L'essentiel Mardi 30 Avril @ VIPress.netLa France autorise l’adoption du VDSL2 sur l’ensemble du territoire
Vendredi dernier, le comité d'experts cuivre, comité indépendant regroupant différents opérateurs, dont France Télécom, propriétaire du réseau de cuivre et des équipementiers, a rendu un avis favorable concernant l'introduction du VDSL2 sur la boucle locale de cuivre de France Télécom. Le VDSL2 est une technologie applicable aux lignes de cuivre et qui permet d'augmenter le débit par rapport à l'ADSL pour 16% des lignes (environ 5 millions), et de façon significative pour 6% d’entre elles, selon l’Arcep. En raison de contraintes physiques inhérentes à cette technologie, le gain de performance du VDSL2 se limite aux lignes de cuivre dont la longueur n'excède pas 1 km, tempère l’autorité de régulation des télécoms …
Les performances réelles du VDSL2 sur le territoire seront inférieures aux performances théoriques maximales de la technologie. En effet, alors que les performances théoriques maximales du VDSL2 peuvent permettre d'atteindre jusqu'à 100Mbit/s (débit descendant), compte tenu des contraintes d'introduction, le débit réel maximum observé sur le territoire devrait se situer autour de 50 Mbit/s (débit descendant) pour les lignes les plus courtes.
Dès aujourd'hui, une pré-généralisation du VDSL2 est lancée à l'échelle de deux départements, la Dordogne et la Gironde. Cette opération va permettre aux opérateurs tiers de tester l'ensemble des processus des offres de gros dans le cadre de l'utilisation du VDSL2 : commandes, livraison et identification des difficultés.
A la suite de cette pré-généralisation, France Télécom complètera ses offres de gros pour y inclure le VDSL2. Dès la publication de ces nouvelles offres, les opérateurs disposeront d'un délai de trois mois pour préparer le lancement du VDSL2 sur le reste du territoire. Dans l'hypothèse où aucun contretemps ne viendrait retarder les dernières étapes nécessaires à l'introduction du VDSL2, cette technique pourrait être utilisée par les opérateurs sur l'ensemble du territoire au cours de l'automne 2013. Le calendrier de disponibilité commerciale des offres VDSL2 dépendra ensuite de la stratégie propre à chaque opérateur.
L'Arcep suivra attentivement l'introduction du VDSL2 et en dressera un bilan un an après son ouverture sur l'ensemble du territoire.
L'avis du comité d'experts est l'aboutissement d'une procédure d'instruction approfondie, lancée en 2011, dont l'objectif était de permettre l'utilisation du VDSL2 sur le territoire pour les accès en situation de dégroupage, sans perturber les technologies DSL existantes.
Pour les lignes de longueur supérieure à 1 km, les performances du VDSL2 sont équivalentes à celles fournies par l'ADSL2+.
Comme l'indique le tableau ci-dessous, les logements et locaux professionnels qui pourraient bénéficier d'un service haut débit plus performant grâce à l'utilisation du VDSL2 représentent environ 16% des lignes et sont principalement concentrés dans les zones qui ne feront pas l'objet de déploiements de la fibre optique (FttH) à court terme.
Fujitsu cède ses activités microcontrôleurs et circuits analogiques à Spansion
Fujitsu amplifie la restructuration de son activité semiconducteurs. Le groupe japonais va céder son activité microcontrôleurs et circuits analogiques à l’Américain Spansion, un spécialiste des technologies de mémoires flash embarquées. Fujitsu connaît bien Spansion, puisque l’entreprise avait été créée en 1993 en tant que société commune entre Fujitsu et AMD pour concevoir et produire des mémoires flash à architecture NOR …
Depuis, Spansion est devenu indépendant, a été restructuré et s’est réorienté sur les solutions à base de mémoires flash pour les systèmes embarqués.
Le montant de l’acquisition est d’environ 110 millions de dollars, sans compter un stock de composants évalué au moment de la signature de l’accord définitif de rachat à 65 M$.
« Cette acquisition conforte notre stratégie de nous développer sur le marché des systèmes sur une puce qui nécessitent une expertise dans la technologie de mémoire flash embarquée », commente Spansion, qui cible notamment les marchés de l’automobile, de l’industriel et du grand public.
Pour Fujitsu, cette cession intervient après sa décision de février 2013 de regrouper ses activités dans les systèmes sur une puce avec son compatriote Panasonic (voir notre [L]http://europelectronics.vipress.net/?id=hcadyvagtkffvpokgn|article[/L]). En février, Fujitsu présentait cette opération comme devant s’inscrire dans un champ plus vaste de restructuration de son activité semiconducteurs qui va mobiliser 112 milliards de yens (1,2 milliard de dollars) et affecter 5400 personnes. Fujitsu, seizième fabricant mondial de puces, est crédité par IC Insights d’un chiffre d’affaires de près de 4,4 milliards de dollars dans les semiconducteurs en 2012.
