L'essentiel Mercredi 29 Octobre @ VIPress.netSTMicroelectronics engage un plan d’économies de 100 M$
Constatant un affaiblissement de la demande vers la fin du trimestre, en particulier sur le marché de masse et dans les microcontrôleurs et afin de maintenir le cap du retour à la rentabilité de ses activités numériques, STMicroelectronics vient d’engager une série de mesures visant à réduire ses coûts d'exploitation d'environ 100 millions de dollars. En particulier, ST met fin à son activité de production de modules de capteurs d’images standards, va regrouper dans un seul et même segment les groupes de produits DCG et IBP afin d'en extraire des synergies et va réduire de 450 emplois l’effectif du segment Solutions de Traitement Embarquées (EPS)…
« Enfin, nous étudions les implications des récentes annonces de nos partenaires de la Research Alliance pour nos process technologiques », affirme Carlo Bozotti, Président et CEO de ST, faisant référence à la décision d’IBM de se retirer de la production de semiconducteurs au profit de Globalfoundries.
A compter du quatrième trimestre 2014, le groupe DCG (Digital Convergence Group) et le groupe IBP (Imagerie, Bi-CMOS et Photonique sur silicium) seront ainsi regroupés dans une seule et même organisation, appelée DPG (Digital Product Group). DPG se concentrera sur les circuits dédiés ASSP (produits standard pour applications spécifiques) destinés aux décodeurs numériques, box et gateways ; les ASIC en technologie FD-SOI destinés aux applications grand public ; et les ASIC FD-SOI et en technologies mixtes, dont la photonique sur silicium, destinés aux infrastructures de communication, et les produits différenciés pour l'imaging.
Les réductions de coûts annoncées de 100 millions de dollars dans le courant du troisième trimestre 2015 viendront en partie des synergies issues du regroupement des groupes de produits DCG et IBP. Elles proviendront également d'autres initiatives, dont le désengagement de l'activité modules d’imageurs standards lié au repositionnement stratégique de l'activité de ST dans l'imaging, ainsi que d'une réduction des effectifs au sein du périmètre du segment Solutions de Traitement Embarquées (EPS) qui devrait affecter environ 450 personnes dans le monde. En France, selon le Collectif des salariés de STMicroelectronics (CAD-ST), ce plan concernerait 150 postes sous forme de départs volontaires.
Au terme du plan d’économies mondial, les coûts totaux de restructuration devraient s'élever à environ 50 millions de dollars, dont 13 millions de dollars comptabilisés au troisième trimestre 2014.
Au troisième trimestre, le chiffre d'affaires net de ST est ressorti à 1,89 milliard de dollars, la marge brute, à 34,3%, la marge opérationnelle, à 4,0% (hors coûts de restructuration et provisions pour dépréciation), le résultat net, à 72 millions de dollars et le free cash flow a été positif à 140 millions de dollars. Le chiffre d'affaires du troisième trimestre est en hausse de 1,2% par rapport au deuxième trimestre. Dans la zone EMEA, les vents ont reculé de 0,9% en trois mois. Par rapport au troisième trimestre 2013, le chiffre d'affaires mondial ressort en baisse de 6,3% essentiellement du fait de l'arrêt planifié des ventes de produits hérités de ST-Ericsson.
Persistaance d’une faiblesse relative du marché
« Pour le quatrième trimestre, nous voyons la relative faiblesse des conditions de marché persister, et retenons comme point médian de notre fourchette de prévisions une baisse séquentielle du chiffre d'affaires d'environ 3,5%. Les ventes devraient reculer dans tous les groupes de produits à l'exception du groupe AMS (Produits analogiques, MEMS et capteurs) », commente Carlo Bozotti.
La marge brute du quatrième trimestre devrait s'établir autour de 33,8%. Cette baisse est principalement liée à un niveau plus élevé de charges de capacités inutilisées alors que les capacités de production en technologies numériques devraient être à un niveau d'utilisation bas, reconnaît le fabricant franco-italien.
Le Japonais Megachips s’empare de SiTime pour 200 M$
Spécialisé dans les circuits d’horloge silicium réalisés en technologie mems, l’Américain SiTime va être racheté par la société fabless japonaise MegaChips, dans une transaction en numéraire de 200 millions de dollars. L’opération combine deux entreprises complémentaires qui développent des solutions pour les marchés de l’Internet des objets, de l’électronique portée sur soi (wearables) et des mobiles …
SiTime fait appel à la technologie des mems pour réaliser des circuits d’horloge en silicium, une technologie propre à révolutionner le marché des circuits d’horloge (5 milliards de dollars, selon l’entreprise californienne) qui fait traditionnellement appel depuis 75 ans à la technologie du quartz. SiTime revendique 80% du marché des circuits d’horloge en silicium et compte parmi ses concurrents Silicon Labs, Micrel, Seiko Epson et Kyocera. L’Américain, qui compte parmi ses investisseurs l’Allemand Robert Bosch, grand spécialiste des mems, déclare avoir vendu plus de 250 millions de circuits à environ 1000 clients.
Créé en 1990, Megachips est une société fabless qui développe des circuits spécifiques et des circuits LSI pour les marché de l’imagerie, de l’audio et des télécommunications. Au cours de son dernier exercice clos fin mars 2014, l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 58,469 milliards de yens (557 M$), en progression de 9%, pour un bénéfice net de 4,725 milliards de yens, en progression de 16,9%.
Classée parmi les 25 premières sociétés fabless mondiales, MegaChips a l’ambition d’intégrer le Top10 par une stratégie déterminée mêlant croissance organique et acquisitions.
