En bref Jeudi 12 Juillet @ VIPress.netSubventions à la microélectronique : l’ENIAC reçoit des propositions de projets de R&D pour 1,25 milliard d’euros
L'entreprise commune ENIAC (European Nanoelectronics Initiative Advisory Council), créée par le Conseil des ministres de l'union européenne afin de rassembler la recherche européenne dans le domaine de la nanoélectronique, a reçu en réponse à son appel à propositions 2012 des projets de R&D représentant un coût éligible de 1,25 milliard d’euros ; 75% de ce total concerne des technologies clés (KET pour Key Enabling Technologies).
Rappelons la nanoélectronique représente l’une des six technologies clés (KET) identifiée par l’Europe pour alimenter sa croissance, booster sa compétitivité et créer des emplois.
L’ENIAC estime que son budget disponible permettra de financer environ la moitié des projets soumis.
« En 2012, l'ENIAC s'établit comme un instrument de choix pour la mise en œuvre de politiques en matière de technologies clé dans le domaine de la nanoélectronique. Notre financement public a augmenté de 70% l'an dernier et encore de 60% cette année, démontrant la confiance acquise par une majorité des États membres dans la capacité des performances de l'ENIAC », a déclaré Andreas Wild, Directeur administratif de l'ENIAC.
Les projets pour 2012 poursuivent le développement du portefeuille de l'ENIAC qui dépasse déjà 1 milliard d'euros en dépenses totales de R&D. Ils couvrent trois domaines technologiques et cinq domaines d'applications qui relèvent les défis sociétaux européens, impliquant l'ensemble de l'écosystème de la nanoélectronique, notamment plus de 400 entreprises dont 30% sont de grandes sociétés, 40% sont des PME et 30%, des universités et des instituts de recherche.
L'entreprise commune ENIAC est un partenariat public et privé sur la nanoélectronique qui rassemble les États membres de l'ENIAC, l'Union européenne et l'AENEAS (une association représentant les acteurs de R&D en Europe). L'ENIAC a été mise en place en février 2008 et attribuera des subventions tout au long de l'année 2013. Les projets sélectionnés pour un financement devront être exécutés jusqu'au 31 décembre 2017. La valeur totale des activités de R&D générée à travers l'ENIAC est estimée à 3 milliards d'euros.
Marché des discrets et modules de puissance : 18 milliards de dollars en 2011
Après un redressement spectaculaire de 40% en 2010, le marché mondial des composants discrets et modules de puissance a progressé de 9% en 2011, à près de 18 milliards de dollars, selon IMS Research ; une progression permise par un bon premier semestre, alors que la croissance a ralenti au troisième trimestre 2011, avant un forte baisse des ventes au quatrième trimestre, baisse due largement à des corrections de stocks.
Avec une progression de 32% en 2011, le marché des modules de puissance a fortement progressé l’an dernier, alors que le marché des discrets de puissance n’a augmenté que de 3%. Les ventes de modules ont été tirées par la demande des applications dans les énergies renouvelables, l’automobile et l’électroménager. Par contraste, les discrets de puissance sont plutôt utilisés dans les téléviseurs et les micro-ordinateurs portables et de bureau, des produits plus sensibles aux aléas de la conjoncture et de la confiance des ménages.
Selon IMS Research, Infineon est resté le premier fournisseur mondial de discrets et de modules de puissance l’an dernier. Les autres fabricants qui ont augmenté leur part de marché l’an dernier sont notamment Mitsubishi Electric, Fuji Electric et Semikron, des spécialistes des modules de puissance.
A noter que les fournisseurs japonais détiennent désormais 51% du marché des modules de puissance contre 48% en 2010.
Les dix premiers fournisseurs de discrets et de modules de puissance en 2011
1. Infineon
2. Mitsubishi Electric
3. Toshiba
4. STMicroelectronics
5. International Rectifier
6. Fuji Electric
7. Fairchild
8. Vishay
9. Renesas
10. Semikron
Source : IMS Research
Recul de 0,1% des ventes de PC au deuxième trimestre
Selon IDC, le marché mondial des PC a représenté 86,73 millions d’unités au deuxième trimestre, en baisse de 0,1% par rapport au 2e trimestre 2011, en raison de la conjoncture économique et de l’attentisme des clients en vue de la commercialisation de PC sous Windows 8 au second semestre ; pour sa part, Gartner, qui fait les mêmes constats, estime que le marché du 2e trimestre a reculé de 0,1% également, à 87,47 millions d’unités.
Selon Gartner, en Europe, Moyen-Orient et Afrique, les ventes de PC ont représenté 25,1 millions d’unités, en hausse de 1,9% sur un an. La demande a été particulièrement faible en Europe de l’Ouest, notamment pour les pays d’Europe du Sud.
General Electric investit 170 M$ dans la production de batteries
Le conglomérat américain General Electric annonce un investissement de 170 M$ pour produire aux Etats-Unis des batteries entièrement recyclables à base de nickel, batteries issues de son centre de recherche et destinées à des applications dans les infrastructures télécoms et les réseaux d’énergie ; GE estime que cette activité pourrait représenter 1 milliard de dollars de chiffre d’affaires dans quelques années.
L’usine où sont produites ces batteries devrait employer à pleine capacité 450 personnes. Déjà, Megatron Federal, un groupe d’ingénierie sud-africain, a passé commande de 6000 batteries livrables en 2013 pour assurer la continuité des installations télécoms au Nigéria.
Bruxelles autorise Kemet à prendre 34% du capital de NEC Tokin
La Commission européenne a autorisé, en vertu du règlement de l’Union européenne sur les concentrations, le fabricant américain de condensateurs Kemet à prendre une participation de 34% dans le fabricant japonais de composants passifs NEC Tokin ; l’opération, qui représente pour Kemet un investissement de 50 M$, doit encore obtenir l’approbation des autorités chinoises, avant d’être finalisée d’ici le 30 septembre 2012.
Lors de son exercice fiscal clos fin mars 2011, NEC Tokin avait réalisé un chiffre d’affaires de 64,77 milliards de yens (755 M$), dont 40% dans les condensateurs, 35% dans les composants électromécaniques, 11% dans les composants électromagnétiques, 7% dans les composants piézoélectriques et 6% dans les composants d’accès.
Par la suite, Kemet doit effectuer un second paiement de 50 M$ en août 2014 pour porter sa participation de 34% à 49%, tout en conservant 51% des droits de vote du fabricant japonais. Enfin, Kemet a une option pour acquérir 100% de NEC Tokin sur la base d’un multiple de six fois le bénéfice (EBITDA) de NEC Tokin amputé des versements initiaux.
NEC Tokin a des usines au Japon, en Chine, au Vietnam, aux Philippines et en Thaïlande, ainsi que dix bureaux de ventes aux Etats-Unis, en Europe et en Asie.
© VIPRESS - Soyez le premier informé !
Mentions légales