[L]http://www.fujitsu.com/downloads/IR/topics/2013/presentation/20130207-01.pdf|La nouvelle stratégie semiconducteurs de Fujitsu[/L]
Le livre blanc de la défense ne dissipe pas les craintes des industriels
Hier, Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense a présenté le Livre blanc 2013 aux responsables civils et militaires du ministère de la défense. Si le nombre de militaires va être réduit, les grands programmes d’équipements de défense vont être maintenus, à la satisfaction des industriels. Toutefois, il faudra attendre cet été le vote de la future loi de programmation militaire 2014-2019 pour connaître le détail du décalage des livraisons des matériels et de la renégociation des quantités à livrer …
Globalement, les industriels ont donc évité le pire qu’aurait été une coupe drastique dans les dépenses d’équipement des armées ou l’abandon de quelques grands programmes emblématiques. Mais l’étalement des calendriers de livraison et la réduction des nombres d’équipements à livrer ne seront pas indolores pour l’industrie française de la défense. A titre d’exemple, 225 avions de combat Rafale devraient être livrés au lieu des 286 prévus dans la dernière loi de programmation militaire (Le Figaro publie notamment une infographie sur le détail des objectifs d’équipements pour les différentes armées).
A en croire le quotidien Les Echos, l’industrie de défense évalue à 6000 suppressions de postes dans ses rangs l’impact des réductions d’investissements d’ici à 2019. Cette industrie emploie à ce jour 165 000 personnes dans 4000 entreprises pour un chiffre d’affaires de 15 milliards d’euros.
Measurement Specialties acquiert les capteurs de Spectrum Sensors & Controls
Le fabricant américain de capteurs et de systèmes à base de capteurs Measurement Specialties annonce l’acquisition de l’activité capteurs de Spectrum Sensors & Controls, auprès de son compatriote API Technologies, dans une transaction évaluée à 51,4 millions de dollars. L’activité reprise concerne des sondes de température, des encodeurs haute fiabilité et des capteurs inertiels …
Measurement Specialties prévoit que cette acquisition lui apportera 26 M$ de chiffre d’affaires supplémentaire pour un bénéfice (EBITDA) de l’ordre de 8 M$. L’entreprise devrait réaliser lors de son exercice fiscal 2013 un chiffre d’affaires de 347 M$, contre 313 M$ lors de l’exercice 2012.
Measurement Specialties emploie 3200 personnes dont 600 aux Etats-Unis, 690 en Europe et 1910 en Chine. Le groupe s’est construit par de nombreuses acquisitions, notamment en Europe. En février 2009, l’Américain avait racheté deux PME françaises spécialisées dans les capteurs : le groupe GS Sensors qui comprend la société FGP Sensors & Instrumentation et l’unité de production ALS, ainsi que la société Atexis. Au cours des dernières années, Measurement Specialties s’était également fait connaître en Europe par le rachat d’Intersema Sensoric, un fabricant suisse de capteurs de pression et de modules, d’Atex, un fabricant français de capteurs de vibration pour les voitures de Formule 1, du fabricant français de capteurs d’humidité Humirel, de l’activité capteurs de pression du Britannique Polaron Components et de l’Allemand HL Planartechnik (capteurs pour l’automobile, l’industriel, l’électroménager, le médical et l’aéronautique).
Le FSI entre au capital de Technicolor à hauteur de 7,5%
Le Fonds stratégique d'investissement (FSI) a annoncé hier avoir acquis une participation dans Technicolor et détenir aujourd’hui, conjointement avec la Caisse des Dépôts et Consignations, 7,5 % du capital et des droits de vote. Le FSI motive cet investissement par le fait que Technicolor est à la pointe de l’innovation numérique et dispose d’un riche portefeuille de brevets, centré sur les technologies de l’image et du son …
« Technicolor est un acteur majeur du secteur du media & entertainment qui occupe des positions de marché de premier plan dans le développement de technologies et la fourniture de solutions et services de production, de postproduction et de distribution numériques », poursuit le fonds public.
Au cours des dernières années, Technicolor a mené une restructuration de son bilan et a amélioré significativement ses résultats. Le FSI, investisseur de long terme, contribue ainsi au renforcement et à la stabilisation de l’actionnariat de Technicolor, dont il entend accompagner le développement. Avec cet investissement, le FSI devient l’un des premiers actionnaires de l‘entreprise.
Le FSI signifie ainsi son soutien à la stratégie de Technicolor, et notamment à la poursuite de la mise en œuvre du plan « Amplify 2015 » lancé début 2012. Ce plan doit « renforcer l’innovation et développer les activités de licences et contribuer à développer des solutions innovantes pour se positionner sur des marchés numériques en forte croissance ».
Société anonyme détenue à 51% par la Caisse des Dépôts et Consignations et 49% par l’Etat français, le FSI est un investisseur qui intervient en fonds propres pour prendre des participations minoritaires dans des entreprises françaises porteuses de projets industriels créateurs de valeur et de compétitivité pour l’économie
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