L'essentiel Mardi 24 Juin @ VIPress.netL’Europe se mobilise pour le graphène
A l'occasion de la semaine du graphène, la Commission européenne annonce que le projet phare Graphène, l'une des plus grandes initiatives européennes de recherche qui représente un investissement de 1 milliard d'euros, a doublé d'envergure. À l'issue d'un appel à propositions doté d'une enveloppe de 9 millions d'euros, 66 nouveaux partenaires ont été invités à rejoindre le consortium. Le projet de R&D, qui compte désormais plus de 140 organisations participantes issues de 23 pays, vise à faire sortir du laboratoire ce matériau prometteur qu'est le graphène, ainsi que d'autres matériaux bidimensionnels, pour les faire entrer dans notre quotidien …
Le graphène a été fabriqué et testé en Europe, ce qui a valu en 2010 le prix Nobel de physique à Andre Geim et Konstantin Novoselov, de l’université de Manchester. Le graphène offre une combinaison inédite de propriétés physico-chimiques : ce matériau, le plus mince qui soit, est bien meilleur conducteur d'électricité que le cuivre, il est 100 à 300 fois plus solide que l'acier et possède des propriétés optiques uniques. Il pourrait notamment à terme remplacer le silicium dans les composants électroniques.
Grâce au projet phare [L]http://graphene-flagship.eu/|Graphène[/L], qui représente un investissement de 1 milliard d'euros, l'Europe compte passer de la recherche scientifique de pointe à la fabrication de produits commercialisables.
Les 66 nouveaux partenaires sont issus de 19 pays, dont six pays nouveaux au sein du consortium: la Biélorussie, la Bulgarie, la République tchèque, l’Estonie, la Hongrie et Israël.
Avec 16 nouveaux partenaires, l'Italie est maintenant, avec l'Allemagne, l'un des deux pays qui comptent le plus grand nombre de partenaires dans le projet phare Graphène (23 chacun), suivis de l’Espagne (18), du Royaume-Uni (17) et de la France (13).
Ces 66 nouvelles recrues apporteront de nouvelles capacités scientifiques et technologiques au projet. Plus d'un tiers des nouveaux partenaires sont des entreprises, principalement des PME, ce qui montre l’intérêt grandissant des acteurs économiques pour le graphène. Les entreprises ne représentaient au départ que 20% des partenaires du consortium.
L'appel à propositions pour un budget de 9 millions d’euros, qui s'inscrit dans une phase de «montée en puissance» de 54 millions d’euros (2014-2015), a attiré au total 218 propositions, ce qui représente 738 organisations issues de 37 pays. 21 propositions ont été sélectionnées en vue de bénéficier d’un financement.
Si la plupart sont des universités ou des instituts de recherche, les entreprises, principalement des PME, représentent une part croissante des participants, ce qui montre l’intérêt grandissant des acteurs économiques pour le graphène.
