L'essentiel Jeudi 12 Avril @ VIPress.net

Sony se restructure autour de l’image numérique, du jeu et du mobile, mais pas du téléviseur

Filière électronique>Europe>Chine>Fusions Acquisitions
12/04/2012 15:14:03 :


Sous la houlette de son nouveau directeur général Kazuo Hirai, Sony redéfinit sa stratégie qui passe par une restructuration douloureuse et s’appuie sur les trois piliers du groupe que sont l’image numérique, le jeu vidéo et le mobile ; l’activité autour des téléviseurs sera, quant à elle, simplifiée dans le but d’en réduire les coûts fixes de 60% ; certaines activités seront cédées ou conduites en partenariat, telles les batteries pour véhicules électriques et les modules de stockage d’énergie ; d’autres seront activement développées comme le médical.

Il y a vingt ans, innovation rimait encore avec Sony, aujourd’hui ce sont davantage Apple ou Samsung qui mènent la danse pour défricher de nouveaux territoires. Pour rompre avec cette descente aux enfers, le nouvel homme fort de Sony a décidé de changer de stratégie, éliminant les branches mortes et redoublant d’attention pour les jeunes pousses prometteuses.

Ce travail conduit tout d’abord à une lourde restructuration, qui va coûter 75 milliards de yens (708 M€) à l’entreprise d’ici fin mars 2013 et amputer l’effectif de 10 000 emplois, soit une réduction de 6% sur un effectif de 168 200 personnes. Cela passe par des suppressions de postes, mais également concerne les équipes dont les activités seront cédées à l’extérieur du groupe. Déjà, Sony a en effet vendu ses activités dans les petits et moyens LCD à Japan Display et s’apprête à céder ses activités de produits chimiques à un investisseur nippon. D’autres activités pourraient suivre, dont les batteries pour véhicules électriques et les modules de stockage d’énergie.

En fait, Sony a redéfini son cœur de métier autour de trois piliers (l’image numérique, le jeu vidéo et le mobile), alors que les téléviseurs n’en font pas partie. Ces trois piliers doivent représenter au terme de l’exercice fiscal 2014 (clos fin mars 2015) 70% des ventes de l’activité électronique de Sony et 85% du bénéfice d’exploitation de la division. Par image numérique, Sony entend les capteurs d’images, les technologies de traitement du signal, les lentilles d’objectifs, les produits finis pour le grand public (appareils-photos, caméscopes, etc.), ainsi que les produits professionnels de broadcast. L’activité image numérique a pour objectif de représenter 1500 milliards de yens (14,16 milliards d’euros) de CA annuel d’ici trois ans, avec une marge opérationnelle à deux chiffres. Pour l’activité jeux et consoles vidéo, Sony vise un CA de 1000 milliards de yens (9,4 milliards d’euros) et une marge de 8% au terme de l’exercice fiscal 2014. Pour les mobiles (smartphones, tablettes et PC portables VIAO), l’objectif est d’atteindre 1800 milliards de CA d’ici trois ans, soit 17 milliards d’euros.

Concernant son activité autour des téléviseurs, Sony a déjà revendu à Samsung sa participation dans leur société commune production d’écrans LCD. L’objectif, à présent, est de réduire le nombre de modèles proposés de 40% d’ici un an. Pour l’année fiscale suivante (fin mars 2014), Sony vise une réduction de 60% de ses coûts fixes dans les téléviseurs par rapport à aujourd’hui et une réduction de 30% de ses coûts d’exploitation.
Le médical se trouve au cœur des nouvelles activités prometteuses à développer et pour lequel il vise 50 milliards de yens de CA d’ici trois ans. La technologie « 4K », qui permet une résolution quatre fois supérieure à celle la Full HD, sera également développée (capteurs d’images, circuits de compression, modules de transmission optique haute vitesse, etc.).

Enfin, les marchés émergeants tels l’Inde ou le Mexique seront activement prospectés.


Nokia lance un avertissement sur ses résultats dans les mobiles

Télécoms>Europe>Restructurations>Résultats financiers
12/04/2012 15:08:00 :


Laissant Apple et Samsung s’envoler de succès à succès, Nokia, tombé de son piédestal pour n’avoir pas su négocier le virage des smartphones, accumule les désillusions : le Finlandais vient d’être contraint de lancer un avertissement sur ses résultats du premier trimestre, en raison d’une marge d’exploitation négative pour ses terminaux mobiles.

Pour le premier trimestre, Nokia prévoyait une marge nulle (+/- 2%) pour sa division terminaux ; elle sera finalement de –3% et Nokia prévient déjà que sa marge du deuxième trimestre sera au mieux identique, mais vraisemblablement encore plus dégradée.

Les ventes de sa division « terminaux et services « devraient ainsi être de 4,2 milliards d’euros pour le premier trimestre, dont 1,7 milliard d’euros dans les smartphones (12 millions d’unités vendues), 2,3 millions d’euros dans les téléphones mobiles conventionnels (71 millions d’unités vendues), 1,7 milliard d’euros dans les smartphones (12 millions d’unités vendues dont 2 millions de modèles sous Windows Phone) et 200 M€ dans les services. Nokia a terminé le premier trimestre avec un niveau de stocks dans la fourchette haute de son niveau habituel de 4 à 6 semaines de production.