Maxim et Amkor soulignent un affaiblissement de la demande de circuits pour smartphones
Il n’y pas que STMicroelectronics et (plus tôt) Microchip qui décèlent un affaiblissement de la demande. Pénalisé par la faiblesse de ses ventes sur le marché des smartphones, l’Américain Maxim Integrated Products a réalisé au troisième trimestre une performance dans la fourchette basse de ses prévisions …
« La faiblesse persistance sur le marché des smartphones nous a conduit à prendre la décision de réduire nos dépenses d’exploitation et de diminuer notre structure de coût en production », a commenté Tunc Doluca, président et CEO de Maxim.
Le fabricant de circuits analogiques et mixtes a ainsi réalisé un chiffre d’affaires de 580 M$, en baisse de 10% par rapport au trimestre précédent et de 1% par rapport au troisième trimestre 2013. Son bénéfice net a atteint 99,98 M$, contre 84,79 M$ il y a trois mois et 103,12 M$ il y a un an.
Pour le quatrième trimestre, le fabricant américain prévoit un chiffre d’affaires compris entre 540 M$ et 580 M$, soit une baisse séquentielle de 0% à 6,9%.
De son côté, l’Américain Amkor, spécialisé dans les services d’assemblage et de test de circuits intégrés et à ce titre bon baromètre de l’activité réelle des fabricants de semiconducteurs, pointe des résultats inférieurs à ses attentes, en raison d’une demande réduite pour les circuits destinés aux smartphones Android haut de gamme.
Malgré tout, Amkor a réalisé un CA trimestriel de 813M$, en hausse de 6% en trois mois et de 6% sur un an, pour un bénéfice net de 47 M$, contre 50 M$ au deuxième trimestre 2014 et 35 M$ au troisième trimestre 2013. Pour le trimestre en cours, Amkor vise un chiffre d’affaires compris entre 755 M$ et 805 M$, soit une baisse séquentielle de –7% à -1%. La croissance dans les communications mobiles devrait ainsi être gommée par les baisses saisonnières des marches du grand public, de l’industriel et de l’informatique.
Numérisation industrielle : Siemens acquiert l’éditeur de logiciels Camstar
Siemens annonce la signature d'un contrat portant sur l'acquisition de Camstar Systems, l'un des leaders du marché des logiciels de gestion des processus industriels (MES). Avec cette acquisition qui s'inscrit dans le cadre de sa stratégie de numérisation industrielle, Siemens va élargir son portefeuille de solutions intégrées d'automatisation du développement et de la production de produits, destinées aux secteurs de l'électronique, des semiconducteurs et du matériel médical …
Cette annonce marque une nouvelle étape de la stratégie de Siemens visant à aider les entreprises à innover en évoluant vers une entreprise numérique véritablement intégrée. Les solutions MES avancées de Camstar compléteront les offres sectorielles existantes de Siemens. Camstar fera partie intégrante de Siemens PLM Software. Cette transaction devrait avoir lieu avant la fin du mois de novembre 2014. Les conditions de cette acquisition ne seront pas révélées.
Le portefeuille MES de Camstar est composé de solutions d'entreprise évolutives et flexibles pour les environnements de fabrication multisites centralisés ou distribués. La complexité de l'environnement de développement de produits actuel se traduit par une forte demande de solutions MES d'entreprise de la part des fabricants.
Le portefeuille de Camstar inclut une solution d'analyse hautes performances, qui permet de mieux comprendre le fonctionnement des processus complexes et globaux. Cette solution cloud tire parti d'une technologie Big Data avancée couvrant les opérations et la chaîne logistique mondiale de l'entreprise. Siemens va intégrer des solutions d'analyse des performances des produits Big Data dans sa chaîne logistique mondiale
« L'acquisition des solutions de Camstar accélérera notre intégration des solutions de gestion du cycle de vie des produits (PLM) avec les solutions de gestion des opérations industrielles (MOM). Dans l'entreprise numérique intégrée, nous assurons l'interopérabilité des solutions PLM, MOM et d'automatisation industrielle pour aider les clients à développer des produits et des processus innovants tout au long de la chaîne de valeur. Les avantages uniques et l'approche centrée sur l'industrie de Camstar complètent la stratégie de Siemens dans le domaine des solutions MOM et constitueront des ajouts précieux à notre marque MES haut de gamme, SIMATIC IT », commente Chuck Grindstaff, président-directeur général de Siemens PLM Software.
Fondée en 1984, Camstar est basée à Charlotte, en Caroline du Nord, et emploie 250 personnes aux États-Unis, à Singapour, en Malaisie, en Chine et aux Pays-Bas.
Siemens PLM Software, filiale de la division Siemens Digital Factory, est l'un des principaux fournisseurs mondiaux de logiciels et de services de gestion du cycle de vie des produits (PLM), comptant neuf millions de licences vendues et plus de 77 000 clients à travers le monde.
Marge nette de 25% pour SK Hynix
Selon le Coréen SK Hynix, au troisième trimestre, le prix moyen de vente des mémoires Drams qu’il a livrées est resté stable par rapport au trimestre précédent, alors que celui des mémoires flash NAND a reculé de 2%. Dans l’intervalle, les livraisons trimestrielles d’Hynix en nombre de bits ont progressé de 7% dans les Drams et ont augmenté de 26% dans les flash NAND.…
Dans ce contexte, son chiffre d’affaires trimestriel a augmenté de 10% en trois mois et de 6% sur un an, à 4313 milliards de wons (4,07 milliards de dollars).
SK Hynix a enregistré lors du trimestre une marge d’exploitation de 30% et a pu dégager un bénéfice de 1095 milliards de wons (1034M$), contre 674 milliards trois mois plus tôt et 958 milliards de wons au troisième trimestre 2013. Sa marge nette atteint ainsi 25%.
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