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br> Trident Microsystems, fabricant américain de semiconducteurs pour décodeurs et téléviseurs, vient de publier un chiffre d’affaires trimestriel de 118,6 M€, en chute de 33% par rapport aux 176,6 M$ du trimestre précédent, et s’attend, pour trimestre en cours, à des ventes comprises entre 75 M$ et 85 M$ ; on comprend mieux la démission surprise en janvier de la numéro un du groupe et son remplacement par Philippe Geyres en tant que CEO par intérim.

Ce dernier explique ces mauvais résultats par les corrections de stocks qui ont eu lieu dans l’industrie des téléviseurs LCD durant le trimestre, et qui ont particulièrement impacté les lignes de produits de milieu et de haut de gamme de Trident, ainsi que par la faiblesse de la demande pour ses produits pour décodeurs standards et l’ajournement chez certains clients de nouvelles générations de décodeurs. Ces mêmes facteurs devraient encore impacter négativement les ventes du fabricant au premier trimestre 2011, une période qui est également traditionnellement la moins bonne d’un point de vue saisonnier.

Dans ce contexte morose, Trident a enregistré lors du dernier trimestre une perte nette de 53,8 M$, contre un déficit de 17,5 M$ trois mois plus tôt.

L’Américain a ainsi clos son exercice 2010 sur un chiffre d’affaires de 557,2 M$ pour une perte nette de 128,9 M$. En 2009, Trident avait réalisé un CA de 84,7 M$ pour une perte nette de 78,2 M$.

Rappelons qu’en février 2010, Trident avait racheté les activités circuits pour télévision numérique et boîtiers décodeurs de NXP Semiconductors. Trident avait déjà fait ses emplettes sur le Vieux Continent en mai 2009, en rachetant une partie des activités grand public du Suisse Micronas, reprenant alors environ 150 emplois.