Cette année, 83 millions de compteurs d’électricité intelligents et communicants devraient être installés dans le monde, selon IHS. Un marché qui devrait enfin franchir la barre des 100 millions de pièces par an dès 2014 et rester à ce niveau au moins jusqu’en 2017. A cette échéance, IHS estime que ce marché représentera en valeur près de 5 milliards de dollars …

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Peut-on pour autant parler de décollage du marché des compteurs d’électricité intelligents ? IHS rappelle que le déploiement de ce type de compteurs sur les marchés occidentaux a souvent subi des retards par rapport aux calendriers initiaux, notamment en Europe. Aux Etats-Unis, l’assèchement des subventions devrait conduire à un recul des déploiements et l’Amérique Latine est également en berne. La croissance viendrait plutôt des pays émergeants et surtout de la Chine dont la modernisation de l’infrastructure des réseaux électriques va bon train. La Chine abritera 400 millions de compteurs électriques (ce qui semble peu par rapport à nos 35 millions de compteurs). Même si les nouveaux compteurs chinois ne sont pas à proprement parler intelligents (la communication est unidirectionnelle pour la lecture de la consommation électrique), c’est dans ce pays que l’essentiel du marché se concrétisera au cours des prochaines années, assure IHS.

Que vaut l’industrie ? Le télescopage de l’actualité est parfois cruel : à l’heure où Vodafone cède sa participation minoritaire de 45% dans un opérateur de téléphonie mobile aux Etats-Unis contre un chèque de 130 milliards de dollars, Nokia annonce sa sortie sans gloire du marché des téléphones mobiles en cédant ses activités qui représentent la moitié de son chiffre d’affaires à Microsoft dans une transaction de 5,44 milliards d’euros. Microsoft, qui condamne les mobiles de Nokia au succès de Windows Phone, pourra-t-il faire mieux que Google qui avait déboursé 12,5 milliards de dollars pour racheter Motorola Mobility, aujourd’hui pratiquement disparu des marchés de volume ? Dans l’escarcelle, le géant des logiciels, qui a raté le virage des tablettes et des smartphones, reprend 32 000 salariés de Nokia, dont 18 300 personnes impliquées dans la production …

Nos pensées vont à ces salariés. Microsoft a-t-il la culture d’entreprise pour devenir un industriel de l’électronique comme les autres ou alors ces opérations de fabrication, d’assemblage et de conditionnement seront-elles rapidement externalisées ?
Car Microsoft ne reprend pas uniquement les smartphones sous Windows Phone de Nokia (7,4 millions d’unités de mobiles Lumia vendues au deuxième trimestre), mais également les terminaux mobiles classiques du Finlandais (53,7 millions de pièces écoulées au deuxième trimestre).

Globalement, les activités reprises ont représenté 14,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2012, soit pratiquement la moitié du chiffre d’affaires de Nokia l’an passé.

Que restera-t-il dans l’escarcelle du récent numéro un mondial de la téléphonie mobile ? Nokia nouvelle mouture, qui conserve 56 000 emplois, va en fait s’appuyer sur trois piliers : les réseaux mobiles et les infrastructures avec NSN (Nokia Solutions and Networks) dont il est le seul maître à bord après le rachat cet été de la participation de Siemens ; les services de localisation et de cartographie rassemblés sous la bannière HERE et enfin les technologies avancées en tant que centre de développement de technologies et de gestion des licences. En effet, l’organisation des technologies (CTO pour Chief Technology Office) et le portefeuille de brevets du Finlandais restent la propriété de Nokia.

D’ailleurs, Nokia garantit à Microsoft un accès non exclusif de 10 ans à ses licences et à ses brevets, tandis que Microsoft fournira à Nokia un accès réciproque concernant les technologies liées aux services HERE. En fait, le prix d’acquisition de 5,44 milliards d’euros inclut 1,65 milliard d’euros payé par Microsoft pour cet accord mutuel sur la propriété intellectuelle. Pour les seules activités concernant directement les téléphones mobiles, la somme déboursée n’est que de 3,79 milliards d’euros …

Rarement une entreprise n’aura subi les affres de l’échec et connu la griserie de la réussite autant que Nokia. D’un conglomérat sans stratégie qui vendait des pneus et des téléviseurs à l’orée des années 80, le groupe finlandais s’était alors totalement restructuré pour se focaliser uniquement sur la téléphonie mobile encore naissante. Avec un succès foudroyant, Nokia est devenu rapidement le numéro un mondial des mobiles et sa suprématie semblait inexpugnable. Jusqu’au jour où Apple a décidé que le téléphone mobile deviendrait un écrin pour héberger des applications développées par d’autres et pouvant éventuellement servir à téléphoner. De mauvais choix en mauvais choix, Nokia s’est alors entêté à ignorer Android pour s’en remettre à Microsoft, allant même recruter un dirigeant du numéro un mondial des logiciels comme p-dg. Sa mission accomplie, Stephen Elop revient aujourd’hui au bercail en emportant la moitié de Nokia. Triste épilogue, à moins que le groupe finlandais ne réussisse une nouvelle fois à renaître de ses cendres.

