L'essentiel Mardi 01 Avril @ VIPress.net

Electronique imprimée : désormais rapprocher l’offre et la demande

Filière électronique>France>Stratégie
01/04/2014 14:55:02 :


Belle affluence pour la quatrième édition des Rencontres de l’électronique imprimée organisée par l’agence Lagoa la semaine dernière à Paris et qui a rassemblé 160 personnes. Le thème « le futur au présent » était particulièrement d’actualité puisqu’il s’agit désormais pour cette jeune industrie rassemblée sous la bannière de l’organisation professionnelle AFELIM de rapprocher l’offre en gestation de ses adhérents de la demande protéiforme qui s’est largement exprimée lors des conférences …

A ce titre, le « networking » ou les échanges autour des stands des exposants de la manifestation, qui n’ont pas manqué de ses nouer durant la journée dessineront le futur de ce devenir industriel à ne pas manquer pour notre profession. Concernant les présentations, celle de Nicolas Braud, directeur des technologies avancés à l’e-lab de Bouygues a été à notre avis le point d’orgue de la manifestation, puisqu’elle illustre comment rapprocher les attentes des industriels avec les propositions souvent encore à peaufiner des précurseurs de l’électronique imprimée. L’e-Lab de Bouygues est chargé d’anticiper les besoins futurs de tous les métiers du groupe éponyme (immobilier, construction de routes, mobilier urbain, télécommunications, médias, etc.), de détecter les start-up ont qui ont développé des technologies susceptibles d’y répondre, et surtout de les accompagner pour les amener à franchir les dernières marches pour passer à l’industrialisation de leurs produits. C’est précisément à la croisée de ces chemins que se trouve aujourd’hui l’industrie française de l’électronique imprimée.

Les routes intelligentes, les bâtiments intégreront à l’avenir de plus en plus de capteurs (pour détecter les nids de poules, instrumenter l’enveloppe thermique des bâtiments pour surveiller la température des murs, etc.) : des opérations qui réclament des capteurs bas coût, auxquels pourrait répondre par exemple l’électronique organique sur des tissus intelligents. Des besoins en technologies de récupération d’énergie moins complexes et moins chères que les solutions actuelles, le chantier de la « numérisation du compagnon » (Bouygues emploie 150 000 collaborateurs sans compter ceux d’Alstom dont il est actionnaire) pour prévenir les Troubles musculo-squelettiques (TMS) dont souffrent les opérateurs de terrain, assurer leur sécurité, suivre leurs efficacité au long de la journée pour optimiser le travail des équipes, les besoins en RFID pour la logistique des matériaux et outils de chantier afin de se prémunir contre le vol (300 M€ de vols par an dans le BTP) sont autant de marchés solvables sur lesquels l’électronique imprimée pourrait développer des solutions. Il y aura pourtant loin de la coupe aux lèvres : les processus d’homologation de technologies nouvelles sont longs et drastiques chez Bouygues. En témoigne le développement d’une peinture capacitive d’une start-up en Lorraine, qui permet de faire disparaître les interrupteurs (un simple contact de la main sur le mur fait office d’interrupteur). Les applications sont prometteuses (disparition des va-et-vient, alarme pour personnes âgées tombées au sol, etc.). Bouygues a validé la peinture dans les appartements (l’électronique doit toutefois encore être certifiée pour pouvoir être mise en œuvre par n’importe quel installateur électrique en France), mais des problèmes de fonctionnement subsistent encore dans les cages d’escalier (en raison précisément du feuillage de l’escalier).

La grande distribution, qui souhaiterait remplacer les codes-barres dont la lecture nécessite qu’ils soient en ligne de vue avec le lecteur, a également aujourd’hui des exigences en matière de coût qui ne sont pas compatibles avec les possibilités actuelles des étiquettes RFID. Dans l’agro-alimentaire, la valeur moyenne des unités de vente à la caisse des hypermarchés (50 milliards d’unités par an) est de 1,5 à 2 euros. Or la grande distribution n’est pas disposée à dépenser plus de 1% du prix de vente dans la logistique du produit, soit 2 centimes au maximum, affirme le cabinet de conseil en gestion des flux Diagma. De plus la RFID est sensible à l’eau et aux métaux, ne faisant ainsi pas bon ménage avec les packs d’eau minérale et les boîtes de conserve. Si la RFID se développe dans l’habillement, c’est parce que le prix de vente moyen est beaucoup plus élevé (9 euros chez Décathlon ; 20 euros chez Mark & Spencer), rappelle Diagma.

