L'essentiel Mercredi 04 Mai @ VIPress.netTresse Industrie, Würth Elektronik, W-Tech, National Instruments, Tektronix et le Léti remportent les premiers trophées de l’innovation du CIEN
A trois semaines de l’ouverture du CIEN, Carrefour de l’Industrie Electronique et Numérique, qui se tiendra du 24 au 26 mai à Paris expo Porte de Versailles, plus de 200 personnes étaient réunis hier soir dans la capitale pour la remise des trophées de l’innovation du CIEN ; ont été récompensés pour cette première édition : Tresse Industrie, Würth Elektronik, W-Tech, National Instruments allié à Tektronix, et, enfin le CEA-Leti.
La PME auvergnate de 50 personnes Tresse Industrie a été récompensée pour sa gaine tressée expansible de blindage CEM. Les autres nominés du trophée « composants & sous-ensembles » étaient Axon’Cable et Prana R&D.
Würth Elektronik a été distingué pour sa technologie de soudage de flip chip sur circuits imprimés flexibles. ABchimie a été nominé deux fois dans la catégorie « fabrication électronique ».
Dans la catégorie « équipements de production », le distributeur grenoblois W-Tech a remporté le trophée pour une tour de stockage automatique de composants. Les autres nominés étaient MJB et Europlacer.
Dans la catégorie « mesure électronique », le numériseur haute performance au format PXI co-développée par National Instruments et Tektronix a remporté le trophée. Les autres nominés étaient Aeroflex et Lecroy.
Enfin, dans la catégorie « service », le CEA-Léti a été récompensé pour sa plate-forme pour l’innovation technologique des entreprises Pepite, destinée particulièrement aux PME. Lagassé Communications & Industries et Elliptika étaient les deux autres nominés.
Avant la remise de ces trophées, une table-ronde sur les achats animée par Bernard Bismuth a permis de mesurer les progrès accomplis par les grands groupes dans la prise de conscience de l’impérieuse nécessité de conserver une part importante de fournisseurs de proximité. A titre d’exemple, Thierry Vignier, directeur achats stratégiques à la direction des achats du groupe Safran, a confié que le groupe aéronautique achetait pour environ 200 millions d’euros d’électronique par an dont les 2/3 en France, et pour 50 M€ de prestations de sous-traitance dont près de 100% dans l’Hexagone. Pierre Pelouzat, président de la CDAF, directeur des achats de la SNCF, s’est félicité que 135 entreprises soient aujourd’hui les signataires d’une charte de bonnes pratiques lancée en février 2010, soit un volume d’achat de plus de 200 milliards d’euros. Emmanuel Leprince, directeur général du Pacte PME, a souligné qu’après 9 mois d’activité, les 36 membres de l’association avaient banni les sept pires pratiques d’achats identifiées par Jean-Claude Volot, médiateur des relations interentreprises industrielles et de la sous-traitance. Mieux : dix grands groupes ont chacun identifié deux fournisseurs qu’ils vont s’atteler à faire grandir plus vite pour transformer ces PME en ETI (entreprises de taille intermédiaire).
La soirée s’est poursuivie par la présentation de Jean-Philippe Dauvin, du cabinet Décision, de l’observatoire des répercussions de la catastrophe au Japon sur les approvisionnements en composants : d’ici la fin du troisième trimestre, 50% de notre industrie électronique aura été impactée à des degrés divers, les plus touchés étant l’industrie automobile, l’électronique industrielle et les sous-traitants. Les principaux problèmes concerneront les composants passifs (voir nos éditions des semaines précédentes).
Enfin, Jean-Marc Chery, Senior Executive VP & CTO de STMicroelectronics, a souligné l’importance du cluster grenoblois (25 000 emplois induits autour des 6000 salariés de ST à Crolles-Grenoble) pour convaincre des mastodontes de type IBM et Samsung de leur intérêt à inclure ST dans l’alliance IBM. Au passage, le directeur technique de ST a chiffré à 1,5 milliard d’euros sur 2,5 ans, le coût de développement d’une filière technologique 22 nm.
Le prix des Drams a chuté de 30% au premier trimestre
Selon DRAMeXchange, au premier trimestre, le marché mondial des mémoires Drams a reculé en trois mois de 4%, à 8,3 milliards de dollars, en raison d’une chute de 30% du prix moyen des Drams sous contrat par rapport au quatrième trimestre 2010 et malgré une hausse de 15% des livraisons en nombre de bits.
Le prix moyen des modules DDR3 2Go serait ainsi passé de 23,9 dollars au quatrième trimestre 2010 à 16,7 dollars au premier trimestre 2011. Quant au prix de puces Dram DDR3 1Gbits 1333 MHz sur le marché « spot », il aurait également chuté de 26,7% en trois mois, à 1,1 dollar.
Par pays producteurs, les fournisseurs coréens de Drams se sont adjugés 64,1% du marché au premier trimestre, contre 13,7% pour les Japonais, 11,7% pour les Américains et 10,5% pour les Taïwanais.
L’ancienne activité téléphones mobiles de Sagem dépose le bilan
Issu de l’ancienne activité téléphones mobiles de Sagem, Sagem Wireless, spécialisé dans la conception de mobiles pour des tiers (fabricants, opérateurs, marques de luxe), et qui depuis février se fait appeler Mobiwire, a été placé en redressement judiciaire, nous apprend un communiqué du Suisse Myriad Group à qui Mobiwire doit 7 millions d’euros.
Quand on voit les difficultés d’un Nokia à prendre le bon wagon des écosystèmes pour la réalisation des smartphones, -Graal moderne de la téléphonie mobile-, on peut comprendre qu’il ne doit pas aujourd’hui être facile d’être compétitif sur le marché du développement de téléphones mobiles.
HellermannTyton choisit la France pour augmenter sa production en Europe
Le groupe américain HellermannTyton, spécialiste des systèmes et composants de câblage avec une gamme de plus de 50 000 références pour les domaines de l'automobile, l’aéronautique, la construction navale, la défense, le ferroviaire, les télécommunications et l’offshore, a choisit la France au détriment de la Grande-Bretagne, l’Allemagne et la Pologne pour augmenter ses capacités de production, afin de répondre aux besoins du marché européen.
Présent dans le monde entier avec 34 unités sur tous les continents et 2800 employés, ce groupe a en effet choisi l'unité française pour développer les capacités de production sur son site de Trappes. Objectif du programme : tripler la production française dans les deux prochaines années avec l'implantation de vingt nouvelles presses de 200 tonnes sur le site. L'investissement est de 8 millions d'euros sur deux ans et 35 nouvelles embauches couvrant différents domaines de compétences sont prévues d'ici à 2012.
Les marchés touchés par ce développement seront essentiellement
l’automobile (petites pièces de fixation, goulottes de câblage moteur), l’aéronautique (production pour la plus grande partie dédiée à l'A350) et le bâtiment (développement de nouvelles solutions pour le câblage électrique).
En 2010 HellermannTyton France a réalisé un chiffre d’affaires de 20 M€, en progression de 17% par rapport à 2009. HellermannTyton France emploie aujourd’hui 90 personnes.
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