L'essentiel Mardi 08 Juillet @ VIPress.netIntel crée son propre consortium pour standardiser l’Internet des objets
L’interopérabilité des divers objets, systèmes et services de l’Internet des objets est-elle déjà une idée mort-née ? Sans vouloir rejoindre le consortium Allseen créé par Qualcomm dans ce but fin 2013 (voir notre [L]http://europelectronics.vipress.net/?id=nfafsvtjtpffvpjvhl|article[/L]) et qui dépasse aujourd’hui la cinquantaine de membres, Intel et ses acolytes (Atmel, Broadcom, Dell, Samsung et Wind River, filiale d’Intel) ont décidé de créer leur propre consortium baptisé OIC (Open Interconnect Consortium). Au risque de créer de la pagaille, de la confusion et de retarder l’essor de l’Internet des Objets qui, selon Samsung, pourrait rassembler 212 milliards d’objets connectés à l’horizon 2020 …
Contacté par Reuters, Doug Fisher, le directeur général de la division Software and Services Group d’Intel, a déclaré que le consortium Allseen ne prenait pas en compte de façon satisfaisante le traitement de la sécurité dans son approche, ainsi que d’autres caractéristiques. De son côté, Qualcomm, qui travaille sur un standard ouvert depuis 4 ans, a indiqué à Bloomberg ne pas avoir été tenu au courant de la création du consortium d’Intel et déplore que cette initiative puisse retarder l’essor du marché, l’instar du VHS contre le Betamax dans les cassettes vidéo. Ambiance. Il faut dire que l’hégémonie des processeurs de Qualcomm dans les smartphones est un peu à l’image de celle d’Intel dans les PC et que chacun ne peut sans sourciller se ranger sous la bannière de l’autre, même pour la bonne cause. Quant à Google et Apple, chacun se tient à l’écart de ces alliances pour tracer son propre chemin. Ajoutons également la création en mars dernier par AT&T, Cisco, GE, IBM et … Intel du Consortium de l'Internet industriel (CII), une association ouverte pour développer les initiatives afin d’assurer l'interopérabilité de divers environnements industriels en vue d'un monde de plus en plus interconnecté …
Dans la pratique, le consortium OIC est ouvert à toutes les entreprises. Son but est d’améliorer l’interopérabilité et de définir des standards de connectivité pour les milliards d’objets de l’IoT. Le consortium OIC souhaite ainsi définir un ensemble de communications communes basées sur les technologies standards de l’industrie pour connecter sans fil les objets et gérer de manière intelligente le flot d’informations émises par ces objets (PC, smartphones, électronique portée sur soi, etc.), quel que soit le facteur de forme des objets, leur système d’exploitation ou le fournisseur de services. La feuille de route de l’OIC est de spécifier un protocole, dans le cadre d’une implémentation open-source et de mettre en œuvre un programme de certification des produits et services.
Plus d’infos sur le consortium [L]http://www.openinterconnect.org/|OIC[/L]
Plus d’infos sur le consortium [L]https://allseenalliance.org/|AllSeen[/L]
Plus d’infos sur le consortium [L]http://www.iiconsortium.org|CII[/L].
Connectivité sans fil : Atmel rachète Newport Media pour 140 M$
Le fabricant américain de semiconducteurs Atmel, spécialisé dans les microcontrôleurs et les solutions tactiles, vient de signer un accord définitif pour l’acquisition de son compatriote Newport Media (NMI), un fournisseur de circuits de connectivité Bluetooth et Wi-Fi basse consommation. Le montant de l’acquisition atteint 140 M$ en numéraire, avec un potentiel de 30 M$ supplémentaires en fonction des performances réalisées au cours des deux prochaines années …
NMI a réalisé en 2013 un chiffre d’affaires de 43 millions de dollars dans les ventes de circuits Wi-Fi 802.11n et Bluetooth. Cette gamme de produits viendra enrichir le portefeuille de microcontrôleurs ultra-basse consommation d’Atmel pour adresser le marché des objets connectés de l’Internet des objets pour des applications qui réclament des facteurs de forme miniatures et une grande autonomie d’énergie dans l’industriel, le résidentiel, l’automatisation des bâtiments et les produits grand public.