Liste des nouveaux partenaires invités à rejoindre le projet phare Graphène
Autriche : Guger Technologies
Biélorussie : Institute for Nuclear Problems
Belgique : Université de Namur, Université libre de Bruxelles, Interuniversitair Micro-Electronica Centrum
Bulgarie : Bulgarian Academy of Sciences, Nano Tech Lab
République tchèque : J. Heyrovsky Institute of Physical Chemistry
Estonie : Tartu Ülikool
Finlande : University of Eastern Finland
France : Université Montpellier 2 Sciences et techniques, Laboratoire national de métrologie et d'essais, Horiba scientific, Pixium Vision, Université Pierre et Marie Curie, Polymem, Atherm
Allemagne : Karlsruhe Institute of Technology, Technische Universität München, Bielefeld University, Ulm University, BASF, CNM Technologies, Fraunhofer-Gesellschaft zur Foerderung der angewandten Forschung, Epcos, TU Dortmund, University of Augsburg
Grèce : University of Crete
Hongrie : Research Centre for Natural Sciences, Hungarian Academy of Sciences
Israël : Technion Israel Institute of Technology
Italie : University of Padova, Breton, Università degli Studi di Roma Tor Vergata, Italcementi, Alma Mater Studiorum-Università di Bologna, Selex ES, University of Pisa, Istituto Nazionale di Fisica Nucleare, University of Salerno, Consorzio Nazionale Interuniversitario per le Telecomunicazioni, Libre, Grinp, Dyesol Italia, Centre Ricerche Fiat, Nanesa, Delta-Tech
Pologne : Université de Varsovie
Espagne : Universidad de Zaragoza, Biomedical Research Networking Center in Bioengineering, Biomaterials and Nanomedicine, Consorci Institut d'Investigacions Biomèdiques August Pi i Sunyer, Tecnalia Research and Innovation, nVision Systems & Technologies , Instituto de Tecnologias Quimicas Emergentes de la Rioja
Suède : Ericsson
Suisse : École Polytechnique Fédérale de Lausanne
Pays-Bas : Eindhoven University of Technology, DSM Ahead BV
Royaume-Uni : University College London, Imperial College London, Amalyst, G24 Power, The University of Nottingham, University of Sheffield, University of London, BAE Systems (Operations), University of Sunderland
Antennes : l’Allemand Rosenberger prend le contrôle du Suédois CellMax
Le fabricant allemand Rosenberger Hochfrequenztechnik vient d’annoncer la prise de contrôle du Suédois CellMax Technologies, un spécialiste des antennes de stations de base pour réseaux mobiles. CellMax conservera son p-dg et son siège en Suède dans la technopole de Kista …
La technologie brevetée de CellMax permettra aux opérateurs d’obtenir pour leurs réseaux 3G/4G des performances supérieures de 40% par rapport aux antennes traditionnelles, grâce à une force du signal plus importante et à une réduction des interférences.
Spécialiste des technologies RF avec une présence internationale, l’Allemand Rosenberger fournit des connecteurs RF, des câbles assemblés basse et haute fréquence, des dispositifs de test et mesure RF, des produits pour l’automobile, des produits en fibre optiques et des assemblages en cuivre spécifiques. Ses produits sont utilisés pour des applications sans fil dans les télécoms, en test et mesure, dans l’automobile, le médical, le militaire, l’industriel et le traitement des données.
Circuits PCI Express : Avago rachète PLX Technology pour 309 M$
L’Américain Avago Technologies, fabricant de composants d’interface analogiques pour les communications sans fil et filaires, l’industriel et l’électronique grand public, qui le 6 mai dernier a finalisé le rachat de son compatriote LSI, spécialisé dans les semiconducteurs pour le stockage de données, dans une transaction en numéraire de 6,6 milliards de dollars, poursuit le façonnage de son portefeuille d’activités en annonçant le rachat de son compatriote PLX Tehcnology, dans une transaction en numéraire de 309 M$, soit 293 M$ net de trésorerie reprise …
PLX Technology est un spécialiste des circuits et logiciels de connectivité au standard PCIe (PCI Express). Il permettra de renforcer le portefeuille de produits d’Avago à destination des marchés du stockage et des réseaux d’entreprise. Au premier trimestre 2014, PLX Technology a réalisé un chiffre d’affaires de 24,8 M$ (dont 13% en Europe) pour un bénéfice net de 2,2 M$.
Pour sa part Avago a réalisé au dernier trimestre (résultats qui ne prennent pas encore en compte ceux de LSI) un chiffre d’affaires de 701 M$, en baisse de 1% en trois mois et en hausse de 25% sur un an, pour un bénéfice net de 158 M$, contre 134 M$ il y a trois mois et 113 M$, il y a un an.
Rappelons que le mois dernier, Avago avait annoncé la reprise par le fabricant de disques durs Seagate de ses divisions ASD (Accelerated Solutions Division) et FCD (Flash Components Division) pour 450 millions de dollars en numéraire.