Logiquement, le groupe finlandais a été sanctionné en Bourse. Certains analystes doutent même que l’écosystème Windows Phone puisse un jour rivaliser avec Android et l’iPhone. Nokia n’a plus beaucoup de temps et de marche de manœuvre pour prouver le contraire.


Moteurs industriels : le Japonais Nidec rachète l’Italien Ansaldo Sistemi Industriali

Industriel>Sous systèmes>Europe>Japon>Fusions Acquisitions
12/04/2012 15:08:55 :


Le groupe japonais Nidec, spécialisé dans les moteurs électriques, annonce le rachat du groupe italien Ansaldo Sistemi Industriali (ASI), spécialisé dans la conception, la production et l'installation de systèmes électriques et d'automatisation, d'électronique de puissance, de moteurs et de générateurs électriques.

En 2011, ASI a réalisé un chiffre d’affaires de 292 millions d’euros avec un effectif de 1217 employés. Le montant du rachat n’a pas été précisé, mais, selon la presse japonaise, il serait compris entre 30 et 40 milliards de yens (285 à 380 millions d'euros). Le groupe italien, fondé en 1853, possède notamment trois usines en Italie. Il renforcera ainsi la présence de Nidec en Europe, Moyen-Orient, Russie, Chine et Inde où il est particulièrement bien implanté.

A l’été 2010, le conglomérat américain Emerson avait déjà vendu à Nidec ses activités moteurs et contrôle/commande, mais avait néanmoins conservé quelques activités dans les moteurs et notamment sa filiale européenne Leroy-Somer. En 2006, c’est Valeo qui avait cédé son activité moteurs électriques et actionneurs au groupe Japonais Nidec pour une valeur d'entreprise de 165 millions d'euros.


L’Europe sauve la croissance du marché des PC

Informatique>Monde>Europe>Conjoncture>Etude de marché
12/04/2012 15:09:38 :


Au premier trimestre, les ventes mondiales de PC (hors tablettes) ont représenté 89 millions d’unités, en croissance de 1,9% par rapport au premier trimestre 2011, selon Gartner ; IDC est sur la même longueur d’onde et avance une croissance de 2,3%, à 87,1 millions d’unités ; pour Gartner, cette hausse surprise (le cabinet d’études s’attendait à un recul de 1,2%), s’explique par la bonne tenue du marché européen.

Les ventes de PC dans la zone EMEA (Europe, Moyen Orient et Afrique) ont en effet progressé de 6,7% au premier trimestre, à 28,2 millions d’unités. Une forte hausse qu’explique le renouvellement des parcs de micro-ordinateurs des entreprises.

Gartner estime que la pénurie de disques durs liée aux inondations en Thaïlande a eu un impact limité sur les ventes mondiales de PC au premier trimestre.


Semiconducteurs de puissance en SiC ou GaN : mise en place d’une filière de recherche franco-allemande

Semiconducteurs>Accords>Recherche et développement
12/04/2012 15:15:05 :


L’institut Carnot LAAS CNRS et l'Institut Fraunhofer IISB pour les systèmes intégrés et la technologie des dispositifs, et leurs associés - l’Electron Devices de l'Université d'Erlangen-Nuremberg en Allemagne et le laboratoire CEMES-CNRS à Toulouse - viennent de créer l’alliance Wisea des « semiconducteurs à grands gaps » tels que le carbure de silicium et le nitrure de gallium ; les installations Wisea sont accessibles via des contrats de recherche et des projets de collaboration cofinancés par une tierce partie.

Cette alliance vise à faciliter le développement et l'adoption de cette technologie. Wisea repose sur une coopération formée au sein du projet Mobisic dans le cadre du Programme Inter Carnot-Fraunhofer PICF 2010. Il s’agit de construire une chaîne de compétences dans le traitement des semiconducteurs à grands gaps à partir de l'épitaxie et des procédés « front-end » jusqu’au packaging, y compris la caractérisation avancée et les méthodes de simulation.

« Pour toutes les applications nécessitant le transport de l'énergie depuis les centrales électriques jusqu’à l'utilisateur, la gestion de l’énergie dans les voitures et la conversion de l'énergie, les dispositifs électroniques de puissance sont incontournables. Les dispositifs de puissance à base de matériaux à grands gaps tels que le carbure de silicium et le nitrure de gallium permettront de surmonter les limites dues aux matériaux à base de silicium des dispositifs actuels. Ils contribueront essentiellement à diminuer la perte de puissance », soulignent les partenaires de recherche.

Wisea bénéficie de deux salles blanches dédiées à la micro et nanofabrication : l’une de 1000 m² de classe 10 à Erlangen en Allemagne, l’autre de 1500 m² de classe 100 au LAASCNRS à Toulouse. Pour les matériaux et dispositifs associés aux semiconducteurs à grands gaps, équipements et chercheurs sont disponibles pour couvrir l’ensemble des étapes depuis l'épitaxie jusqu’à la métallisation et le packaging, assurer la fabrication de structures et dispositifs de test, la mise en place de caractérisations physiques et électriques avancées ainsi que la simulation et la modélisation physique des procédés et des dispositifs.




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