L'essentiel Jeudi 10 Novembre @ VIPress.netInondations en Thaïlande : un impact inévitable mais limité dans la chaîne logistique en électronique
L’impact des inondations en Thaïlande concernera principalement les disques durs, certains composants pour l’automobile, les appareils-photos numériques et les semiconducteurs analogiques et discrets, souligne une étude d’IHS iSuppli ; par ricochet, la catastrophe naturelle thaïlandaise pourrait avoir des répercussions indirectes sur la production de PC portables, de mémoires Drams et décodeurs TV ; enfin, en dehors de la Thaïlande elle-même, le Japon, dont 1800 entreprises sont présentes industriellement dans le pays, devrait être le pays qui souffrira le plus de ces avanies.
La pire répercussion concerne la production mondiale de disques durs qui devrait chuter de 27,7% au quatrième trimestre par rapport au troisième trimestre, à 125 millions d’unités. IHS estime qu’environ 30% de la production de disques durs sera perdue à cause des inondations, ce qui va conduire à une pénurie de disques durs et donc à une hausse de 10% en trois mois de leur prix moyen de ventes. La Thaïlande est en effet le deuxième pays producteur de disques durs derrière la Chine et un important fabricant de composants pour disques durs.
Concernant le marché des PC, la pénurie de disques durs ne devrait pas affecter la production de PC portables au quatrième trimestre, en raison de stocks suffisants actuellement. Pour autant, les perturbations sur les disques durs devant durer six mois, la production de PC portables pourrait être affectée au premier trimestre 2012. Par engrenage, un ralentissement des ventes de PC portables au début de 2012 devrait affecter les ventes de mémoires Drams, souligne IHS iSuppli.
Sony, Nikon et Canon produisent des appareils-photos numériques en Thaïlande et ont été obligés de suspendre leurs productions en raison des inondations. Il devrait en résulter une baisse séquentielle des ventes d’appareils-photos numériques au quatrième trimestre, qui pourrait se poursuivre au 1er trimestre 2012.
Concernant les semiconducteurs, les fabricants de circuits analogiques et discrets ON Semiconductor et Microsemi, qui assemblent et testent une partie de leurs composants sur place, ont été les plus touchés par la catastrophe thaïlandaise, et à un moindre degré, les Japonais Rohm et Toshiba. Pour autant, IHS iSuppli estime que ces perturbations n’auront qu’un impact mineur sur le marché mondial des semiconducteurs. Parmi les autres fabricants de semiconducteurs dont les opérations d’assemblage et de test ont été affectées par les inondations en Thaïlande, IHS iSuppli cite Lapis Semiconductor, Hana Semiconductor, Stars Microelectronics, Vigilant Technology et STATS ChipPac. En revanche, les opérations d’assemblage et de test de Microchip, Maxim Integrated Products, NXP, Spansion et UTAC n’ont pas été affectées directement. Enfin, la filiale thaïlandaise du fabricant japonais de leadframes pour boîtiers de semiconducteurs Sumitomo a été impacté par les inondations.
Investissements des opérateurs télécoms : +5,8% en 2011 ?
Selon Infonetics, les opérateurs télécoms de réseaux fixes et mobiles devraient investir cette année 310,8 milliards de dollars, soit 5,8% de plus qu’en 2010 ; les plus fortes croissances mondiales des investissements sont attendus dans les équipements WiMAX (+27,5%) et les infrastructures vidéo (+20,7%), alors que les investissements dans les infrastructures de réseaux mobiles progresseraient de 8,6%.
Chaque opérateur a une feuille de route différente pour ses priorités d’investissements. Ainsi, l’Américain AT&T devrait privilégier le déploiement du LTE, les mises à jour HSPA+ et les investissements dans les hotspots WiFi. Dans la zone EMEA, l’étude souligne que la croissance des investissements en Afrique devrait être contrebalancée par le gel partiel des investissements en Grèce, Italie et Hongrie, etc.
Globalement, les investissements mondiaux les plus importants en valeur resteront les investissements hors équipements télécoms/datacoms (logiciels, immobilier, main-d’œuvre, etc) et les investissements dans les réseaux mobiles qui devraient croître respectivement de 7% et de 8,6% cette année.