Voir la [L]http://www.media-server.com/m/p/xhrwiexh|présentation [/L] d’Atmel
InvenSense rachète le Grenoblois Movea et le Canadien Trusted Positioning pour 81 M$
Spécialisé dans les capteurs sur puce de détection de mouvements (MotionTracking) et les solutions audio (microphones mems) pour applications électroniques grand public, l’Américain InvenSense vient d’annoncer l’acquisition du Grenoblois Movea, une start-up essaimée du Léti et spécialisée dans les technologies logicielles de fusion de données et de traitement des mouvements, ainsi que du Canadien Trusted Positioning (TPI), un spécialiste des logiciels de positionnement intérieur/extérieur. Le montant des deux acquisitions atteint 81 millions de dollars …
Basée à Grenoble (France), Movea a été créée en mars 2007 en tant que spin-off de l’institut français de recherche CEA-Léti. Elle développe des technologies de fusion de données et de détection de mouvement (firmware, logiciels, IP) pour le suivi d’activités physiques/personnelles (sport / remise en forme / e-santé) et les produits d’électronique grand public (smartphones, tablettes, téléviseurs intelligents, ...). La société transforme les données des capteurs en informations personnelles intelligibles (localisation de l'utilisateur, suivi de l'activité et sensibilité au contexte). Sa technologie est protégée par plus 500 brevets et permet de réduire les coûts et la consommation d’énergie des produits tout en augmentant la précision. Parmi ses partenaires et clients actuels : Samsung, STMicroelectronics, Orange, Babolat, Décathlon, Philips, Texas Instruments...
Avec les acquisitions de Movea et de TPI, Invensense renforce ses positions pour s’affirmer comme un acteur incontournable sur le marché des capteurs intelligents sur une puce pour applications mobiles en traquant en continu la position et l’activité de l’usager.
InvenSense est le plus grand fournisseur de capteurs sur puce MotionTracking et de solutions audio (microphones) pour applications électroniques grand public. On trouve la technologie InvenSense dans les produits électroniques grand public tels que les smartphones, les tablettes, les produits d'électronique portés (wearables), les consoles de jeux, la stabilisation optique des images et les télécommandes de téléviseurs intelligents. Basée à San Jose (Californie), InvenSense dispose de bureaux en Chine, à Taiwan, en Corée, au Japon, en Slovaquie et à Wilmington, dans le Massachusetts.
Selon IHS, le marché mondial des combo-mems –ces capteurs de type microsystèmes qui combinent plusieurs fonctions (accéléromètres, gyroscopes, magnétomètres ou capteurs de pression)- pour applications grand public et mobiles devrait faire un bond de 37% cette année pour atteindre 608,2 millions de dollars. STMicroelectronics, InvenSense et Bosch se sont partagés 99% de ce marché l’an passé : ST avec une part de marché de 40%, suivi de très près par Invensense avec 38% du marché.
En février dernier, Invensense avait signé la paix des braves avec STMicroelectronics, mettant fin à toutes les actions en justice en cours entre les deux parties, et signant un accord de licences croisées concernant leurs brevets dans les mems.
Applied Materials-Tokyo Electron s’appellera Eteris
L’Américain Applied Materials et le Japonais Tokyo Electron (TEL) ont dévoilé hier l’identité de la nouvelle entreprise qui sera issue de la fusion entre les deux géants des équipements de fabrications de semiconducteurs. Elle se dénommera Eteris, pour traduire le concept d’innovation éternelle pour la société …
Rappelons que lors de l’assemblée générale des actionnaires d’Applied Materials, 99% des votants ont approuvé les termes de la fusion avec TEL. Applied Materials espère désormais que la fusion devrait être finalisée avant la fin de l’année 2014.
