atteindre 32,8% (le plus haut ratio depuis 10 trimestres), tandis que l’international a représenté 30,5% des facturations.
Fujitsu et Transphorm regroupent leurs activités en circuits de puissance GaN
Fujitsu Semiconductor vient d’annoncer un accord avec l’Américain Transphorm pour intégrer leurs activités respectives dans les circuits de puissance en nitrure de gallium (GaN). En rassemblant leurs technologies sous la bannière de Transphorm, les deux partenaires veulent accélérer l’établissement d’une source de production de volume de circuits GaN de haute fiabilité et de hautes performances …
Fujitsu Semiconductor et sa maison-mère Fujitsu vont également prendre une participation minoritaire au capital de [L]http://www.transphormusa.com|Transphorm[/L]. Dans la pratique, Fujitsu Semiconductor et sa maison-mère Fujitsu vont rassembler leurs activités GaN dans une société commune au Japon, qui deviendra une filiale à 100% de Transphorm. Ce dernier mènera ainsi ses travaux de R&D en GaN aux Etats-Unis et au Japon et fera appel à l’usine de Fujitsu Semiconductor d’Aizu-Wakamatsu pour la production.
L’ESIA s’attèle à la lutte contre les contrefaçons
Le directeur général de l’ESIA, l’association européenne des fabricants de semiconducteurs, vient d’échanger des courriers avec son homologue à la tête de l’OLAF (l’organisation européenne de lutte anti-fraude) avec d’affirmer leur volonté de lutter plus efficacement contre le commerce illégal de composants semiconducteurs contrefaits …
Selon l’ESIA, la contrefaçon fait perdre environ 1% de chiffre d’affaires à l’industrie des semiconducteurs, soit de l’ordre de 2,3 milliards d’euros en 2012. L’organisation professionnelle rappelle les dangers des composants contrefaits pour la santé et la sécurité des utilisateurs, sans compter les menaces sur les infrastructures nationales.
Dans leurs échanges, l’ESIA s’est engagée à saisir le plus rapidement possible l’OLAF pour accélérer les investigations afin de lutter plus efficacement contre les contrafaçons.
Ametek acquiert Powervar pour 128 M$
Spécialisé dans l’instrumentation électronique et les composants électromécaniques, l’Américain Ametek (3,6 milliards de dollars de CA), vient d’annoncer l’acquisition de son compatriote Powervar, un spécialiste des solutions de gestion de puissance et des onduleurs (UPS). Le montant de l’acquisition et de 128 millions de dollars …
Implanté dans l’Illinois, Powervar réalise un chiffre d’affaires annuel de l’ordre de 70 millions de dollars. L’entreprise sera intégrée à la division EIG (Electronic Instruments Group) d’Ametek, division présente sur les marchés des instruments de surveillance, de tests, d’étalonnage et d’affichage, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 1,9 milliard de dollars en 2012.
Systèmes de test : LTX-Credence acquiert Multitest et Everett Charles Technologies
Le fabricant de testeurs de semiconducteurs américain LTX-Credence vient de finaliser le rachat au groupe Dover de ses filiales Multitest et Everett Charles Technologies dans une transaction qui représente 93,5 millions de dollars. LTX-Credence étend ainsi sa gamme d’équipements de test vers les handlers, les interfaces de test et les testeurs de cartes et de circuits imprimés nus …
Le marché mondial qu’il adresse passe ainsi de 2,5 milliards à 5 milliards de dollars. LTX-Credence est en fait plus petit que Multitest et Everett Charles Technologies. Pour son exercice fiscal clos le 31 juillet dernier, LTX-Credence a réalisé un CA de 152 M$, à comparer à 264 M$ pour Multitest et Everett Charles Technologies. Le nouvel ensemble devrait donc réaliser un chiffre d’affaires de près de 420 M$. LTX-Credence évalue à 15 M$ les économies qu’il compte réaliser grâce aux synergies issues de la fusion.
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