L'essentiel Mercredi 24 Septembre @ VIPress.netARM double les performances de son cœur de processeur Cortex-M
Avec l’introduction officielle ce matin de son cœur de processeur Cortex-M7, le Britannique ARM étend vers le haut sa famille Cortex-M pour l’embarqué introduite en 2004 et dont 8 milliards de puces ont été livrées à ce jour, dont 2,9 milliards en 2013 et déjà 1,7 milliard au premier semestre 2014 …
La famille Cortex-M destinée à réaliser des microcontrôleurs de petite taille et à faible consommation (qui complète la famille Cortex-A pour les OS évolués et la famille Cortex-R pour le temps réel) a été adoptée par 175 entreprises, qui ont ainsi pris 240 licences de propriété intellectuelle pour proposer plus de 3000 composants à leur catalogue.
Par rapport à la génération précédente Cortex-M4, qui autorisait une performance de 3,4 CoreMark par MHz, le Cortex-M7 délivre 5 CoreMark par MHz. Le CoreMark est l’indice de performance utilisé dans l’industrie.
Entièrement compatible avec la génération précédente, le Cortex-M7 offre ainsi deux fois plus de performances que le Cortex-M4 en termes de puissance de calcul et de traitement du signal numérique (DSP). En utilisant des procédés de fabrication éprouvés, ARM indique ainsi que le microcontrôleur Cortex-M4 le plus performant atteint 608 CoreMark (un modèle de ST), à comparer avec 1000 CoreMark pour le Cortex-M7. A l’avenir, en faisant appel à des procédés plus fins, on pourra atteindre 2000 CoreMark en 40 nm et 4000 CoreMark en technologie 28 nm. Selon Thomas Ensergueix, Senior Product Marketing Manager chez ARM, les procédés 28 nm avec de la mémoire flash embarquée devraient être utilisés pour des productions de masse d’ici trois ans.
STMicroelectronics (voir article dans cette édition), Freescale Semiconductor et Atmel sont les trois premiers partenaires qui ont pris une licence du Cortex-M7. L’écosystème autour du cœur de processeur a également répondu présent, notamment IAR Systems, Micrium et Segger pour les outils de développement.
Les applications visées par le Cortex-M7 concernent l’automobile, l’Internet des objets, le contrôle industriel, la maintenance à distance dans l’électroménager, l’audio haut de gamme, etc. Typiquement, le Cortex-M7 répond aux besoins de produits « toujours allumés », « toujours connectés », réclamant une expérience utilisateur toujours plus riche (traitement d’images, commande à la voix, etc.) et nécessitant une fiabilité accrue (tolérance aux pannes, etc.), détaille la société britannique. ARM compte ainsi gagner des parts de marché sur de multiples secteurs ; dont ceux où il est encore peu implanté, notamment dans l’’automobile (10% de part de marché actuellement).
DMS va prendre le contrôle d’Alpha MOS, qui sort du redressement judiciaire
Le Français Alpha MOS, spécialiste mondial de la fabrication de systèmes de numérisation des sens humains (nez, langue, œil électroniques), annonce la fin de sa procédure de redressement judiciaire par la mise en place d’un plan de continuation, homologué par le Tribunal de commerce de Toulouse. Ce plan prévoit un rapprochement d’Alpha MOS avec DMS, leader français dans le développement, la conception et la fabrication de systèmes d’imagerie dédiés à la radiologie numérique et conventionnelle ainsi qu’à l’ostéodensitométrie …
A cette occasion, DMS prendra le contrôle d’Alpha MOS en investissant entre 5 et 6 millions d’euros dans le cadre d’augmentations du capital de ce dernier. Les fonds levés seront utilisés pour le développement des métiers historiques d’Alpha MOS (yeux, langues et nez électroniques), de la nouvelle activité (micro-capteurs) mais également pour apurer une quote-part du passif de la société.
A l’issue de ces augmentations de capital, et en cas de souscription à 100% de l’augmentation de capital avec maintien du DPS, DMS devrait détenir environ 65,51% du capital et 61,42% des droits de vote d’Alpha MOS avant exercice des BSA (et 60,07% du capital et 56,62% des droits de vote post exercice des BSA), et la part du flottant devrait représenter environ 21,83% du capital et 20,57% des droits de vote (24,64% du capital et 23,31% des droits de vote post exercice des BSA).
Alpha MOS et DMS vont mettre en commun leurs savoir-faire technologiques et commerciaux pour capitaliser sur les innovations d’Alpha MOS dans le domaine du diagnostic médical. En effet, les deux sociétés ont des équipes de R&D ayant des compétences technologiques communes (électronique, traitement du signal et d’image, micro mécanique, et informatique) mais pour des applications différentes.
Alpha MOS est plutôt positionnée sur les métiers de la sécurité alimentaire et environnementale par l’intermédiaire de ses produits (nez et langue électroniques) alors que DMS est dans le domaine du diagnostic par l’imagerie médicale.