Pourtant, dans la chaîne de l’alimentation où 25% des produits périssables prêts à la vente sont perdus (arrivée hors date de péremption, palette égarée, etc.), toute avancée permettant de réduire ce taux serait accueillie avec bienveillance. C’est le défi relevé par le projet Pasteur sous l’égide de Catrene. Ce projet arrivé à échéance, avait pour but de développer des capteurs sans fil pour les denrées périssables (humidité pour les fruits et légumes, pH pour les viandes et poisson, émanation de gaz, éthylène pour suivre la décomposition des aliments). Si la puce reste en silicium, une antenne imprimée a été réalisée pour ce capteur RFID. Mais à 50 cents par capteur, la solution est encore trop chère pour l’application, reconnaît Denis Rousset, directeur de Catrene. Le passage à une puce organique avec transistors imprimés (une entreprise suédoise réalise des puces organiques intégrant 1000 transistors) sera sans doute un jour la solution, même si des problèmes de sécurité pour éviter les falsifications seront encore à surmonter.

Tous ces obstacles ne sauront en tout état de cause réfréner le bouillonnement des solutions et des technologies sur lesquelles travaille une profession très variée.

La journée a ainsi été l’occasion de présenter les avancées du côté de l’offre : film organique photovoltaïque Beautiful Light chez Armor dont la commercialisation est programmée pour le quatrième trimestre 2015 au terme d’un investissement de 20 M€ ; encres conductrices polymères et à l’argent chez Agfa ; nouveaux matériaux chez Dupont de Nemours et plastiques intelligents présentés par Plastipolis et Clusterland ; bio-capteurs imprimables par sérigraphie et jetables développés en Suisse par le CSEM ; conducteurs à base d’argent pour rendre n’importe quel textile intelligent développés par le National Physical Laboratory de Londres notamment.

Du côté des investisseurs, l’électronique imprimée fait aussi recette. Bpifrance a présenté ses outils pour aider au financement des entreprises du secteur et CEA-Investissement,- le fonds d’amorçage technologique du CEA qui a déjà investi dans Ipdia, Kalray, Movea ou Tronics-, a assuré que ces deux premiers dossiers dans l’électronique imprimée déboucheraient avant l’été. Une goutte d’eau par rapport aux 8 milliards de dollars qui auraient déjà été investis dans la filière au niveau mondial, mais qui montre que tous les ingrédients sont présents en France (demande, offre, financement, structuration de la profession au niveau de l’AFELIM) pour développer cette filière innovante.

Capteur RFID développé dans le cadre du projet Pasteur sous l’égide de Catrene.

À l’issue de cette journée, l’assemblée générale de l’AFELIM a renouvelé Jean Yves Gomez, président d'Isorg, à la présidence de l’association qui comprend à ce jour 42 adhérents. Créée en 2011, AFELIM est l'association française de l'électronique imprimée. Elle représente la filière en France des entreprises qui exercent une activité dans le domaine de l'électronique imprimée, de la recherche aux utilisateurs. Signalons enfin la publication par l’AFELIM d’un annuaire qui détaille précisément ce que fait chaque adhérent. Un outil bien venu tant qu’on sait l’extrême diversité du paysage industriel de l’électrique imprimée (matériaux, équipements de production, procédés, composants de tous types, etc.).


Des aliments pour recharger votre smartphone

Filière électronique
01/04/2014 14:55:53 :


L’écaille luisante et l’œil toujours vif, Sony redore son image d’entreprise innovante en lançant en ce premier jour du mois Sony Power Food, la première gamme d’objets connectés à l’innovation avec date de péremption. Avec ce nutriment, Sony, -soit qui mal y pense-, compte fabriquer gâteaux, céréales et autres barres énergisantes, pour recharger vos gadgets « n’importe où, n’importe quand », sans être obligés de recourir à une source d’alimentation traditionnelle …

La preuve en images. Boulimiques et autres suiveurs d’alerte, toutefois s’abstenir ! Un message subliminal et confraternel pour éviter que pareille information ne se retrouve demain dans d’autres colonnes de type VIPress.net +1


MACOM annonce un programme de licence pour démocratiser le GaN sur silicium

Semiconducteurs>Production>Europe>Etats Unis>Accords
01/04/2014 14:56:52 :


