L'essentiel Mardi 14 Février @ VIPress.netPrix élevés et problèmes d’approvisionnement persistent pour les disques durs
L’impact des inondations en Thaïlande continue de se faire sentir pour l’industrie des disques durs, entraînant des prix élevés et des interruptions de production qui ont fortement déstabilisé les livraisons au quatrième trimestre, selon IHS iSuppli ; au dernier trimestre, les livraisons mondiales de disques durs ont ainsi chuté de 26% par rapport à celles du 4e trimestre 2010 et de 29% par rapport à celles du troisième trimestre 2011, tandis que les prix moyens se sont envolés de 28%.
Le cabinet d’études américain estime que l’industrie des disques ne retrouvera la croissance (par rapport au même trimestre de l’année précédente) qu’à partir du troisième trimestre 2012. Ainsi, les ventes du premier trimestre devraient être en retard de 13% par rapport à celles du premier trimestre 2011 et celles du deuxième trimestre devraient être inférieures de 5% à celles du deuxième trimestre 2011. La situation devrait s’inverser au troisième trimestre (+2%), avant un rebond de 49% au quatrième trimestre pour effacer la pénurie du 4e trimestre 2011.
Séquentiellement, les ventes du premier trimestre devraient être supérieures de 13% à celles du 4e trimestre 2011, puis gagner ensuite 14% au deuxième trimestre, 11% au troisième trimestre et encore 4% au quatrième trimestre 2012.
Quant aux prix, après la hausse de 28% du dernier trimestre 2011 pour cause de pénurie, ils devraient baisser en moyenne de 3% au premier trimestre et de 9% au deuxième trimestre, restants ainsi malgré tout au dessus des niveaux de 2011. Les coûts liés à la relocalisation des productions n’expliquent pas tout. Les méga-fusions entre Seagate et Samsung d’un côté, Western Digital et Hitachi GST de l’autre, ont réduit la concurrence, offrant ainsi une marge de manœuvre plus grande aux fournisseurs.
Les pratiques sociales des usines chinoises de Foxconn vont être auditées à la demande d’Apple
Soucieux (enfin ?) du bien-être des salariés de ses sous-traitants et de son image de marque concernant les conditions sociales dans lesquelles sont fabriqués ses produits, Apple a demandé à la FLA (Fair Labor Association) d’enquêter sur les conditions de travail des salariés de ses sous-traitants d’assemblage, au premier rang desquels le Taïwanais Foxconn ; depuis hier, la FLA a entrepris d’interroger des milliers d’employés sur leurs conditions de travail et leurs conditions de vie dans les usine chinoises de Foxconn à Shenzhen et Chengdu (santé, sécurité, horaires de travail, compensations, communication avec le management, etc).
Foxconn est régulièrement accusé de maltraiter ses salariés. De nombreux suicides ont déjà été répertoriés dans ses usines. Pour faire bonne mesure, les autres grands sous-traitants d’Apple, tels Quanta et Pegatron seront audités au printemps. Une fois les enquêtes terminées, Apple estime que plus de 90% des usines dans lesquelles les produits de la firme sont assemblés auront été auditées. Reste à savoir si les enquêteurs pourront libérer la parole des ouvriers interrogés ou si leurs employeurs ne risquent pas de les réduire au silence en les menaçant de chantage à l’emploi. Régulièrement, les sous-traitants occidentaux dénoncent les pratiques et les comportements de leurs concurrents en Chine : une distorsion de concurrence qu’ils ne peuvent heureusement pas importer ici.
Bruxelles autorise le rachat de Motorola Mobility par Google
La Commission européenne a donné son feu vert, en vertu du règlement de l'Union européenne sur les concentrations, au projet de rachat de Motorola Mobility, fabricant de téléphones mobiles et de tablettes, par Google ; la Commission a autorisé l'opération principalement parce qu'elle ne modifierait pas significativement la situation sur le marché en ce qui concerne les systèmes d'exploitation et les brevets liés à ce type d'appareils.
