L'essentiel Jeudi 03 Mai @ VIPress.netLes fabricants de composants décèlent une embellie de la conjoncture
La salve de publication de résultats trimestriels publiés hier pour Vishay, ON Semiconductor ou Atmel, montre que les fabricants de composants estiment que le premier trimestre aura marqué le point bas dans le cycle de l’industrie des composants et que des jours meilleurs sont bientôt à venir.
Fabricant de semiconducteurs discrets et de composants passifs, l’Américain Vishay a réalisé un chiffre d’affaires de 538,5 millions de dollars au premier trimestre, en baisse de 2,3% par rapport au trimestre précédent et en recul de 22,5% sur un an ; son bénéfice net atteint 33,8 M$, contre 31 M$ il y a trois mois et 75,3 M$ il y a un an. Vishay estime comme beaucoup que le cycle de conjoncture a atteint son point bas lors du trimestre et vise pour le trimestre en cours des ventes comprises entre 580 M$ et 620 M$. A l’appui de son optimisme, un book-to-bill (rapport commandes sur facturations) de 1,11, dont 1,12 chez ses distributeurs et 1,10 pour ses clients OEM. Durant le trimestre, les stocks de produits Vishay chez ses distributeurs ont diminué de 41 M$.
ON Semiconductor, spécialiste américain des circuits de gestion de puissance et du signal, qui a racheté Sanyo Semiconductor en janvier 2011, puis les imageurs Cmos de Cypress le mois suivant, publie un chiffre d’affaires trimestriel de 744,4 M$, en baisse de 3% par rapport au trimestre précédent, pour un bénéfice net de 28,2 M$ (impacté par une charge de 29,3 M$ pour restructuration). ON Semiconductor estime également que le point bas du cycle est passé et vise pour le deuxième trimestre un CA compris entre 745 M$ et 785 M$. Le prix moyen des ventes de composants du fabricant devrait reculer séquentiellement de 1% à 2%.
Le fabricant américain de semiconducteurs Atmel, spécialisé dans les microcontrôleurs et les solutions tactiles, a réalisé un chiffre d’affaires de 357,8 M$ au premier trimestre, en baisse de 7% en trois mois et de 22% par rapport par rapport au premier trimestre 2011 ; Atmel affiche un bénéfice net de 20,4 M$, contre 32,9 M$ lors du quatrième trimestre 2011 et 74,6 M$ un an plus tôt. Estimant comme les autres que le cycle repart à la hausse, Atmel s’estime bien positionné pour « capitaliser sur l’amélioration du climat de l’industrie ».
Le marché mondial des semiconducteurs a reculé de 2,2% au premier trimestre
Au premier trimestre, les ventes mondiales de semiconducteurs ont représenté 69,9 milliards de dollars, en baisse de 2,2% par rapport au trimestre précédent et en recul de 7,9% par rapport au premier trimestre 2011, selon les statistiques dévoilées hier par le WSTS ; comme à l’accoutumée, le mois de mars s’est terminé sur une note positive par rapport au mois de février, avec une hausse séquentielle des ventes mondiales de 1,5%, à 23,3 milliards de dollars.
Par rapport à mars 2011, les ventes mondiales accusent toutefois un retard de 7,9%.
Même si elle reste prudente du fait du manque de visibilité liée à la conjoncture macro-économique, l’organisation professionnelle américaine, -la SIA-, s’est félicitée d’un retour à la croissance par rapport au mois précédent dans toutes les régions du monde, notamment en Europe (+3,8%, à 2,83 milliards de dollars en mars) et au Japon (+1,2%, à 3,42 milliards). Par rapport à mars 2011, l’Europe affiche toutefois un retrait de 15,4%. Les statistiques mensuelles du WSTS en euros rapportées par l’ESIA n’ont pas encore été publiées.
Microchip rachète SMSC pour 939 M$
Microchip, fabricant américain de microcontrôleurs, de circuits analogiques et de solutions à base de mémoire flash, a annoncé hier la signature d’un accord définitif pour le rachat de son compatriote Standard Microsystems (SMSC), un fabricant de circuits analogiques et mixtes spécialisé dans les solutions de connectivité pour les marchés de l’automobile, de l’industriel, de l’informatique, du grand public et de l’audio sans fil.
Les circuits de SMSC répondent à divers standards de ces secteurs dont notamment USB, MOST. Microchip estime que l’acquisition des circuits mixtes de connectivité de SMSC pour applications embarquées constitue un complément idéal de l’activité de Microchip en solutions embarquées de commande/contrôle. Le montant de la transaction en numéraire à 37 dollars par action, avoisine 939 M$, soit une valeur d’entreprise de 766 M$ nette de la trésorerie acquise.
Lors de son dernier exercice fiscal clos fin février, SMSC avait réalisé un chiffre d’affaires annuel de 412 M$ pour un bénéfice net de 10,7 M$. Début janvier, Standard Microsystems avait annoncé un plan de suppression de 50 emplois dans le monde, soit une réduction de 5% de son effectif ; ce plan devait réduire ses coûts de 6 M$ à 7 M$ sur une base annuelle. Début 2011, SMSC avait raté le rachat de Conexant, malgré la signature d’un accord définitif pour une transaction évaluée à 284 M$. Le fabricant de circuits d’imagerie, audio, modems embarqués et de vidéosurveillance était finalement tombé dans l’escarcelle du fonds d’investissement Golden Gate Private, qui avait offert un montant supérieur à celui de SMSC.
Parallèlement, Microchip annonce un chiffre d’affaires annuel de 1383 M$ pour son exercice clos fin mars, en baisse de 7% par rapport à l’exercice précédent, pour un bénéfice net de 336,7 M$, en recul de 21,5% par rapport à un bénéfice net des opérations poursuivies de 429,2 M$ lors de l’exercice annuel précédent.