Avec ce toilettage d’activités, l’ambition d’Avago est de se spécialiser sur les semiconducteurs analogiques avec un focus sur les produits à base de composés III-V et les circuits CMOS à signaux mixtes et numériques complexes pour les marchés du stockage en entreprise, des infrastructures de réseaux filaires, des communications sans fil et de l’industriel.
Les actionnaires d’Applied Materials approuvent la fusion avec Tokyo Electron
La fusion entre les deux géants des équipements de fabrications de semiconducteurs que sont l’Américain Applied Materials et le Japonais Tokyo Electron (TEL) vient de franchir une nouvelle étape : lors de l’assemblée générale des actionnaires d’Applied Materials, 99% des votants ont approuvé les termes de la fusion avec TEL. Applied Materials espère désormais que la fusion devrait être finalisée avant la fin de l’année 2014 …
Le projet de fusion entre les deux fournisseurs de machines pour la production de semiconducteurs et d’écrans plats avait été annoncée en septembre 2013 ((voir notre [L]http://europelectronics.vipress.net/?id=adofrfakhsapplgggf|article[/L]). A l’époque, leur projet de fusion « entre égaux » devait donner naissance à un nouvel ensemble détenu à 68% par les actionnaires d’Applied Materials et à 32% par ceux de TEL. Sa valorisation boursière atteignait alors 29 milliards de dollars.
En dehors de la lithographie, un secteur dominé par le Néerlandais ASML, les deux groupes maîtrisent toutes les étapes critiques de la fabrication des semiconducteurs au niveau de la tranche.
Deux groupes de taille comparable
Lacroix Electronics nomme Ari Räisänen vice-président qualité & opérations
Lacroix Electronics, sous-traitant en électronique annonce l’arrivée d’Ari Räisänen au poste de vice-président de la qualité et des opérations. Il remplace Claude Bourget. Ses principales missions sont de garantir la qualité du process et des produits et de veiller à la mise en place de la stratégie opérationnelle. Egalement, Ari Räisänen prend en charge la direction du site allemand en cogérance avec Pierre Ball pour dynamiser les performances de ce centre R&D et production …
Avec une expérience de plus de 20 ans dans l’industrie, dont 14 ans dans la sous-traitance, Ari Räisänen a travaillé dans de grands groupes en Europe, en Chine et au Mexique. Il dirigeait des projets visant à améliorer la performance opérationnelle, optimiser la production, réorganiser les capacités pour le lancement de site de production.
A partir de fin juin, Claude Bourget rejoindra, quant à lui, la division signalisation du groupe Lacroix et prendra la direction des opérations regroupant les équipes industrielles et achats.
Spécialiste de la sous-traitance électronique pour les secteurs électronique industrielle, domotique, médical, automobile, aéronautique et défense, Lacroix Electronics a réalisé en 2013 un chiffre d’affaires d’environ 180 millions d’euros avec plus de 2000 collaborateurs.
Historiquement basée en France, Lacroix Electronics a construit une usine de production à Kwidzyn (Pologne, 1998) puis à Zriba (Tunisie, 2005), et a ensuite fait l’acquisition en 2008 du site de Willich (Allemagne, Production et R&D).
En plus de son centre R&D basé en Allemagne, Lacroix Electronics dispose de 4 bureaux d’études en France ; à Vern-sur-Seiche (Rennes), Ramonville (Toulouse), Fontaine (Grenoble) et Quimper.
Lacroix Electronics a également annoncé en mars dernier la création d’une joint-venture avec le groupe Ausy, spécialiste en conseil & d’ingénierie en hautes technologies. Les deux entreprises combinent leurs moyens afin de présenter une solution industrielle globale depuis la conception en bureau d’études jusqu’à la production en série d’ensembles et sous-ensembles électroniques.
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