La vénérable organisation professionnelle IEEE prévoit qu’en 2025, 60% des véhicules en circulation seront connectées à Internet. Ce sont les communications et les interactions entre véhicules qui tireront la demande de véhicules connectés, notamment pour répondre à des impératifs de sécurité. L’IEEE prévoit même qu’en 2040, 75% des automobiles seront « autonomes » en matière de conduite, et met en garde contre les « hackers » …

Le scénario envisagé par l’IEEE peut paraître improbable, mais l’organisation professionnelle rappelle qu’il y quelques années personne n’envisageait que nous aurions aujourd’hui les yeux rivés sur notre smartphone …

Pour rendre les véhicules autonomes en matière de conduite, l’organisation professionnelle reconnaît que la confiance des usagers dans la sécurité des systèmes automatiques sera un préalable incontournable. Et l’IEEE met notamment en garde contre les dégâts que pourraient provoquer les hackers. Des hackers indélicats pourraient ainsi non seulement empêcher le démarrage des véhicules, infecter les logiciels automobiles de virus et, tant qu’à faire, dérégler les systèmes de freinage et de contrôle de vitesse. Toutes considérations qui laissent à penser que la vision de l’IEEE est vraisemblablement prématurée …

IDC vient de réviser à la baisse sa prévision d’évolution du marché mondial des PC traditionnels (hors tablettes) qui devrait finalement plonger de 9,7% en 2013, à 315,4 millions d’unités. Cette détérioration accrue s’explique non seulement par la poursuite des arbitrages d’achats des consommateurs en faveur des terminaux mobiles (tablettes, smartphones) au détriment des PC traditionnels, mais également par l’arrêt de la croissance des ventes de PC dans les marchés émergeants, qui ont tiré la croissance au cours dernières années …

Le marché chinois est emblématique de cette tendance. Cette année, la chute des ventes de PC traditionnels en Chine devrait être supérieure à 10%, les stocks stagnant à un niveau élevé à cause de l’engouement des consommateurs chinois pour les tablettes et les smartphones.

Les ventes de PC dans les pays émergeants devraient ainsi plonger de 9,8% cette année, à 185 millions de pièces, avant de renouer avec une croissance de 3,1% en 2014.

Pour les marchés matures (Europe de l’Ouest, Etats-Unis, Canada, Japon), 2013 devrait être la troisième année de suite de baisse des volumes (-9,4%, à 130,4 millions de pièces, après -7,2% en 2012 et avant une baisse de 1,9% en 2014).

Globalement, par type de produits, les ventes de PC de bureau devraient reculer de 9,3% cette année, à 134,4 millions d’unités, tandis que les ventes de PC portables devraient reculer de 9,9%, à 181 millions de pièces.

Au premier semestre, le Français Gemalto, leader mondial de la sécurité numérique, a réalisé un chiffre d’affaires de 1 134 millions d’euros, en hausse de +13 % à taux de change constants, et de +11 % à taux de change courants, avec une progression de tous ses segments d’activité. Le rythme de croissance s’est accéléré au fur et à mesure du semestre, puisque le chiffre d’affaires du deuxième trimestre a enregistré une augmentation de +16 %, suite aux +9 % du premier trimestre. L’entreprise dévoilera la semaine prochaine son plan stratégique pour une « nouvelle phase de développement » …

L’ensemble des activités de Gemalto hors Téléphonie mobile a représenté 55% du chiffre d'affaires total au premier semestre (53% au premier semestre 2012), et 46 % du résultat total de ses activités opérationnelles (40% au premier semestre 2012).

Le résultat des activités opérationnelles pour toutes les opérations est ressorti à 130 millions d’euros au premier semestre 2013, soit 11,5 % du chiffre d’affaires, ce qui correspond à une progression de +16 % par rapport au premier semestre 2012. Cette progression est due à la hausse de la contribution des activités en cours sur tous les segments autre que Sécurité. Le résultat net ajusté au titre de toutes les opérations de la société s'élève à 105 millions d'euros, en hausse de +11 % par rapport à la même période de l'exercice précédent (95 millions d'euros).

Au deuxième trimestre 2013, le marché mondial des serveurs informatiques a représenté 11,9 milliards de dollars, en baisse de 6,2% par rapport aux ventes du deuxième trimestre 2012, selon IDC. Soit le deuxième trimestre de suite de baisse des ventes par rapport au trimestre correspondant de l’année précédente, du fait d’une demande qui fléchit dans pratiquement toutes les régions du monde …

En volume, ce marché a représenté 2 millions d’unités, en baisse de 1,2% par rapport au deuxième trimestre 2012, soit le troisième trimestre de baisse de suite en nombre d’unités.
Côté constructeurs, IBM est resté le premier fournisseur mondial de serveurs avec 27,9% du marché en valeur. Il devance HP (25,9%), Dell (18,8%), Oracle (6%) et Cisco (4,5%).