Produire vert : HP détrône Nokia
La dix-septième édition du classement « Pour une électronique plus verte » de Greenpeace montre que HP prend la première place du classement avec une note de 5,9 sur 10 ; il devance Dell, Nokia, Apple et Philips.
Par rapport au précédent classement, HP gagne trois places et ravit la plus haute marche à Nokia, qui recule de deux places avec une note de 4,9/10. Le fabricant finlandais de téléphones mobiles, qui était en tête du classement depuis plusieurs années, pourra regagner son rang s’il démontre comment il réduira la consommation énergétique de ses appareils et fera davantage appel aux énergies renouvelables, souligne Greenpeace.
Le fabricant de PC Dell gagne huit places et prend le deuxième rang grâce notamment à sa feuille de route pour réduire ses émissions de émissions de gaz à effet de serre de 40% d’ici à 2015.
Rappelons que Greenpeace, dont le classement est contesté par certains, classe les principaux fabricants d’appareils électroniques en fonction de plusieurs critères : leur aptitude à réduire les effets de leurs activités sur le changement climatique en réduisant notamment la consommation énergétique de leurs appareils, leur politique en matière de substances chimiques, ainsi que pour la gestion des déchets et le recyclage et le recours aux énergies renouvelables.
330 millions de tablettes électroniques en 2017 ?
Cette année, le marché des tablettes électroniques fonctionnant sous microprocesseur à cœur ARM devrait croître de 211%, à 59,9 millions d’unités, tandis que les tablettes sous processeur x86 fonctionnant sous Windows 8 ne devraient voir leurs ventes décoller qu’à partir de 2013, soutient la dernière étude de DisplaySearch.
Globalement, le marché mondial des tablettes électroniques devrait passer de 60 millions d’unités en 2011 à 330 millions en 2017. Displaysearch estime que le ratio des tablettes avec connectivité à un réseau mobile type 3G passera de 10% en 2013, à 25% en 2017.
Crocus s’allie à Morpho dans les cartes à puce
Spécialisée dans le développement de mémoires MRam (Magnetic Random Access Memories ou mémoires magnétiques à accès aléatoire), la start-up française Crocus Technology, crée en 2004 par essaimage du Spintec, -un laboratoire commun au CNRS et au CEA-, vient de signer un accord de développement avec Morpho (groupe Safran) pour développer la première carte à puce basée sur la technologie Magnetic-Logic-Unit (MLU) de Crocus ; par rapport aux technologies actuelles de mémoire, la technologie MLU de Crocus offre plusieurs avantages : une utilisation nécessitant peu d'énergie, une vitesse élevée, une endurance illimitée (cycles de lecture et d'écriture), et une non-volatilité.
Selon les termes de l'accord, Crocus développera un microcontrôleur sécurisé utilisant la technologie MLU que Morpho intègrera dans ses cartes à puce. Le microcontrôleur sécurisé sera compatible avec les dernières normes de qualité et de sécurité. « L'amélioration des performances en termes de sécurité, de vitesse, de fiabilité et la réduction des coûts, obtenues grâce à la technologie MLU donneront un avantage compétitif significatif aux cartes à puce de Morpho », souligne le communiqué de Crocus.
« Nous sommes convaincus qu'ensemble nous allons créer une nouvelle génération de cartes à puce, plus robustes, inviolables et moins chères », renchérit Bertrand Cambou, p-dg de Crocus Technology.
La première génération de mémoire magnétique de Crocus a vu le jour au laboratoire Spintec à Grenoble, un leader mondial de recherche et développement en spintronique affilié aux laboratoires nationaux français du CEA et du CNRS. Elle fut ensuite mise au point industriellement chez SVTC en Californie et pour la phase finale d'implémentation chez Tower Jazz semiconductor. En Octobre 2011, Crocus a annoncé un accord de co-développement avec IBM pour faire évoluer la technologie, en se concentrant sur les développements avancés de l'architecture MLU. En mai 2011, Crocus et Rusnano ont créé la société commune Crocus Nano Electronics (CNE), pour la construction et la gestion d'une usine de semiconducteurs magnétiques en Russie.
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