L'essentiel Mardi 15 Mars @ VIPress.netLa catastrophe japonaise va désorganiser l’industrie électronique mondiale
L’ampleur des tragédies provoquées par les catastrophes naturelles (séisme, tsunami) et la crise nucléaire au Japon rendent quelque peu obscènes les interrogations sur les répercussions de ces évènements dramatiques sur l’industrie électronique mondiale ; sans ajouter à la désolation qui frappe le pays et ses habitants, les entreprises ont pourtant été promptes à faire la lumière sur les dégâts auxquels elles sont confrontées : fortement mondialisée, l’industrie électronique sera durablement perturbée par les effets ravageurs de cette catastrophe.
Passons sur les communiqués des entreprises qui déclarent ne pas être affectées par cette tragédie. Après tout, elles existent et on doit se réjouir que certains soient épargnés.
Pour les autres, disons que l’imbrication des échanges internationaux dans l’industrie électronique mondiale fait que les répercussions de ces évènements seront bien plus considérables que le seul poids de l’industrie nippone des composants et des appareils électroniques dans le concert mondial. IHS iSuppli évalue à 13,9% la part de la production japonaise dans la production mondiale de systèmes électroniques (216,6 milliards de dollars sur 1600 milliards) et à 20,8% la part des fabricants de puces japonais dans la production mondiale de semiconducteurs (soit 63,3 milliards de dollars).
Mais tel composant dédié fabriqué au Japon et dont la disponibilité viendrait à être faire défaut risque de perturber la production de l’équipement électronique qui l’intègre dans un atelier l’autre bout de la planète. Autre gros souci : les tranches de silicium. Les Japonais Shin-Etsu Semiconductor et Sumco ont été touchés par la catastrophe et leur parts de marché importantes pour la fourniture de tranches de silicium inquiètent déjà les fondeurs taïwanais.
Dans les semiconducteurs, le problème le plus aigu pourrait concerner les mémoires flash dont Toshiba est un important producteur (environ 35% du marché mondial en valeur). D’autres, comme Renesas, avouent que la production a été stoppée dans sept usines sur 22. Chaque cas étant un cas particulier, il est inutile de généraliser. Mais Texas Instruments, qui annonce qu’une de ses usines à environ 60 km de Tokyo a été touchée, estime qu’elle ne pourra reprendre une production à plein régime qu’en septembre. En extrapolant, on peut craindre qu’il faudra au moins six mois avant un retour à la normale.
IHS iSuppli n’exclut pas que des pénuries et des hausses de prix devraient commencer à apparaître fin mars début avril et durer jusqu’au troisième trimestre. Et de citer parmi les composants les plus touchés : les mémoires flash NAND, les Drams, les microcontrôleurs, les circuits logiques standard, les panneaux LCD et les matériaux et composants pour écrans LCD.
Quelques exemples d’entreprises touchées avec la liste des usines affectées chez :
[L]http://www.renesas.com/press/notices/notice20110315.html|Renesas[/L]
[L]http://www.sony.net/SonyInfo/News/Press/201103/11-0314E/index.html|Sony[/L]
[L]http://www.toshiba.co.jp/about/press/2011_03/pr1401.htm|Toshiba[/L]
[L]http://www.hitachi.com/New/cnews/110314.html|Hitachi[/L]
L’analyse d’impact des sociétés d’études :
[L]http://www.isuppli.com/Semiconductor-Value-Chain/News/Pages/Japanese-Earthquake-to-Impact-Component-Supply-and-Pricing.aspx|Impact sur la disponibilité et les prix des composants[/L], selon IHS iSuppli.
[L]http://www.isuppli.com/Semiconductor-Value-Chain/News/Pages/News-Flash-on-Japanese-Earthquake-Impact-from-IHS-iSuppli.aspx|Les parts de marché de l’industrie japonaise, selon [/L], selon IHS iSuppli.
[L]http://press.trendforce.com/en/node/1136|L’analyse de TrendForce[/L] concernant les Drams, les LCD, les DEL, le photovoltaïque et les batteries.
Dane-Elec va réduire son effectif de 233 à 150 personnes
Dane-Elec Memory a connu une année 2010 difficile ; malgré une croissance des ventes jusqu’en septembre, le fabricant et distributeur de produits numériques (mémoires Dram, produits de stockage et produits nomades), a réalisé un chiffre d’affaires annuel de 158,1 M€ pour l’exercice 2010, contre 180,2 M€ un an plus tôt, soit une baisse de 12,2%.
Les tensions très fortes en amont (difficultés d’approvisionnement et hausse des prix d’achat) tout autant qu’en aval (consommation erratique et pression sur les prix de vente) ont pesé sur l’activité et les marges. La perte nette annuelle devrait dépasser les 20 millions d’euros, intégrant les éléments liés au plan de revitalisation.
Dans le cadre de ce plan de revitalisation, Dane-Elec Memory va se concentrer sur une gamme restreinte de produits (cartes mémoires Flash, clés USB, barrettes mémoires Dram, baladeurs multimédia). Depuis le 1er janvier, le catalogue produit est ainsi recentré sur les meilleures références (60 contre 150). Le nombre de produits en stock est très fortement réduit (seulement 50% des références), Dane-Elec Memory privilégiant désormais l’approvisionnement au fil de l’eau. Enfin, comme annoncé en décembre dernier, le groupe a pris la décision de se désengager du marché du disque dur multimédia à l’exception des produits de la famille my-Ditto.
L’organisation du groupe va être profondément revue pour devenir plus simple et plus efficace. A titre d’exemple, l’activité du groupe en Europe sera désormais pilotée depuis la France (sourcing, facturation, etc.), les implantations locales (Espagne, Pays-Bas, Royaume-Uni, etc.) se concentrant sur le développement commercial. Certains marchés au potentiel de développement jugé insuffisant (Israël, Dubaï, Amérique du Sud hors Brésil) sont abandonnés.
Cette nouvelle organisation, en cours de déploiement au sein du groupe, va donner lieu à une très forte baisse des besoins de Dane-Elec Memory en termes de ressources humaines. Des réductions d’effectifs ont déjà eu lieu dans certaines filiales du groupe à l’étranger et la direction a engagé des discussions avec les partenaires sociaux sur son projet de réorganisation en France. A l’issue du plan de revitalisation, l’effectif global du groupe pourrait être ramené à environ 150 collaborateurs contre 263 au 30 juin 2010 et 233 au 31 décembre 2010.
Sur la base du nouveau périmètre d’activité, le groupe table sur un chiffre d’affaires de l’ordre de 130 M€ en 2011. Compte tenu des mesures engagées, Dane-Elec Memory a pour ambition d’atteindre l’équilibre opérationnel mensuel, hors éléments exceptionnels, dès l’été 2011. Le groupe devrait redevenir bénéficiaire au second semestre.
BAE Systems et Dassault Aviation s’allient dans les drones
BAE Systems et Dassault Aviation ont signé un MoU (Memorandum of Understanding) définissant les modalités de coopération exclusive pour la préparation et la soumission aux ministères de la défense français et britannique d’une proposition commune de drone MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance), un système aérien sans pilote.
Cette signature s’inscrit dans le prolongement de l’accord de défense signé par les gouvernements français et britannique au cours du sommet de novembre 2010, lequel stipule que les deux pays mettront sur pieds une coopération visant à répondre aux besoins des deux pays en matière de drone MALE de la prochaine génération.
BAE Systems et Dassault Aviation ont déjà remis une étude de faisabilité de drone MALE aux gouvernements britanniques et français.
© VIPRESS - Soyez le premier informé !
Mentions légales