Aucun téléphone intelligent ni aucune tablette ne peuvent fonctionner sans système d'exploitation. La Commission a examiné s'il existait un risque que Google empêche les concurrents de Motorola d'utiliser son système d'exploitation Android. L'enquête de la Commission a démontré qu'Android contribue à favoriser l'expansion des autres services de Google. En conséquence, étant donné que l'utilisation de ses services et logiciels en ligne et mobiles par un public le plus large possible est au cœur du modèle d'entreprise de Google, il est peu probable que cette dernière réserverait l'utilisation d'Android à Motorola, qui est un acteur de faible importance dans l'Espace économique européen (EEE), par comparaison avec des opérateurs tels que Samsung et HTC.
Tous les téléphones intelligents doivent aussi adopter certaines normes de télécommunication telles que la 3G ou la 4G/LTE. À l'instar de quelques autres acteurs du marché, Motorola détient des brevets indispensables au fonctionnement de ces normes. L'accès à ce type de «brevets essentiels» liés à des normes est d'une importance fondamentale pour les entreprises actives sur le marché des téléphones intelligents. La Commission est cependant parvenue à la conclusion qu'à cet égard, l'opération envisagée ne modifierait pas de manière significative la situation existante sur le marché.
Enfin, la Commission a aussi examiné si Google serait en mesure de se servir des brevets essentiels liés à des normes de Motorola pour faire bénéficier ses services, notamment de recherche et de publicité, d'un traitement préférentiel. Elle a constaté que Google disposait déjà de nombreux moyens pour inciter ses clients à souscrire à ses services et que le rachat de Motorola n'apporterait pas de grand changement à cet égard.
La Commission a donc conclu que cette opération n’entraverait pas de manière significative l'exercice d'une concurrence effective dans l’EEE ou dans une partie substantielle de celui-ci.
Alcatel-Lucent ouvre l'accès à son portefeuille mondial de brevets
Alcatel-Lucent annonce qu'il offrira l'accès à son portefeuille mondial de brevets (qui inclut environ 29000 brevets émis) à travers une syndication de licence formée par RPX, un spécialiste des solutions de gestion de brevets ; des entreprises du semiconducteur pourraient notamment être intéressées.
Le portefeuille mondial de brevets d'Alcatel-Lucent est en effet pertinent pour une large gamme de technologies, notamment pour les communications fixes et mobiles, les semiconducteurs, l'électronique, le multimédia, l'optique, les logiciels, le cloud computing, les applications et la sécurité des réseaux.
« Nous avons choisi cette approche innovante afin de valoriser notre portefeuille mondial de brevets. Nous conserverons la propriété de ces brevets tout en en offrant l'accès à différentes industries. Pour une initiative de cette envergure, nous avons choisi RPX qui est un groupe reconnu sur le marché des brevets. Le modèle de RPX permet de bâtir un environnement dans lequel les propriétaires et les utilisateurs de brevets bénéficient de transparence sur le prix. Nous espérons dégager de substantiels revenus grâce à cet accord », a déclaré Ben Verwaayen, directeur général de l’équipementier télécoms.
Situation en Tunisie : Leoni dément la fermeture du site de Mateur Nord
Le groupe allemand Leoni, fournisseur de câbles et systèmes de câbles pour le secteur automobile et d'autres industries, n’a pas fermé et ne fermera pas son site de Mateur Nord, en Tunisie ; le groupe dément ainsi avec force l'annonce parue dans les médias.
La production a été seulement interrompue de vendredi à dimanche en raison de comportements illégaux de quelques employés, souligne le fabricant de câbles. Leoni a cependant repris le travail lundi 13 février.
Le groupe, qui produit en Tunisie des systèmes de câblage pour l'industrie automobile et ses fournisseurs, compte 14 000 employés tunisiens répartis sur quatre sites, dont 2 500 à Mateur Nord.
Globalement, Leoni emploie environ 60 000 personnes dans 33 pays et a réalisé un chiffre d'affaires de 2,96 milliards d'euros en 2010.
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