L'essentiel Mercredi 13 Avril @ VIPress.netElectronique automobile : le Chinois Joyson prend le contrôle de l’Allemand Preh
Signe des temps : le groupe chinois Joyson Automotive, spécialisé dans l’électronique automobile, va prendre 74,9% du capital de l’Allemand Preh, une entreprise d’électronique automobile fondée en 1919, laissant à l’actuel actionnaire majoritaire du groupe, -Deutsche Beteiligungs-, une participation résiduelle de 25,1% ; les deux entreprises réaliseront ainsi un chiffre d’affaires de plus de 500 millions d’euros, avec une présence sur les marchés européen, nord-américain et chinois.
Preh emploie plus de 2500 personnes en Allemagne, au Portugal, au Mexique, aux Etats-Unis, en Roumanie et en Chine. Spécialisé dans les systèmes électroniques d’habitacle, les systèmes de capteurs, les calculateurs automobile et les systèmes d’assemblage pour les constructeurs automobile, Preh a vu son chiffre d’affaires doubler depuis 2003, passant de 169 M€ à 351 M€ en 2010.
Le Chinois Joyson Automotive a réalisé un chiffre d’affaires de 125 M€ en 2010. Il fait partie de Joyson Group, qui, outre l’automobile, est présent dans l’immobilier, emploie 1800 personnes pour des ventes totales de 198 M€ en 2010.
La direction de Preh assure que cet accord capitalistique ne changera rien pour ses clients et ses employés.
L’Europe propose un système de protection par brevet unitaire sans l’Espagne et l’Italie
Dans le cadre de l’Acte pour le marché unique présenté aujourd’hui, la Commission européenne présente deux propositions législatives, relevant d’un régime de coopération renforcée, qui entraîneront une réduction du coût des brevets en Europe allant jusqu’à 80%.
N’importe quelle entreprise ou n’importe quel particulier pourra ainsi faire protéger son invention au moyen d’un brevet européen unique qui sera valable dans 25 États membres. Les deux propositions législatives définissent les conditions et modalités d’obtention de la protection par brevet unitaire, ses effets juridiques et les modalités de traduction applicables. Les projets de règlement vont maintenant être transmis au Conseil et au Parlement européen pour examen. La Commission espère que l’Espagne et l’Italie, qui ne comptent pas encore parmi les pays participants, prendront part à cette coopération renforcée.
Le système de brevet actuel en Europe est très coûteux et très complexe, surtout dans la phase qui suit la délivrance du brevet, ce qui est généralement reconnu comme une entrave à l’innovation. L’Office européen des brevets (OEB), qui fait partie de l'Organisation européenne des brevets, structure intergouvernementale regroupant 38 pays (les 27 pays de l’UE + 11 autres pays européens), est chargé d’examiner les demandes de brevet et de délivrer les brevets européens sous réserve du respect de certaines conditions. Toutefois, pour qu’un brevet soit valable dans un État membre, l’inventeur doit en demander la validation dans chaque pays où il souhaite bénéficier d’une protection. Cette procédure entraîne des frais de traduction et des coûts administratifs considérables, pouvant atteindre environ 32 000 euros pour une validation dans les 27 États membres, dont 23 000 euros pour les seules traductions. À titre comparatif, le coût moyen d’un brevet aux États-Unis est de 1 850 euros, souligne la Commission.
De surcroît, le maintien en vigueur des brevets impose l’acquittement de taxes annuelles dans chaque pays, et tout transfert du brevet ou contrat de licence en vue de l’exploitation de l’invention brevetée doit être enregistré de la même manière.
Grâce aux mesures proposées par la Commission, après une période de transition durant laquelle le coût d’un brevet européen ayant un effet unitaire dans 25 États membres sera inférieur à 2 500 euros, ce coût ne sera plus, à terme, que de 680 euros.
La proposition de la Commission relative à un brevet unique de l’UE était en discussion depuis plus de dix ans, mais était bloquée au Conseil en raison de désaccords sur le régime linguistique. La Commission a tenté en vain de débloquer le dossier en 2010 en présentant une proposition sur les dispositions relatives à la traduction pour le brevet de l’Union européenne. Le Conseil n’étant pas parvenu à l’unanimité sur le régime de traduction applicable, la Commission a présenté en décembre 2010 une proposition visant à autoriser une coopération renforcée dans ce domaine. Le 10 mars 2011, suite à l’accord exprimé par le Parlement européen le 15 février, le Conseil «Compétitivité» a adopté la décision autorisant l’instauration d’une protection par brevet unitaire sur le territoire des 25 États membres participants.
Un tiers du marché des mems aux mains des quatre premiers fournisseurs mondiaux
Texas Instruments, Hewlett-Packard, Robert Bosch et STMicroelectronics, -les quatre premiers fournisseurs mondiaux de mems-, ont vu leurs ventes progresser dans ce domaine de 37% en 2010, à 2,9 milliards dollars, selon l’étude annuelle de Yole Développement, qui estime que les ventes cumulées des 30 premiers fabricants mondiaux de microsystèmes ont ainsi augmenté de 25% l’an passé, 8,6 milliards de dollars.
