L'essentiel Jeudi 06 Octobre @ VIPress.netLe marché mondial de la CAO a fait du surplace au deuxième trimestre
Le marché mondial de la CAO électronique a augmenté de 17,6% au deuxième trimestre 2011 par rapport au deuxième trimestre 2010, selon les statistiques publiées par le consortium EDA ; mais par rapport au trimestre précédent, les ventes totales de logiciels de CAO, de contrats de maintenance et de services associés ont toutefois reculé séquentiellement de 0,6%, à 1438,1 millions de dollars.
Les ventes de CAO en Europe de l’Ouest, Moyen-Orient et Afrique ont progressé de 8,8% sur un an, à 246,5 millions de dollars, et ont légèrement augmenté par rapport aux 241,8 M$ du premier trimestre 2011. En comparant les ventes des quatre derniers trimestres à celles des quatre trimestres de l’année précédente, le marché européen de la CAO a progressé de 8,4%.
En Amérique du Nord, le marché de la CAO a augmenté sur un an de 21,1% au 2e trimestre, à 626,1 M$. En comparant les ventes des quatre derniers trimestres à celles des quatre trimestres de l’année précédente, le marché américain de la CAO a progressé de 17,7%.
Au Japon, le marché trimestriel de la CAO a progressé de 17,8%, à 253,9 M$ (+11,1%, si l’on prend en compte l’évolution sur quatre trimestres), mais les ventes du second trimestre ont décroché par rapport à celles du premier trimestre 2011 (295,3 M$). Dans le reste du monde, le marché de la CAO a progressé de 18,1%, à 311,6 M$ (+26% en prenant en compte l’évolution sur quatre trimestres).
Par famille de produits, les ventes mondiales de logiciels d’aide à l’ingénierie du deuxième trimestre ont augmenté en un an de 19,8%, à 549,8 M$. Celles d’outils de conception physique et de vérification ont crû de 5,8%, à 286,9 M$. Les ventes de logiciels de routage pour circuits imprimés et modules multipuces ont fait un bond annuel de 21,7%, à 144,9 M$. Les ventes trimestrielles de blocs de propriété intellectuelle (IP) ont progressé de 22,6%, à 367,7 M$. Enfin, les services ont crû de 19,9%, à 88,8 millions de dollars.
La profession employait 26 721 personnes dans le monde fin juin, soit 2,9% de plus qu’il y a un an et 1% de plus que lors du premier trimestre 2011.
Crocus et IBM signent un accord de licences croisées sur les mémoires magnétiques
Spécialisée dans le développement de mémoires MRam (Magnetic Random Access Memories ou mémoires magnétiques à accès aléatoire), la start-up française Crocus Technology, crée en 2004 par essaimage du Spintec, -un laboratoire commun au CNRS et au CEA-, vient de signer un accord de développement technologique avec IBM ; une forme de consécration pour l’entreprise qui signe également un accord de licences croisées avec Big Blue.
Cet accord donne un accès mutuel aux brevets de l’autre permettant aux deux partenaires de collaborer à l’intégration de la technologie magnétique dans des produits semiconducteurs. Crocus et IBM vont ainsi développer une technologie de semiconducteurs qui associe la technologie MLU (Magnetic-Logic-Unit) assistée thermiquement de Crocus à la technologie Mram d’IBM.
Crocus, dirigé par le Français Bertrand Cambou, compte déployer le procédé technologique issu de ces travaux en commun dans la société de commune de production, Crocus Nano Electronics (CNE), qu’il est actuellement en train de bâtir en Russie avec Rusnano. Cette société commune de fabrication de mémoires MRam en Russie va nécessiter un investissement de 300 millions de dollars.
L’usine russe devrait être opérationnelle d'ici deux ans, avec une capacité de production sur tranches de 300 mm de diamètre de 500 tranches par semaine. Une deuxième phase d'investissement devrait permettre de doubler la capacité de production à 1000 tranches par semaine.
Marché des discrets et modules de puissance : 25,5 milliards de dollars en 2015 ?
Selon IMS Research, le marché mondial des composants discrets et modules de puissance devrait représenter 25,5 milliards de dollars en 2015, soit 10 milliards de plus qu’actuellement et cela malgré une croissance qui s’étiole au deux semestre 2011, il est vrai après un redressement de 40% en 2010.
En 2010, le marché des modules de puissance a crû plus vite que celui des discrets, affichant une hausse de 58%, à près de 3,5 milliards de dollars. La croissance de ce segment de marché devrait ralentir cette année pour atteindre +9% en 2011. Ce marché devrait pratiquement doubler d’ici à 2015, tiré par la demande des applications de commande de moteurs industriels, d’énergies renouvelables, de chauffage par induction et des applications grand public.
Le marché des discrets de puissance, qui s’était redressé de 37% en 2010, à 12,3 milliards de dollars, devrait voir sa croissance flancher cette année, pour atteindre 19 milliards en 2015. Un marché tiré par la demande d’IGBTs pour applications industrielles, énergies renouvelables et appareils domestiques (climatiseurs, machines à laver, etc.).
Il aura donné plusieurs vies à Apple
La disparition de Steve Jobs, abondamment commentée dans la presse, fera-t-elle devenir Apple une entreprise comme les autres ? il y a fort à parier que oui tant la volonté et la vision stratégique de la firme semblait attachée à son co-fondateur ; fait rare dans l’industrie, Steve Jobs aura donné plusieurs vies à Apple et poussé à l’extrême le concept de sous-traitance, déléguant à Foxconn la tâche et la responsabilité sociale de fabriquer ses produits au moindre coût, à la communauté internationale la liberté sous contrôle d’inventer les applications et d’en développer le logiciels (les fameuses applications de l’Apple Store) qui feront le succès de ses produits, et à … la presse le soin d’en vanter les mérites.
Viré en 1985 de l’entreprise qu’il avait créée en 1977 avec Steve Wozniak, Steve Jobs ne reviendra aux commandes d’Apple qu’en 1997. Apple est alors une entreprise moribonde qui a autorisé les clones de ses micro-ordinateurs sans parvenir à enrayer la chute de ses parts de marché. L’arrêt de la politique du clonage et le design des premiers iMacs remettront l’entreprise à flot. Viendra en 2001 l’iPod et surtout le logiciel iTunes pour canaliser (et monétiser) une partie de la distribution dématérialisée de la musique mondiale. Quant Apple introduit son premier iPhone en 2007, rares en dehors des « Apple maniaques » sont ceux qui pensent que l’entreprise peut apporter une valeur ajoutée sur ce marché dominé par Nokia. La suite nous donnera tort. Depuis des années Nokia, comme ses poursuivants, cherchait (sans la trouver) la « killer application » propriétaire qui allait asseoir sa domination. Apple ne l’a pas trouvée, mais a laissé le soin au consommateur de faire son marché dans des milliers d’applications développés par des entreprises tierces, mettant à leur service un terminal ergonomique, ludique et esthétique. Un écosystème qui n’est rien d’autre que celui inventé par Microsoft pour les PC (des logiciels applicatifs externes tournant sous un OS incontournable). Mais Nokia et Microsoft aujourd’hui partenaires n’ont rien vu venir. L’iPad est une déclinaison de l’iPhone sur le terrain de l’informatique personnelle. Repliant leurs netbooks, tous les constructeurs se sont alors engouffré dans la brèche, introduisant des tablettes sans grand succès commercial. Un mimétisme qui prouve que l’innovation est loin d’être la valeur la mieux partagée. Depuis hier, elle doit se sentir encore un peu plus orpheline.
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