Le projet de fusion entre les deux fournisseurs de machines pour la production de semiconducteurs et d’écrans plats avait été annoncée en septembre 2013 ((voir notre [L]http://europelectronics.vipress.net/?id=adofrfakhsapplgggf|article[/L]). A l’époque, leur projet de fusion « entre égaux » devait donner naissance à un nouvel ensemble détenu à 68% par les actionnaires d’Applied Materials et à 32% par ceux de TEL. Sa valorisation boursière atteignait alors 29 milliards de dollars.
En dehors de la lithographie, un secteur dominé par le Néerlandais ASML, les deux groupes maîtrisent toutes les étapes critiques de la fabrication des semiconducteurs au niveau de la tranche.
Machines de production : Orbotech acquiert le Britannique SPTS pour 370 M$
Orbotech, fournisseur israélien de solutions pour l'amélioration des rendements et de la production dans le domaine des circuits imprimés notamment avec des machines d’inspection optique automatique, vient d’annoncer la signature d’un accord définitif pour le rachat du britannique SPTS Technologies pour 370 M$ (dette comprise). SPTS développe des machines de gravure, de dépôt et de traitement thermique pour la microélectronique (solutions de packaging avancées, mems, DEL, circuits de gestion de puissance, circuits RF sur tranches de GaAs) …
Cette acquisition entre dans la stratégie de diversification et d’expansion d’Orbotech afin de se renforcer dans la chaîne de valeur de l’électronique. SPTS Technologies a réalisé un chiffre d’affaires de 180 M$ en 2013, avec une marge (EBITDA) de 25%. L’entreprise possède une unité de production à Newport, aux pays de Galles et deux usines aux Etats-Unis. Son rachat permet à Orbotech de renforcer sa présence en Europe et en Amérique du Nord et ouvre à SPTS le marché asiatique, notamment en Chine.
Panasonic devient le sixième client de fonderie d’Intel
Le Japonais Panasonic, qui a revendu ses unités de production de semiconducteurs au fondeur israélien TowerJazz, vient de choisir Intel, comme fondeur pour ses circuits les plus avancés. Le numéro un mondial fabriquera en effet pour Panasonic des circuits de type système sur une puce en technologie tri-gate 14 nm …
Ces circuits de prochaine génération seront destinés aux équipements audio-vidéo du géant japonais. Pour Intel, il s’agit du sixième client pour ses prestations de fonderie après Altera, Achronix Semiconductor, Tabula, Netronome et Microsemi.
Il y a quelques mois, Panasonic avait apporté ses trois usines japonaises de fabrication de semiconducteurs sur tranches de 200 mm et 300 mm de diamètre (Uozu, Tonami and Arai) à une société commune contrôlée par TowerJazz (51%) et dont il a conservé 49% du capital. Cet accord a permis à TowerJazz d’augmenter sa capacité de production de 800 000 tranches par an (en équivalent 200 mm). Panasonic s’est engagé à faire produire des semiconducteurs par la société commune pour une durée d’au moins cinq ans (mais pour des technologies moins avancées que le process 14 nm d’Intel, aujourd’hui pratiquement sans équivalent). Panasonic est ainsi devenu le principal client du fondeur israélien.
Alten recrute 1 100 ingénieurs en France
Alten, spécialiste européen de l’ingénierie et du conseil en technologies annonce le recrutement de 1100 ingénieurs pour accompagner le développement de ses projets technologiques d’envergure nationale et internationale. Les postes, dont une partie importante concerne l’électronique et le développement de logiciels embarqués sont à pourvoir dans 7 régions : Paris (600 postes), PACA (110 postes), Ouest (100 postes), Sud-Ouest (100 postes), Rhône-Alpes (80 postes), Nord (60 postes) et Est (50 postes) …
Créé en 1988, présent dans 16 pays, le groupe Alten a réalisé un chiffre d’affaires de 1,22 milliard d’euros en 2013 et compte 16 000 collaborateurs, dont 88% sont des ingénieurs.
Le détail des spécialités demandées est disponible [L]http://www.alten.fr/wp-content/uploads/2014/07/CP_ALTEN-recrute-g%C3%A9n%C3%A9ral-ok.pdf|ICI[/L].
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