Pour son dernier trimestre fiscal, Microchip a publié un chiffre d’affaires trimestriel de 338,9 millions de dollars, en hausse de 3% en trois mois et en baisse de 10,8% par rapport au même trimestre de l’exercice précédent ; son bénéfice net atteint 80,6 M$, en hausse de 4,1% en trois mois et en chute de 38,3% sur un an.
Pour le trimestre en cours, Microchip vise un CA compris entre 349,1 M$ et 362,6 M$, -soit une hausse séquentielle de 3% à 7%-, pour un bénéfice net compris entre 83,2 M$ et 87,9 M$.
Galileo : le deuxième lancement de deux satellites est prévu pour septembre
Le deuxième lancement de deux satellites dans le cadre du programme Galileo aura lieu le 28 septembre 2012 ; la mini-constellation de quatre satellites ainsi formée permettra d’éprouver le fonctionnement de l’infrastructure de Galileo ; le développement du système progresse ainsi selon le calendrier prévu, des lancements plus fréquents étant planifiés pour 2013.
La date du lancement a été convenue avec l’Agence spatiale européenne, qui met en œuvre le programme au nom de la Commission européenne. Les quatre satellites IOV (validation en orbite) ont été construits par EADS Astrium.
Galileo permettra aux utilisateurs de connaître leur position exacte dans le temps et dans l’espace, tout comme le GPS, mais avec davantage de précision et de fiabilité. Placé sous contrôle civil européen, il sera compatible et, en ce qui concerne certains de ses services, interopérable avec le système américain GPS, tout en restant indépendant de celui-ci.
La mise en œuvre du programme Galileo s’articule en deux phases:
La phase de validation en orbite (IOV), qui est en cours, a pour objet les essais de déploiement et l’exploitation de quatre satellites et de l’infrastructure au sol associée.
La phase de capacité opérationnelle complète (FOC) consiste à déployer le reste de l’infrastructure spatiale et de l’infrastructure au sol. Elle comprend une phase de capacité opérationnelle initiale fonctionnant avec 18 satellites opérationnels. Le système complet se composera de 30 satellites en orbite, ainsi que de 2 satellites au sol destinés à remplacer, si nécessaire, ceux qui sont en orbite; il disposera en outre de centres de contrôle établis en Europe et d’un réseau de stations de détection et de liaison montante installées un peu partout dans le monde.
Le marché visant à fournir des services essentiels à la capacité opérationnelle complète de Galileo est divisé en six contrats. En janvier 2010, trois de ces contrats ont été attribués à Thales Alenia Space (Italie), OHB System AG (Allemagne) et Arianespace; ils portent respectivement sur des services de soutien relatifs à l’ingénierie du système, la fourniture de 14 satellites et des services de lancement. En octobre 2010, un quatrième contrat a été signé à Bruxelles avec SpaceOpal pour la gestion des infrastructures spatiales et terrestres. En juin 2011, les deux derniers contrats ont été signés avec Thales Alenia Space (France) pour l’infrastructure de mission au sol et avec Astrium (Royaume-Uni) pour l’infrastructure de contrôle au sol.
En février 2012, 8 autres satellites ont été commandés à OHB, en plus des 18 satellites déjà commandés. Sur ces 18 satellites, 2 sont déjà en orbite depuis le 21 octobre 2011, et leur exploitation donne de bons résultats. Simultanément, un autre contrat a été signé avec Arianespace en vue de réserver des lancements. Un troisième contrat, conclu avec Astrium, vise à adapter le lanceur d’Ariane 5 de manière à lui permettre d’embarquer 4 satellites Galileo par lancement, ce qui accélérera le déploiement de la constellation et portera à 26 le nombre de satellites en orbite d’ici fin 2015.
Augmentation de capital de 158 millions d’euros pour Technicolor
Alors que le gouvernement pressait le FSI (Fonds Stratégique d’Investissement) d’entrer au capital de Technicolor pour tenter d’infléchir sa position sur le devenir du site d’Angers, le groupe français de technologies dans le secteur du Media & Entertainment a finalement trouvé une autre solution, annonçant hier après-midi son intention de procéder à une augmentation de capital d'un montant maximum de 158 millions d'euros, afin de renforcer sa structure financière et conforter la mise en oeuvre du plan stratégique « Amplify 2015 ».
L'augmentation de capital envisagée, soumise à l'approbation des actionnaires, doit contribuer ailleurs à stabiliser l'actionnariat de Technicolor. L'investissement sera réalisé par un véhicule d'investissement détenu conjointement par One Equity Partners, filiale de private equity de JPMorgan Chase, et JPMorgan Chase & Co., qui détient à ce jour 1% du capital de Technicolor. Il envisage dans le cadre de cette opération d'accroître sa participation dans Technicolor apportant son soutien au plan stratégique du groupe.
A l'issue de la transaction, le véhicule d'investissement, Jesper Cooperatief (« Jesper »), détiendra entre 25% et 29,96% du capital social de Technicolor, y compris la participation actuelle de 1% de JPMorgan Chase & Co.
Le montant total du produit de l'augmentation de capital envisagée sera compris entre 147 millions d'euros et 158 millions d'euros. Il permettra à Technicolor de réduire sa dette, d'accroître sa marge de manœuvre financière et de soutenir la réalisation de son plan stratégique « Amplify 2015 ».
Conformément aux accords de crédit, 80% du produit net de l'augmentation de capital seront affectés au remboursement de la dette, pour un montant compris entre 118 millions d'euros et 126 millions d'euros. A l'issue de la transaction, la dette nette IFRS pro forma 2011 du groupe sera comprise entre 813 millions d'euros et 823 millions d'euros.
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