L’an passé, pour faire partie du Top30 mondial, il fallait au moins réaliser un chiffre d’affaires de 52 M$ dans les mems, contre 31 M$ en 2009. Selon le cabinet d’études lyonnais, les 30 premiers fournisseurs mondiaux de mems ont représenté 80% du marché mondial des mems l’an passé.
« Pour faire partie des premiers fournisseurs mondiaux, il est aujourd’hui impératif d’être présent sur le marché des mems pour applications dans l’automobile et l’électronique grand public », souligne Christophe Eloy, président de Yole Développement. Et de citer l’exemple de la popularité des capteurs inertiels dans les terminaux mobiles.
La crise au Japon affecte peu la demande structurelle en équipements de lithographie
Premier fournisseur mondial d’équipements de lithographie pour la fabrication des semiconducteurs et désormais deuxième fournisseur mondial d’équipements pour SC de tous types, le Néerlandais ASML publie ce matin un chiffre d’affaires trimestriel de 1,452 milliards d’euros, en baisse de 4,5% par rapport au trimestre précédent, mais représentant encore près du double des ventes du 1er trimestre 2010 (742 M€) ; son bénéfice net atteint 395 M€, soit une marge nette de 27,2%, contre un bénéfice de 407 M€ au quatrième trimestre 2010 et de 107 M€ au premier trimestre de l’an passé.
Les prises de commandes du fournisseur d’équipements pour SC ont représenté 845 M€ au premier trimestre (contre encore 2315 M€ au quatrième trimestre 2010), soit un carnet de commandes total de 3330 M€ au 27 mars 2011. Ce niveau de commandes permet à ASML d’envisager un chiffre d’affaires de l’ordre de 1,5 milliard d’euros pour le deuxième trimestre et la conjoncture actuelle ne remet pas en cause l’objectif d’ASML de réaliser un CA de plus de 5 milliards d’euros pour l’ensemble de 2011. Malgré la prudence des investissements liée à la crise japonaise, ASML estime que les investissements de mémoires sont encore faibles comparés à l’an passé, alors que les fabricants de flash NAND et les fondeurs de circuits logiques continuent leur course en avant pour augmenter leurs capacités de production dans des technologies de plus en plus fines.
Pour le deuxième trimestre, ASML s’attend ainsi à des prises de commandes comprises entre 900 M€ et 1 milliard d’euros.
Crise japonaise : certains clients exigent un certificat de non contamination
Suite à la catastrophe japonaise, le risque de contamination devient un sujet de préoccupation chez certains sous-traitants, confrontés aux exigences de leurs donneurs d’ordre ; le SNESE, l’organisation des sous-traitants en France, constate en effet une demande de clients sur ce thème, certains exigeant de leurs fournisseurs un certificat de non contamination.
« Compte tenue de la gravité de la situation, cette préoccupation est louable, mais il est bien évident que toute déclaration ne doit pas être faite à la légère », conseille le syndicat professionnel, qui a posté sur son site Internet une note d’information qui présente à ses adhérents les dispositifs et sources d'informations disponibles sur ce sujet.
Décidément au cœur de l’actualité, le SNESE participera également à la réunion d'information sur la situation en Tunisie, qui aura lieu le mardi 19 avril à Paris sous l'égide de la FIEEC, en partenariat avec FIPA Tunisia. Des interventions d'industriels et d'experts présents en Tunisie, du Président de la Fédération de l'Industrie Electronique, du Président de FIPA informeront l’auditoire de la situation actuelle et des projets d'avenir, suite à la révolution du Jasmin.
Les entreprises industrielles endommagées par les perturbations qu’a connues la Tunisie durant ces derniers mois bénéficieront de mesures d’ordre social, financier et fiscal prises récemment par le ministère tunisien de l’Industrie et de la Technologie.
Plus d’informations sur le site du [L]http://www.snese.com|SNESE[/L]
Rachat d’AML : Microsemi emporte le morceau
Sans surprise, le fabricant américain de circuits analogiques et mixtes Microsemi vient de signer un accord définitif pour racheter son compatriote AML Communications à 2,5 dollars par action, soit une offre supérieure de 16% à celle d’Anaren, qui avait conclu une offre définitive de rachat avec AML en février dernier ; l’opération devrait être finalisée d’ici fin juin.
Le montant de l’acquisition du spécialiste des amplificateurs micro-ondes et des circuits hybrides pour les applications de défense atteint ainsi 28 millions de dollars.
Pour le trimestre clos fin décembre, AML Communications a réalisé un chiffre d’affaires de 4,1 M$, contre 4,3 M$ un an plus tôt. Son bénéfice net a atteint 0,333 M$. La direction d’AML va dédommager ce dernier à hauteur de 0,8 M$.
Microsemi, qui a finalisé en novembre l’acquisition de son compatriote Actel, un spécialiste des circuits logiques programmables de type FPGA, a publié récemment un chiffre d’affaires trimestriel de 184,4 millions de dollars, en hausse de 21,9% par rapport au trimestre précédent et de 63,4% par rapport au même trimestre de l’exercice précédent, pour une perte nette de 3,9 M$, contre un bénéfice net de 8 M$ il y a un an et de 6,6 M$, il y a trois mois.
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