Apporter les performances de la technologie de nitrure de gallium avec la structure de coût d’une production sur tranches de silicium de 200 mm de diamètre : telle est l’ambition du programme de licence de propriété intellectuelle que vient de dévoiler l’Américain M/A-COM Technology Solutions, spécialiste des composants et sous-ensembles pour applications RF et hyper. Dans un premier temps, MACOM va accorder une licence au fabricant gallois de tranches épitaxiées IQE, afin que ce dernier propose en volume des tranches épitaxiées GaN-Si dans des diamètres de 100 mm, 150 mm, et 200 mm pour des applications RF …

Après s’être acheté une compétence dans les technologies SiGe grâce au rachat de Mindspeed fin 2013, MACOM s’était offert à la mi-février une expertise sans les solutions RF à base de nitrure de gallium (GaN), avec l’acquisition pour 26 millions de dollars en numéraire de son compatriote Nitronex.

MACOM conçoit et fabrique des dispositifs standard et personnalisés, des circuits intégrés, des composants, des modules et des sous-systèmes pour de nombreux marchés, y compris les satellites, les radars, les réseaux câblés et sans fil, la télévision par câble, l'automobile, et les dispositifs industriels, médicaux et portables. Le fabricant propose un portefeuille étendu de plus de 3000 produits, incluant des diodes, des circuits MMIC GaAs, des transistors au silicium et au nitrure de gallium. Ces produits couvrent des fréquences s'étendant de DC à 110 GHz.

M/A-COM a clôturé son dernier exercice annuel sur un chiffre d’affaires de 318,7 M$ contre 302,2 M$ lors de l’exercice précédent, avec un bénéfice net de 27,7 M$ contre une perte de 1 M$ lors de l’exercice 2012. L’Américain estime qu’avec Mindspeed devrait réaliser un chiffre d’affaires annuel de 451 M$.

La société britannique IQE produit des tranches épitaxiées pour la fabrication de circuits intégrés de hautes performances, dans les technologies GaN, GaAs, InP, GaSb, Si, SiGe et SOI. Premier fournisseur mondial de tranches épitaxiées pour semiconducteurs composés, IQE fournit actuellement plus de 50% des tranches épitaxiées pour applications RF.


Terminaux d’information : 2,5 milliards d’unités en 2014 ?

Télécoms>Informatique>Monde>Conjoncture>Etude de marché
01/04/2014 14:57:35 :


Selon IDC, le marché mondial des terminaux d’information et de télécommunications devrait progresser de 6,9% en 2014, à près de 2,5 milliards d’unités, après une progression de 4,8% en 2013. Cette terminologie englobe différents types de terminaux aux évolutions de marché très contrastées : PC traditionnels, tablettes, terminaux ultramobiles et téléphones portables …

Le marché des téléphones mobiles devrait ainsi progresser de 4,9% cette année, à 1,9 milliard d’unités. Le marché des tablettes va continuer son indéniable percée, avec une progression de 38,6%, à 270,7 millions d’unités. Il fera ainsi presque jeu égal avec celui des PC traditionnels, qui, avec 276,6 millions de pièces, reculera de 6,6% cette année, selon Gartner.

Pour le cabinet d’études, le marché des PC traditionnels va poursuivre son inexorable déclin : si les deux tiers des remplacements de PC traditionnels resteront dans cette catégorie de produits, un tiers des PC qui seront remplacés le seront majoritairement par des terminaux ultramobiles de type tablettes.




Seagate a finalisé le rachat de Xyratex

Informatique>Sous systèmes>Etats Unis>Fusions Acquisitions
01/04/2014 14:58:19 :


Le géant américain des disques durs Seagate vient de finaliser le rachat du Britannique Xyratex, une entreprise spécialisée dans les technologies de stockage de données. La transaction en numéraire atteint 374 millions de dollars. Seagate espère que cette acquisition lui permettra d’augmenter ses revenus annuels de 500 à 600 M$ à partir de son exercice fiscal 2015 …

Xyratex a notamment développé une activité d’équipements de test de disques durs qui intéresse Seagate. L’Américain compte sur cet apport pour optimiser sa chaîne de production de disques durs. L’acquisition permet également à Seagate de se développer sur le marché des disques professionnels pour les applications d’entreprise et l’informatique haute performance, l’un des points forts de Xyratex, qui fonctionnera en tant qu’entité indépendante.




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