Depuis fin novembre 2013, Alpha MOS. a mis en œuvre un plan de restructuration qui lui a permis tant d’adapter sa structure opérationnelle et financière aux besoins de son activité, que de se recentrer sur ses activités les plus rentables et bénéficier du potentiel de ses technologies dans les micro-capteurs. Grâce à ces évolutions, Alpha MOS, qui avait généré 8,9 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2013, en augmentation de 3,3% par rapport à l’année précédente, a réussi, malgré l’arrêt d’une partie de ses activités et l’impact négatif de la procédure de redressement judiciaire, à limiter le recul de son chiffre d’affaires sur les 9 premiers mois de l’année 2013/2014. Ce dernier s’établit à 5,53 millions d’euros en repli de 10% par rapport à l’année précédente.
Connexions M2M : plus de 20% des connexions mobiles en Europe en 2020 ?
Les communications cellulaires « machine-to-machine » (M2M) représenteront au moins 10% du marché mobile mondial d’ici 2020, selon une étude de l’association GSMA. Le M2M cellulaire totalisera presque un milliard (974 millions) de connexions mobiles sur les 10 milliards au total attendues d’ici 2020 si le marché poursuit son développement suivant sa trajectoire actuelle. En Europe, la part du M2M dans les connexions mobiles devrait passer de 6,8% à 20, 4% …
Sur la base du rythme de croissance actuel, les connexions cellulaires M2M devraient progresser de 26% par an en moyenne sur la période 2014-2020. Toutefois, selon le rapport, ce taux de croissance pourrait atteindre 40% par an si les conditions de marché idéales sont réunies, ce qui donne un potentiel de deux milliards de connexions cellulaires M2M dans le monde à l’horizon 2020.
Des stimulateurs de croissance potentiels ont été identifiés dans un certain nombre de domaines, notamment : l'introduction de nouvelles politiques gouvernementales encourageant le développement plus large du M2M cellulaire dans des secteurs clés tels que les services publics, les villes intelligentes, l’automobile et la santé ; les réductions des coûts des modules M2M ; et le développement d'API normalisées.
La Chine et les États-Unis se sont déjà imposés comme premier et second marché du M2M cellulaire au monde en termes de connexions, et continueront sur cette lancée au moins jusqu'à 2020. Ces deux marchés combinés devraient représenter environ la moitié du marché mondial total à cette échéance. L’énorme marché chinois du M2M cellulaire est imputable aux investissements colossaux réalisés par le gouvernement, ce qui souligne le rôle important des initiatives réglementaires pour stimuler la croissance du M2M. Le marché américain est quant à lui tiré par une croissance soutenue dans les secteurs de l’automobile, de la domotique et des services publics, en particulier.
Sur le plan régional, les connexions M2M cellulaires devraient représenter environ 27% des connexions mobiles mondiales en Amérique du Nord d’ici 2020, la plus forte proportion régionale, toutes régions du monde confondues. L’Europe est en bonne place : le M2M devrait y représenter 20,4% des connexions mobiles en 2020.
Une initiative pour promouvoir l'écosystème régional des systèmes embarqués en Midi-Pyrénées
A l'occasion de l'Innovation Connecting Show, le Cluster d'entreprises numériques de Midi-Pyrénées DigitalPlace et le pôle de compétitivité aéronautique, espace et systèmes embarqués Aerospace Valley, ont présenté l'initiative Embedded System Market Place (ESMP). L'initiative ESMP poursuit un objectif simple : faire de Midi-Pyrénées, à horizon 2017, la référence européenne de l'intelligence embarqué afin d'attirer de nouveaux industriels sur le territoire et de réaliser de grands projets …
Selon les promoteurs de l’initiative, la région Midi-Pyrénées préseente plus forte concentration de cerveau en systèmes embarqués de l'hexagone. Les systèmes embarqués sont au cœur des grandes réussites industrielles régionales, tous domaines confondus et notamment chez Airbus. Ils sont pourvoyeurs de milliers d'emplois hautement qualifiés, mobilisent des centaines de chercheurs. « Cependant, ils ne sont pas clairement identifiés et structurés comme l'un de ces « systèmes locaux de compétences » à même d'offrir un changement de paradigme de développement à une économie locale, encore trop focalisée sur un seul domaine industriel », constatent DigitalPlace et Aerospace Valley.
C'est ainsi que l'initiative ESMP a vu le jour, déclinaison dans la région de Embedded France.
Eric Bantegie, président de l'association Embedded France explique l'importance de la filière : « Avec la création d'Embedded France, nous visons à développer l'emploi dans la filière des systèmes et logiciels embarqués « made in France », à contribuer à la compétitivité de l'industrie française et à structurer des projets de développement pour la filière ».
Gérard Ladier, directeur général adjoint d'Aerospace Valley, poursuit : « L'initiative ESMP a été lancée par Aerospace Valley, DigitalPlace et le Syntec Numérique en particulier, pour donner de la visibilité au domaine des systèmes embarqués, aux compétences locales sur le sujet et identifier quelques axes stratégiques forts de développement de l'écosystème ».
Et Jean-Pierre Bayol, Directeur Général du Cluster DigitalPlace de renchérir « Au croisement des systèmes embarqués et du web se trouve l'internet des objets. De 3 milliards d'objets connectés à ce jour, nous passerons à plus de 40 milliards en 2020. ESMP a pour objectif de mettre en valeur les expertises historiques et uniques de la région dans les systèmes embarqués mais également dans la collecte, le traitement, la sécurisation et la visualisation de ces gigantesques masses de données communément appelées le « Big Data ». Une formidable opportunité pour l'écosystème numérique et l'industrie régionale ! ».
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